lectio divina. Servir Jésus, c'est régner.

Publié le 20 Août 2014

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Jésus-Christ s'offre à moi. Comme il s'offre à tous les hommes.

 

Il s'offre à moi, comme à chacun de mes frères, avec cette plénitude dans le don de soi-même qu'il mettrait s'il n'avait personne d'autre à qui se donner.

 

Et dans le don de lui-même, il m'offre le don de tous les biens, il m'offre l'univers. Car il est le Seigneur, mon Seigneur et mon tout. Celui-là donc qui le reçoit, qui accueille ses offres:" Si quelqu'un veut venir après moi" (Matth. 16, 24), les offres de son amour et de ses bienfaits, celui-là n'est point seulement son serviteur, il devient son frère et son ami:" Si quelqu'un m'aime, mon Père l'aimera et nous viendrons en lui et nous ferons en lui notre demeure." Joan 14,23

 

Celui-là est établi en communion d'amitié avec Dieu et avec tout ce qui dans le firmament, sur la terre et dans les mers, dans les cieux et les abimes invisibles, est l'oeuvre de Dieu.

 

Jésus-Christ s'offre à moi. Il se propose à tous, il ne s'impose à personne. A chacun d'opter. Mon service et mon amour, ma victoire et mon bonheur seront mon choix. Le chef ne veut à sa suite que des volontaires. Il n'agrée que le libre service, parce qu'il n'agrée que l'amour. " Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime." Joan. 14,21

 

Mais que je le suive ou non, que je demeure fidèle à mon engagement ou que je déserte sa trouve et trahisse sa cause, que peu ou beaucoup se refusent à marcher derrière ses étendards, sa victoire n'en est pas moins assurée. Sa victoire, il l'a remportée, définitive, triomphale et universelle.

 

L'enjeu pour moi comme pour tous, l'enjeu humain, c'est de vaincre avec lui, après lui, et avec lui  de régner ou bien au contraire, d'aller à une défaite irréparable, au désastre total de ceux qui pour n'avoir pas consenti à devenir ses amis se sont faits ses ennemis, et pour avoir préféré la mort à la vie ont péri misérablement. Ils ont péri, car ce n'est plus vivre que d'être à jamais séparé de Celui qui est la Vie. Et leur mort est la plus misérable des défaites. Loin d'éteindre, en effet l'éclat de la victoire du Chef dans l'anéantissement de ses adversaires, elle consacre, en son apothéose, le triomphe du Vainqueur; car elle maintient sous ses pieds, à la merci de sa justice vengeresse, les déserteurs et les traîtres. Et c'est pour les serviteurs fidèles, pour l'humanité affamée de justice, bienfaisance et libération, qu'il faut que soient ainsi humiliés ceux qui en s'arrachant aux commandements et à la conduite du Chef, se sont dérobés à l'amour et au service des hommes leurs frères. Car Jésus-Christ est le bien commun de l'humanité.

 

Quiconque, par conséquent, milite sous les enseignes de Jésus-Christ, milite pour les hommes, amasse pour le trésor de tous.

 

Quiconque suit Jésus-Christ, suit le bon Pasteur, et sous sa houlette, se joint à l'innombrable troupeau humain. Quiconque jusqu'à son dernier souffle, et ne fût-ce qu'au dernier instant de sa vie de voyageur, a mis ses pas dans ses pas, s'attache à Lui dans une soumission qui ne soit qu'à Dieu, dans la confiance du jeune frère pour son aîné, dans l'affection cordiale et pleine de respect de l'ami pour le grand homme qui vous honore de son amitié, celui-là a vaincu: il vivra éternellement dans une infrangible communion avec tout ce qui est aimable.

 

Celui-là, au contraire, qui n'est point avec le Christ, n'est point avec les autres hommes. Celui-là s'égare loin du groupe, loin de la communauté, en ces régions lointaines où l'on ne peut que dissiper son bien, là où l'homme s'est exilé de sa patrie est toujours seul au milieu d'autres hommes, seul aussi irrémédiablement.

 


C'est la Cité où n'habite pas l'amour, mais où règne la haine. Règne singulier!

 

- La haine, en effet, divise tous les citoyens entre eux, comme au-dedans d'eux-mêmes, comme avec tout ce qui existe.  Le mot est vrai littérallement: "l'enfer, c'est les autres".

 

L'unique point commun ici est la commune séparation d'avec Celui qui est l'Unité. En fait d'union, les damnés se sont unis à ce qui n'est pas; ils se sont perdus eux-mêmes, ils ont coulé comme des filets d'eau vive entre les doigts d'une main nonchalante. Aucun d'eux n'est plus lui-même, parce qu'aucun d'eux n'a voulu servir quelqu'un qui fût à soi plus soi-même que soi-même: le Seigneur Dieu.

 

J'ai fui en vain; partout, j'ai retrouvé la loi.

Il faut céder enfin! O pacte, il faut admettre

L'hôte;; coeur gémissant, il faut subir le maître,

Quelqu'un qui soit en moi plus moi-même que moi.

 

Claudel

 

On demande des chefs. Mais, pour finir on ne demande qu'un Chef. Au fond, on ne demande que Jésus-Christ. Il n'est, en effet, de Chef que Jésus-Christ, s'il est vrai qu'en Jésus-Christ et en lui seul se trouve réuni et à son comble tout ce qui fait le chef, en sorte que nul ne soit chef qui ne relève de JésuChrist et ne lui empreinte de ses grandeurs et de son autorité.

 


 

 


rp Humbert Bouëssé. op

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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