ego.

Publié le 12 Février 2015

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Je Suis…

 

Je Suis ton enfant, une chanson, un poème…un paysage !

 

Je Suis le visage de ton épouse ou le cœur de ton mari.

 

Je Suis la tombe de tes ancêtres, le crucifix de ta chambre ou le tabernacle de ton église.

 

Ah mon ami ! Si tu savais comme je me sens Seul, comme Je guette ton arrivée, comme J’espère ta présence !

 

Tu me donnes bien quelques regards –de temps en temps –… mais jamais bien en face, ni bien très longtemps.

 

Tu te laisses accaparer par des affaires dont tu prétends qu’elles sont plus sérieuses… Et tu essaies après de me convaincre, en me murmurant que tu manques de temps.

 

 

Ah mon ami ! Si tu savais comme je Suis en mesure de te nourrir… de nourrir ton âme ! D’illuminer ton intelligence ! De structurer ton cœur. Mais…mais tu préfères papillonner sur Internet, aller de brève en brève, d’information en information, tu préfères opter pour l’immédiat d’un clic. Jamais plus de dix lignes avalées sur un même sujet, car réfléchir te fait peur ou te fatigue.

 

Alors laisse-moi te dire très doucement ce matin que tu manques de jugement.

 

Je Suis…

 

Je Suis l’altitude au sommet de la montagne, la lumière au bout du tunnel, la miséricorde au travers de la grille d’un confessionnal !

 

Mais…mais cela fait bien longtemps que tu doutes de toi-même.

 

Tu te sers de ta faiblesse pour te convaincre d’être destiné pour la médiocrité. Tu oublies ! Tu oublies que tu es fait pour l’incandescence, la beauté et l’absolu !

 

Ah mon ami, comme tu manques d’enthousiasme.

 

Nous avons tous nos misères, nos parts d’ombre et nos petits égoïsmes. Mais il s’agit d’aller de l’avant mes frères !

 

Ou pour mieux dire : de nous envoler, parce que vous le savez, dans la vie spirituelle, il s’agit moins d’un cheminement que d’une ascension. Vers ce Ciel. Où Dieu nous attend. Qu’il a préparé pour nous.

 

Alors mes doux fidèles, pourquoi nous arrive-t-il d’être si lâches ? Pourquoi nous arrive-t-il de faire le mal ?

 

 Et bien, écoutez voir maintenant. Écoutez ce cri ultime. Écoutez-le avec gravité, et puis, avec tremblement, parce que Celui qui vous pousse ce cri vous aime, très fort :

 

Je suis ton Dieu, ton Créateur et ton Maître. Et plus encore, je veux être ton ami. Si tu savais ! Si tu savais comme J’ai soif de toi ! Je t’ai donné l’existence et la vie. Je t’ai donné l’être et l’agir. Je t’ai donné la vie sur cette terre non pour ton malheur ; je ne t’ai pas créé pour que tu sois triste, blafard ou grincheux. Je t’ai donné l’existence pour que tu connaisses un jour la vie éternelle de mon Paradis ! La béatitude de mon Ciel ! Le bonheur de la paix de mes amis les anges et les saints !

 

Crois-moi mon frère, crois-moi de tout mon cœur ! Si tu manques de temps, si tu manques de jugement ou d’enthousiasme, de tenue ou de générosité, c'est d’abord, d’abord, parce que tu manques d’amour !

 

C'est ça le drame, mes frères, et c'est pour ça qu’aujourd'hui nous avons entendu l’hymne à la charité avant le Carême ! C'est parce qu’on n’aime pas assez qu’on fait le mal. Ce n’est pas par devoir qu’il faut faire le bien, c'est par amour ! Par charité ! Parce que Dieu nous aime ! Il ne faut pas nous lasser de nous l’entendre dire. On n’aime pas assez. On peut toujours aimer davantage. C'est la… c’est la charité notre principe d’action dans notre vie spirituelle et dans le combat des vertus.

 

Ne pas subir notre Foi. Ne subissez pas ce en quoi vous croyez ! Ne subissez pas votre foi ; on n’a pas le droit, pas aujourd'hui, ce n’est pas possible ! Il faut aimer de tout votre cœur. Aimer davantage. Toujours mieux. Avec plus d’application.

 

Regardez notre bon malade, notre aveugle de Jéricho sur le bord de la route ! Il crie, il hurle, il mendie l’amour du seigneur : « Sauve-moi ! Faites que je voie. » Eh mes amis ! Quand on voit Notre Seigneur, c'est le coup de foudre assuré ! C’est impossible de ne pas résister à son regard et à son amour. Alors essayez d’y penser de temps en temps. Dites-vous que vous n’avez pas assez de tenue et moi aussi. Que vous n’avez pas assez de générosité et moi aussi. Il faut se dire cela…

 

Et voilà pourquoi nous allons faire des efforts pendant le Carême – ça aussi c'est important que vous l’entendiez.

 

On ne fait pas des efforts tout d’abord parce qu’on aime souffrir, ou alors c'est qu’on est vraiment singulier et tordu.

 

On ne fait pas des efforts ensuite pour aimer davantage Notre Seigneur. C'est bien, peut-être. D’accord. Mais si on arrive à faire des efforts, c'est parce que d’abord on aime, parce qu’on est habité de l’amour de Dieu en nous. C'est l’amour qui va être le moteur, encore une fois le principe d’action de notre agir bon.

 

Demandez cette grâce au Seigneur  d’aimer davantage notre bon Jésus, de L’aimer pour faire des efforts et pour le servir convenablement, et faire un bon Carême. De l’aimer tout simplement.

 

Aimez-Le de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit ! Et que votre carême n’ait pas la laideur d’un fardeau mais l’éclat d’un flambeau.

 

Chanoine Denis .

 

 

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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