dimanche Jubilate. 3ème dimanche après la Pentecôte. St Philippe

Publié le 11 Mai 2014

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Nous pourrions donner à cette messe le titre suivant: le chrétien est un étranger sur la terre.

 

Nous devons être des étrangers et des pèlerins sur la terre. Pour mieux comprendre, recourons à une parabole: Un père avait deux fils. Quand ils furent grands, il les envoya à l'étranger. Ils devaient s'y instruire et revenir ensuite à la maison. L'un des deux fils s'en va, se plait à l'étranger, oublie la patrie et s'adonne au jeu et à la boisson. L'étranger devient sa patrie.

 

Le second s'en va, lui aussi. L'amour de la patrie l'accompagne; il travaille avec ardeur pour s'instruire comme il faut. Les jeunes filles de l'étranger essaient de l'attirer, mais il ne fait pas attention à elles, car il a sa fiancée au pays. Il souffre souvent de la nostalgie. Quand il reçoit une lettre de son père, sa nostalgie augmente encore. Il écrit souvent lui-même à la maison. De temps en temps, son père lui envoie un pain de la maison, qu'il mange de grand appétit et qui le soutient dans son voyage. Il revient enfin heureusement dans sa patrie.

 

Dieu envoie les hommes sur la trre, qui est pour nous l'exil. Notre patrie, c'est le ciel; notre Père, c'est Dieu. Une partie des hommes se trouvent si bien sur la terre, qu'ils oublient le ciel. Leur coeur est attaché aux biens et aux occupations de la terre; ils n'ont pas le moindre désir de la patrie céleste. Quand leur Père leur envoie une lettre (c'est-à-dire la prédication, la Sainte Ecriture, l'Evangile, qui est la parole de Dieu, une lettre de Dieu), ils se bouchent les oreilles et ne veulent pas entendre. Ce sont les enfants du monde.

 

Une autre partie des hommes marche avec amour et espérance vers Dieu et vers le ciel, à travers l'exil de la vie terrestre. Ils se sentent pèlerins et étrangers. Ils vivent sans doute parmi les hommes, remplissent leurs devoirs et leurs tâches, mais leur coeur est dans la patrie. Ils se soumettent aux lois et aux coutumes du pays, s'efforcent de vivre en bons termes avec tous, mais ils se sentent étrangers sur la terre. C'est pourquoi les gens avec qui ils vivent ne les voient pas d'un bon oeil; on les traite de rêveurs chimériques. Ils ne s'alourdissent pas de biens terrestres; ils passent avec un léger bagage à travers le monde. (c'est la pauvreté spirituelle). Ils se réjouissennt quand ils reçoivent une lettre de leur Père céleste (c'est-à-dire: ils lisent et entendent la parole de Dieu). Ils écrivent volontiers au paradis (par la prière). Le Père céleste leur a donné un pain du ciel: la Sainte Eucharistie; ils sont heureux d'en manger quand le chemin est rude et pénible.

 

 

dom Pius Parsch.


Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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