la mort. (2)

Publié le 5 Novembre 2013

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Etonnez-vous, après cela, des inquiétudes, des tristesses, des frayeurs, des angoisses qui envahissent et tourmentent notre pauvre nature à la pensée de la mort!

 

Le temps n'a pas pu effacer dans nos souvenirs l'idée du glorieux état dans lequel l'humanité avait été créée; et, tout mortels que nous sommes devenus, nous sentons se révolter en nous, à l'approche de la mort, un mystérieux instinct d'immortalité.

 

Ce qui nous frappe le plus dans ce tragique évènement, c'est la destruction et comme l'anéantissement d'une chair que nous avons vue pleine de vie. Il y aurait de quoi nous désespérer, si, dans la notion même que la doctrine catholique nous donne de la mort, il n'y avait un appel vers l'inconnu.

 

La chair est détruite, c'est vrai; mais l'âme qui s'en est séparée, où va-t-elle?  Aucune force ne pouvant l'entamer, il faut bien qu'elle vive quelque part.

 

O miséricordieuse bonté de celui qui nous châtie! Il ne veut pas nous laisser chercher, au-delà de la tombe, dans un monde qu'éclaire mal la pâle lumière de la raison, la solution de ce problème; il nous la donne lui-même et tempère nos inquiétudes, nos tristesses, nos frayeurs, nos angoisses, en complétant par de consolantes promesses les lugubres leçons que nous donne le péché.

 

La mort sépare; mais pendant que la chair qui est poussière rentre dans la poussière, l'esprit retourne au Dieu qui l'a créé:" Revertatur pulvis in terram suam unde erat, et spiritus redeat ad Deum qui dedit illum. Eccl. cap. XII, 7

 

Quand elle n'aura plus rien à faire, " la vieille et irréconciliable ennemie de l'homme déchu sera détruite: Novissima autem inimica destruetur mors, et son vainqueur rendra la vie à nos corps mortels: Vivificabit et mortalia copora nostra.Rom. cap. VIII 11

 

"Chrétien, dit le grand Chrysostome, n'aie pas peur.

La mort n'est qu'un sommeil plus long que de coutume. Comme on brise une statue rongée par la rouille pour la jeter dans le creuset, afin de lui rendre sa beauté, ainsi la mort pulvérise nos corps et les jette dans le creuset de la tombe pour qu'ils y prennent une nouvelle forme. "

 

Nous ressusciterons tous: Omnes resurgemus. I Cor. cap. XV,51

 

Admirable et fortifiante doctrine! Elle pénètre l'âme chrétienne, la console et l'affermit.

 

Tandis que la raison incertaine et tremblante se demande, en face de la mort: - Où vais-je? - Que deviendrai-je?

 

La foi s'écrie:: En avant!

 

- Où donc? - A la vie future . Ad vitam venturi saeculi !

 

R.P. Monsabré. OP

 


Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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