la mutiplication des pains.

Publié le 22 Mars 2009










"Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux petits poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de monde?"


C'est là le bien de l'Eglise qui doit être dispensatrice du don de Dieu.
Et ce bien, c'est le même que celui de Jésus, c'est Jésus lui-même en personne qui devient pain de vie pour le monde à travers la médiation de l'Eglise. La même plénitude et la même surabondance, Jésus en personne, se donne à l'humanité dans le mystère de l'Eglise. Il restera toujours douze corbeilles dans l'Eglise, signe même de la plénitude. Le don de Dieu "demeure", il ne périt pas, il est toujours prêt à se répandre et à nourrir l'humanité. Chaque fois que ce don est reçu au cœur même de notre indigence, il devient le signe d'une surabondance promise et déjà partagée.

Nous ne goûterons jamais ici-bas qu'aux miettes du don de Dieu. Ces miettes sont cependant les restes non pas d'une nourriture qui a définitivement disparu mais bien au contraire l'indication, le signe d'une nourriture surabondante qui nous attend et qui nous donne déjà l'avant-goût d'une surabondance éternelle, le don de Dieu, Dieu lui-même donné en plénitude à notre humanité. Dans notre indigence, Dieu nous nourrit des miettes d'une surabondance. Chaque Eucharistie célèbre ce don et vit de ce don. En tout ce qui nous nourrit, de corps et d'Esprit, il faut ainsi percevoir le don de Dieu et rendre grâce, faire "Eucharistie" pour tout don reçu et partagé, pour la plénitude du don de Dieu à laquelle déjà Dieu nous invite.

C'est sur la montagne et à l'approche de la pâque que Jésus opère ce signe. Autant d'indications qui nous orientent vers le mystère pascal de Jésus. Nouveau Moïse, il nous fait passer par sa pâque de l'esclavage à la liberté, du désert à une terre où ruissellent "le lait et le miel". L'abondance du don de Dieu se dit dans l'Ecriture par la symbolique de la montagne. C'est là que Moïse reçoit la Loi ; c'est là, nous dit Isaïe, que sera préparé un grand festin pour tous les peuples (Is 25,6-10 ; 56,7 ; 66,20). Ce banquet messianique est le fruit du don de la vie que Jésus réalise en sa propre personne afin d'être, Lui, notre nourriture véritable. L'expression "à l'approche de la pâque" ou "avant la pâque" renvoie quant à elle, toujours chez Jean, à la menace de mort qui plane sur Lui (2,13.20s ; 11,55-57 ; 12,1.7 ; 13,1). Ce banquet doit rassasier pour l'éternité le peuple que Dieu s'est acquis au prix du don de la vie de Jésus. La nourriture de ce banquet, c'est le pain venu du ciel qu'est Jésus, donné en ce haut lieu qu'est la montagne, point de rencontre de Dieu et de son peuple.


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un beau panis désactivée sur demande des wiener !
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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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