Publié le 20 Octobre 2013
« Ils viennent de la grande épreuve. Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'agneau »
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"toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une vertu sortait de lui et les guérissait tous."
En route vers la Toussaint !
Toucher le Sauveur, c'est le salut: toucher le Sauveur, c'est croire en lui; être touché par lui, c'est recevoir ses dons. Que la vertu qui sortait de lui se répande en nous et nous prépare à comprendre ses paroles !
En proclamant les béatitudes, le Sauveur se met en opposition avec le sens humain. C'est vraiment ici qu'il a affolé la sagesse de ce siècle, comme le dit s. Paul, . Des hommes ont cru que le bonheur était dans l'abondance des choses extérieures: ils ont appelé heureux le peuple qui les possédait. (ps. 143,15)
Et Jésus proclame heureux les pauvres. Le monde proclame heureux ceux qui sont rassasiés, ceux qui savent tout attirer à eux, ceux qui à tout réussit; et Jésus proclame heureux ceux qui ont une petite idée d'eux-mêmes, ceux qui cèdent leur droit plutôt que de les revendiquer par la violence, ceux qui aspirent à une perfection toujours plus haute, ceux qui pleurent, ceux qui savent donner et se donner eux-mêmes dans la miséricorde, ceux qui ont à souffrir pour la justice.
J.C nous amère à la vraie béatitude, à ce bonheur qui est l'assemblage de tous les biens, car dans toutes les béatitudes qu'il proclame, il unit toujours deux choses: le mérite et la récompense.
C'est un honneur que Dieu fait à l'homme de l'amener à la récompense par le mérite: son bonheur ne serait pas complet s'il n'était pas mérité. Et dans toutes les béatitudes, la récompense est toujours en rapport avec le mérite, mais couronne le mérite de façon à l'étonner.
"Les humbles, les pauvres, dit s. Augustin, paraissent bien éloignés de tout royaume, et ils sont heureux parce qu'un royaume leur appartient, le plus beau de tous les royaumes, le royaume des cieux. Ceux qui sont doux se laissent facilement expulser de leurs biens, et ils doivent posséder la terre; et ainsi du reste, dit le S. docteur"
La béatitude que le Sauveur nous promet, c'est la béatitude suprême, la félicité éternelle sous divers aspects, "à la première béatitude comme royaume; à la seconde, comme la terre promise; à la troisième, comme la véritable et parfaite consolation; à la quatrième, comme le rassasiemennt de tous nos désirs; à la cinquième, comme la dernière miséricorde qui ôtera tous les maux et qui donnera tous les biens; à la sixième, sous son propre nom qui est la vue de Dieu; à la septième, comme la perfection de notre adoption; à la huitième, encore une fois, comme le royaume des cieux.
Voilà donc la fin partout, mais comme il y a plusieurs moyens chaque béatitude en propose un ,et tous ensemble rendent l'homme heureux. "
La béatitude ne sera parfaite que dans l'autre vie, quand nous participerons à la béatitude de Dieu: cependant, elle existe déjà dans une certaine mesure dans la vie présente.
"Il n'a pas dit, ajoute s. Jean Chrysostome, celui-ci ou celui-là sera heureux, mais tous ceux-là seront heureux qui feront ces choses, de sorte que si vous êtes serviteur, pauvre, mendiant ou bien étranger ou en encore sans esprit naturel, rien ne vous empêchera d'être heureux si vous voulez pratiquer la vertu demandée."
rp Thiriet O.P