Publié le 17 Décembre 2009
O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, qui enveloppez toutes choses d'un pôle à l'autre et les disposez avec force et douceur, venez nous enseigner le chemin de la prudence.
La première partie des Antiennes est tirée de l’Écriture, non pas toujours textuellement, mais en des termes qui en font bien reconnaître l'origine : O Sagesse (Ecclésiastique, XXIV et Sag., VIII) ; O Adonaï et Chef de la maison d'Israël ; O Rejeton de Jessé (Isaïe ) ; O Clef de la maison de David (Isaïe ) ; O Orient (Luc ) ; O Roi des nations (Jérémie ) ; O Emmanuel (Isaïe ). Ces titres sont repris (parfois cependant dans un ordre différent) comme antienne évangélique à la messe du jour. Dans la seconde partie, on répète, comme dans une litanie, le même appel : « Veni, viens », suivi d'une invocation qui varie avec chaque strophe et qui reprend plus ou moins le thème de la 1° partie.
« Avant la venue du Fils de Dieu en sa chair, commente Jacques de Voragine en s'inspirant de Saint Augustin, nous étions ignorants (1ère antienne) ou aveugles, passibles de peines éternelles (2e antienne), esclaves du diable (3e antienne), liés par la mauvaise coutume du péché (4e antienne), enveloppés de ténèbres (5e antienne) et exilés de la patrie pour en avoir été chassés (6e antienne). C’est pourquoi nous avons besoin d’un docteur (1ère), d’un rédempteur (2e antienne), d’un libérateur (3e antienne), d’un guide (4e antienne), d’un éclaireur (5e antienne), et d’un sauveur (6e et 7 eantienne) »
La légende dorée, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 2004, pp.6-7