Publié le 25 Février 2008


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Parlant de ce passage de l’Évangile, on dit souvent : « C’est la parabole de l’enfant prodigue ». Mieux vaudrait dire : la parabole du père qui avait deux fils, car c’est l’attitude du père que Jésus a voulu mettre en relief.
 
 
Tout commence par une histoire lamentable : la déchéance d’un jeune. Le fils cadet revendique des droits, d’une manière qui a dû sembler odieuse à son père, puisqu’il lui déclare en quelque sorte : « Tu m’as mis au monde, et maintenant, paye-moi ! » Pris entre la fidélité à son père et la pression de la bande des copains, il choisit la bande, et fait la fête. Très vite la vie se charge de le dégriser, et en expérimentant la misère des pauvres et des exclus, il commence à mesurer la chance qu’il avait et le gâchis qu’il en a fait. Confronté au réel avec ses seules forces, il lâche toute arrogance et décide de reprendre la route de la maison.
 
Son histoire est celle de tous les naufrages spirituels : on commence par gaspiller l’héritage du Père ; puis on a faim ; alors on devient esclave. Mais ce destin du prodigue est surtout un magnifique exemple de ce que doit être le retour vers Dieu. Quand vient le moment de vérité, du fond de la misère on se tourne vers Dieu, et l’on revient au Père, source de l’amour et de la paix.
 
Et c’est là toute la différence entre le dépit et la contrition. Tant que le croyant, aux prises avec son péché, en reste au stade du dépit, il demeure courbé sur lui-même, et il stagne sur place, prostré dans son impuissance, désespéré d’avoir gâché l’image qu’il se faisait de lui-même. Quand vient au contraire la vraie contrition, non seulement on rentre en soi-même, mais on se lève, on se met en marche vers le Père, sûr d’avance qu’on sera écouté, compris, pardonné, parce qu’on est certain d’être aimé. On ne se désole plus tellement d’avoir écorné l’image de soi-même que d’avoir terni en soi l’image de Dieu et d’avoir blessé l’amour d’un Père qui nous a voulus libres. Et c’est cela qui bouleverse le cœur de Dieu : de voir ses enfants malheureux croire plus à son amour qu’à leur propre misère.
 
 

Mais le fils aîné, le sage, est-il moins aimé parce qu’il est moins misérable ? On l’imagine parfois, mais c’est mal comprendre les paroles du père. Certes l’aîné a un grand tort, malgré sa fidélité : c’est de n’avoir pas compris comment réagit le cœur d’un père, et d’être resté bloqué sur les fautes de son frère alors que le père, depuis longtemps, avait ouvert les bras. Mais le père, à lui non plus, ne fait aucun reproche, car en un sens il a raison. Au plan où il situe, celui de la justice stricte, l’aîné raisonne juste, et son réflexe est compréhensible. Il parle de droit, de faiblesse paternelle, de manque d’autorité. Le père, lui, ne répond pas à ce niveau, qui ne débouche pas sur la vie. Il reprend, paisiblement, les mots tout simples et sublimes de l’amour et de la réciprocité : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ! Tu as mon amour, tu as tout ! Tu es dans mon amour : tu as plus que toutes les fortunes, toutes les fêtes et toutes les aventures ! Je suis là avec toi, que chercherais-tu ailleurs ? »

 
 
Le tort du fils aîné, c’est de se sentir frustré parce que son père fait miséricorde, de mésestimer le prix de son intimité et de sa confiance, et de brouiller par sa jalousie l’œuvre du père, qui n’est que générosité et pardon.
 
Dans la pensée de Jésus, c’est bien le père qui est au centre de la parabole. Il laisse faire le plus jeune et fait droit à ses revendications, sans savoir jusqu’où il ira dans sa soif de plaisir. Le cadet est poussé par un besoin d’autonomie, et son père lui en laisse le risque : il ne veut pas être libre à la place de son fils. Mais il ne cesse pas d’attendre, parce qu’il ne cesse pas d’aimer. Ne plus l’avoir près de lui, c’est comme s’il était mort.
 
 

Quand son fils, revenu, lui saute au cou, le père ne veut même pas écouter toute sa confession : l’attitude de son enfant lui parle plus que des paroles. Et le père organise une fête, disproportionnée selon nos vues égalitaires, mais tout à fait proportionnée à son amour de père, qui n’est mesuré par rien : « Il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! »

 
 
Pourquoi le pardon serait-il moins puissant dans le cœur d’un frère que dans celui d’un père ? Pourquoi parlerions-nous obstinément de justice et de sévérité, quand Dieu veut nous inculquer son parti pris de miséricorde ? Pourquoi fermerions-nous notre cœur au frère qui revient, alors que son retour fait toute la joie de Dieu ?

Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

carmel.

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Publié le 25 Février 2008



"Ce que Dieu veut de nous avant toutes choses, c'est que, lui cédant entièrement notre volonté, nous lui laissions faire tout ce qui lui plaît. Sans cela, tout ce que nous disons à Dieu, tout ce qu'il nous dit lui-même ne nous sert de rien... Car Dieu sait ce qu'il doit faire, et notre résignation lui est bien plus agréable que si nous lui promettons de faire par un mouvement de propre volonté des choses extraordinaires pour sa gloire ; or, quoi que nous puissions faire ou dire, Dieu ne demande et ne désire rien tant de nous, que de nous entendre lui dire du fond de notre coeur : "Seigneur, que votre volonté, qui m'est plus chère que toutes choses, soit accomplie !""
 
in Jean Tauler, Institutions


zabou la terrible.

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Publié le 25 Février 2008

Enzo vous présente: Chopin:
superbe fantaisie impromptue.



 

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Publié le 25 Février 2008

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pour combattre au service du Seigneur Christ, le vrai roi.

"L'enrôlement fait, le soldat équipé, il n'y a plus qu'à militer sous l'étendard du vrai roi le Seigneur Christ.

C'est pour lui, pour ses intérêts, c'est à son exemple aussi que nous le servons. Prenons bien conscience du drame qui s'accomplit, et dans lequel nous devons jouer notre rôle.
Ce drame remplit le temps et l'espace. Il a commencé dès l'origine des choses, dans le monde angélique, par une désobéissance qui en a entraîné ici-bas une autre, laquelle a été réparée par l'obéissance de Notre Seigneur Jésus-Christ; les êtres intelligents se sont rangés en deux camps: ceux qui obéissent, et ceux qui n'obéissent pas; et la lutte des deux armées est sans trêve.

Chacun a un roi; et qui prétend se soustraire à l'obéissance passe de fait sous la tyrannie d'un autre.

Dieu pour dieu: j'aime mieux le mien! "


dom Delatte: commentaire de la ste Règle.

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Publié le 25 Février 2008

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"Si personne ne m'écoute plus, Dieu m'écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne – je peux toujours parler à Dieu.
S'il n'y a plus personne qui peut m'aider – là où il s'agit d'une nécessité ou d'une attente qui dépasse la capacité humaine d'espérer, Lui peut m'aider.

Si je suis relégué dans une extrême solitude...; celui qui prie n'est jamais totalement seul.

De ses treize années de prison, dont neuf en isolement, l'inoubliable Cardinal Nguyên Van Thuan nous a laissé un précieux petit livre: Prières d'espérance.
Durant treize années de prison, dans une situation de désespoir apparemment total, l'écoute de Dieu, le fait de pouvoir lui parler, devint pour lui une force croissante d'espérance qui, après sa libération, lui a permis de devenir pour les hom
mes, dans le monde entier, un témoin de l'espérance – de la grande espérance qui ne passe pas, même dans les nuits de la solitude."


Benoît XVI: spe salvi.

"à l'écart, près de l'Espérance."

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Publié le 24 Février 2008

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"Allons, mes frères, marchons ensemble, Jésus sera avec nous.
Pour Jésus, nous nous sommes chargés de la Croix; continuons, pour Jésus, de porter la Croix.
Il sera notre soutien, celui qui est notre chef et notre guide.
Voilà que notre Roi marche devant nous; il combattra pour nous.
Suivons avec courage, que rien ne nous effraye; soyons prêts à mourir généreusement dans cette guerre, et ne souillons pas notre gloire de la honte d'avoir fui la Croix."


imitation de jésus Christ

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Publié le 24 Février 2008

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Messe privée, tous les jours au collège à 6,15h
le petit Placide pensera à vous tous. 
Nous allons faire un petit effort, ça vaut le coup quand même.

merci father.
solo Dios, basta.

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Rédigé par philippe

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Publié le 24 Février 2008

"L'armée américaine a tant de mal à recruter de nouveaux soldats qu'elle s'apprête à proposer une incitation à couper le souffle aux bacheliers qui s'engagent:  une prime de 40 000 dollards pour s'acheter une maison ou monter sa boîte, une fois le service terminé.





la légion.
les petits plus, postits du jour.


 

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Publié le 23 Février 2008



"
Quoiqu'il arrive, souvenez-vous de deux choses:
 Dieu n'abandonne jamais personne. Plus vous vous sentez seul, négligé, méprisé, incompris, plus vous serez près de démissionner sous le poids de graves injustices, plus vous sentirez une force infinie et mystérieuse, qui vous soutiendra et vous rendra capable de bonnes et vigoureuses intentions et vous serez étonné par ces forces quand la sérénité reviendra.
Cette force est Dieu!"

[Extrait d'une lettre au docteur Cosimo Zacchino. 6 octobre 1921]

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Publié le 23 Février 2008


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Jésus, Sauveur du monde, a faim et soif de donner sa vie aux hommes.

Cette volonté du Père est sa nourriture. Lui, le Pain vivant, il a faim de se donner : « Combien j'ai désiré manger cette Pâque, » dit-il à la Cène.

   


Lui, la Source des eaux vives, s'écrie : « J'ai soif », sur la Croix, soif déjà apaisée par la Femme qui se tenait debout au Calvaire et qui, par sa foi aimante, s'ouvrait aux torrents de grâce débordant de son Coeur transpercé.

    Pour nous préparer au mystère pascal, l'Église nous propose le récit de la Samaritaine, en qui chacun peut se reconnaître.

    Jésus, en Bon Pasteur, vient chercher et sauver une brebis égarée : il lui fallait traverser la Samarie pour cette femme avec qui il avait rendez-vous, auprès du puits de Jacob, puits qui évoquait tant de scènes idylliques de la vie des patriarches (Rébecca, Rachel...).

Providentiellement, Jésus est seul : les apôtres sont partis, eux qui avaient une corde et une cruche pour puiser de l'eau ; la femme aussi vient seule, à midi, une heure insolite, les autres femmes ne venant que le matin ou le soir et non en pleine chaleur. Jésus, fatigué du chemin, est assis sur la margelle du puits : il est posté comme un chasseur à l'affût là où le gibier doit boire.

Sa proie ne lui échappera pas : il prend l'initiative du dialogue : « Donne-moi à boire! » La femme lui réplique avec une douce ironie qu'un juif ne parle avec une samaritaine schismatique ; c'est pour elle une satisfaction d'amour-propre de rendre service à un homme qui devient ainsi son obligé. Mais Jésus, à son tour, avec bienveillance et discrétion, insinue sa supériorité : « Si tu savais le don de Dieu »... Avec finesse, il éveille la curiosité de la femme qui soupçonne que l'eau matérielle est symbole d'une autre eau. Le don de Dieu n'est-il pas par excellence (pour un juif) la Loi, ou la Sagesse ? Le Seigneur n'est-il pas la source des eaux vives ?

    Mais alors, qui est ce donateur de l'eau vive : « Es-tu plus grand que Jacob? », plus grand que Moïse qui fit jaillir du rocher une source pour rassasier le peuple élu dans le désert ? La Loi, donnée par l'intermédiaire de Moïse est un puits profond, mais qui ne peut donner une réponse à toutes les aspirations de l'être : « Quiconque boit de cette eau aura encore soif ». Seule l'eau vive, la vérité présente en Jésus, peut étancher la soif spirituelle la plus authentique.

    La Samaritaine demande de cet élixir merveilleux !

    Son être est un puits d'inquiétude : sa vie a été un échec, mais demeure en elle le désir d'aimer et d'être aimée. La soif est l'expression du désir insatisfait que le coeur sclérosé risque de colmater.

- Le Petit Prince rencontre un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif : on en avale une par semaine et l'on n'éprouve plus le besoin de boire. « C'est une grosse économie de temps. On épargne 53 minutes. - Et que fait-on de ces 53 minutes ? - Ce que l'on veut. - Moi, dit le Petit Prince, si j'avais 53 minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine ». (Saint-Exupéry)

    La Samaritaine marche vers sa Source : « Mon âme a soif du Dieu vivant », peut-elle dire avec le lévite qui aspirait  au Temple. Mais où adorer ? Jésus, qui cherchait l'assoiffée révèle que le Père cherche aussi de vrais adorateurs : il cherche, comme s'il avait besoin d'eux, et comme s'il avait du mal à en trouver de sincères, lui offrant le sacrifice total de leur volonté, de leur coeur.

    L'adoration en esprit de vérité se fait dans le Christ, la Vérité même ; c'est Lui, le premier adorateur du Père; c'est en Lui, par Lui, avec Lui, que les hommes peuvent devenir de parfaits adorateurs, en unissant à sa vie, à son sacrifice. C'est lui le nouveau Temple remplaçant le mont Garizim et le temple de Jérusalem; et de son côté droit coule une source : l'Esprit-Saint, qui est l'inspirateur de notre culte intérieur. « L'amour de Dieu, a dit saint Paul, a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné ».
Il est le Don du Père et du Fils, pour que nous puissions remonter, en Lui, par le Fils, vers le Père qu'il nous fait prier en gémissements ineffables. En nous, il devient source jaillissant pour la vie éternelle : il est un fleuve qui coule vers le ciel, une eau vive qui communique avec la Source.

    L'adoration du Père en esprit et en vérité est une adoration trinitaire (que nous devons renouveler avec les promesses de notre baptême). Cette révélation dépasse la Samaritaine qui découvre progressivement en Jésus, simple juif, un Seigneur plus grand que Jacob, puis le Prophète, enfin le Messie. Alors, le coeur purifié, désaltérée en abondance, convertie totalement, elle abandonne sa cruche avec une seule soif : celle de donner aux autres le goût de l'eau vive, d'être l'apôtre de tous ceux qui confessent que Jésus est le Sauveur du monde. Amen.


Fr Jean Gabriel. O.S.B.
Kergonan,  pour le petit Placide.

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