Publié le 28 Novembre 2009

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it's for Petar !

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Saint temps de l'Avent.








"Aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur ."

règle de st Benoît



 Rorate Caeli desuper » : chant de l’Avent

 

 

Latin

Français

R/. Rorate Cæli desuper, et nubes pluant justum.

 

1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuae et gloriae tuae, ubi laudaverunt te patres nostri.

 

R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

 

2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae.

R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

 

3. Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terrae, de petra deserti ad montem filiae Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae.

R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

 

4. Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua quare moerore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus.

 

R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.</poem>

R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.

 

1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.

R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.

 

2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.

 

R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.

 

3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.

 

4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.

 



Fratres: hora est iam nos de somno surgere: nunc enim propior est nostra salus, quam cum credidimus.
Frères, l' heure est venue de sortir de notre sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons eu la foi.

capitule aux premières Vèpres/

"Avec l'Immaculée, tournés vers les réalités d'En-Haut"







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Publié le 28 Novembre 2009


 

 





7.- Le règne du Christ, la royauté du Christ, n’est pas de ce monde, ainsi qu’il nous l’a révélé lui-même. Cela signifie que « sa logique (…) ne s’inspire pas de critères d’efficacité et de puissance humaine » et que « sa domination ne s’impose pas par la force. Au contraire, il vainc le mal par le bien, la haine et la violence par le pardon et l’amour. Le trône de ce Roi (…) est la Croix et son triomphe est la victoire de l’Amour, d’un amour tout-puissant qui répand depuis la Croix ses dons sur l’humanité de tous les temps et de tous les lieux[3] »

 

La prédication contemporaine, en réaction contre un certain cléricalisme ou certaines confusions tendant à dissoudre le religieux dans le politique ou à le soumettre à ses fins, insiste fortement sur le caractère apolitique de ce règne. Elle interprète souvent le « mon royaume n’est pas de ce monde », que le Christ oppose à Pilate, comme l’affirmation de ce que ce royaume n’a rien à voir avec ce monde, alors qu’il n’exprime que la volonté du Christ de ne pas exercer sa domination terrestre, conformément à son droit. Elle s’expose cependant ainsi à un curieux paradoxe, qui est celui de soutenir le caractère universel de la royauté du Christ [c’est bien, rappelons-le, la fête du Christ Roi de l’Univers] tout en faisant silence – pour le moins – sur l’incidence de cette universalité sur le politique. Cette universalité réduite est dans l’air du temps. Elle est favorablement accueillie, y compris dans les milieux catholiques, parce qu’elle permet de réserver le jeu schizophrénique de la conscience, qui en appelle à la foi dans la sphère privée et en récuse les exigences dans la sphère publique. Pie XI décrit ce refus de reconnaître « au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient », comme « une erreur grossière » (n. 12).

 

La royauté du Christ est universelle ou elle ne l’est pas. Puis donc qu’elle est universelle, il n’existe aucun motif valable d’en restreindre le rayonnement à tout ce qui n’est pas le politique, ou, ce qui revient au même, de la prêcher comme s’il était entendu qu’elle ne devait pas atteindre ce monde-là, livré supposément à ses seules lois. La royauté du Christ n’est pas de ce monde, elle ne lui doit donc rien, et n’a pas à se justifier devant lui plus que devant Pilate, symbole du pouvoir temporel. Elle ne doit pas non plus être enrôlée dans des enjeux temporels, si nobles soient-ils. Cependant, elle a naturellement vocation à l’universalité.

 

La nature créée de l’homme est politique. Elle est appelée à s’épanouir dans la sphère politique, elle lui confère sa moralité et sa signification originale. Le pouvoir temporel, quelles que soient ses modalités concrètes d’organisation et de dévolution est, dans son essence même, d’origine divine, comme l’est tout pouvoir (Romains, 13, 1). Celui qui en est investi, à quelque degré que ce soit, est, selon le mot de l'Apôtre, ministre de Dieu pour le bien, les « rois de la terre » s’exerçant sous son principat (Apocalypse I,5). Le pouvoir participe, comme « force directrice », de la providence divine sur l’univers.

 

Dès là qu’il s’agit d’un champ humain, livré comme tel aux enjeux du bien et du refus du bien, à l’épanouissement de la liberté et aux illusions de sa corruption, le message et la loi du Christ y ont leur place centrale. La société politique d’ailleurs, si elle a son bien commun immanent, a aussi un bien commun transcendant et qui est Dieu même. Elle peut détruire en quelque manière le premier, elle ne peut pas se séparer du second, qui articule l'être et la vie politique à la création tout entière. La lumière du Christ atteint donc aussi ce monde et le Verbe s’y propose aussi comme Voie, Vérité et Vie, et comme mesure transcendante et royale de la loi temporelle. On ne peut pas faire qu’il en soit autrement, parce que c’est l’architecture du monde qui est ainsi.

 

 

8.- La société politique se présente donc comme un lieu humain où, comme en tous ses analogues, le Royaume du Christ se présente comme « un don offert aux hommes[4] ». C’est pourquoi le chrétien ne peut pas, sans trahison, y être indifférent, ou neutre, ou areligieux, comme il est prétendu. Tout au contraire, « l’animation évangélique de l’ordre temporel est un devoir de tout baptisé, en particulier des fidèles laïcs[5] ». Le chrétien porte en lui, par son caractère baptismal, vocation à porter une lumière qui ne lui a pas été donnée pour qu’elle reste sous le boisseau. Une lumière qui n’impose pas au monde, violemment et arbitrairement, une vérité destinée à servir les fins temporelles des chrétiens, mais un lumière destinée à éclairer, à révéler à tous les hommes le sens de leur vocation humaine à la fois particulière et universelle, qui est pour le Christ, Premier-né de toute créature, par qui et pour qui tous les êtres ont été réconciliés (Col. 1, 15 17-20).

 

Comme l’activité individuelle, comme l’activité familiale, l’activité politique réclame par conséquent, en toutes ses déclinaisons, une éducation à l’habitude du Christ, qui se forge d’ailleurs dans la famille et dans l’éducation individuelle. C’est dans l’Eglise domestique que les enfants et les époux apprennent d’abord à harmoniser leur foi et leur vie, à ne pas y introduire des dispenses, des excuses et moins encore des divorces, et à y trouver au contraire leur liberté et leur joie. C’est là aussi qu’ils apprennent à aimer et à être aimé, à témoigner en paroles et en actes, à pardonner et à être pardonné – car cela s’apprend.

 

L’habitude du Christ se répand alors ensuite par le témoignage, par le courage, à l'école, à l’Université, sur les lieux de travail, dans les salles de réunion, les conversations, les loisirs mêmes, les priorités économiques, les centres d’intérêt et jusqu’aux hémicycles d’assemblées, où elle viendra animer projets et propositions de lois. Ceux que chagrine l’extension du règne du Christ à la politique devraient méditer ce fait historique que quelques mois seulement après que la solennité du Christ Roi a été instaurée par le Pape Pie XI, des persécutions se sont ouvertes contre les catholiques mexicains, dont un grand nombre sont morts martyrs – c'est-à-dire témoins, témoins de la Lumière – au cri de « Vive le Christ Roi ! » L’Eglise, reconnaissante, leur a reconnu l’honneur des autels.

 

Le témoignage, l’éducation à l’habitude du Christ, procède aussi largement de l’attitude du clergé, s’il se conduit en pasteur digne de ce nom et en Christophore. Son premier témoignage est de se montrer pour ce qu’il est, c'est-à-dire de ne pas se déguiser en laïc, d’abandonner ses peurs, ses timidités, ses complexes, les lâchetés qu’il partage avec les fidèles, de laisser ainsi son sacerdoce le précéder comme un éclaireur et un ouvreur de la Voie, de la Vérité et de la Vie. Son témoignage est encore d’être un véritable ministre du sacré, du sens, un point cardinal de la terre et du ciel, et cela jusque sur le terrain ouvert de la vie sociale. Sa fidélité à la dévotion populaire, aux processions, aux bénédictions des maisons, aux rogations, aux prières publiques – qu’il ne vient à l'idée quasiment de personne d’évoquer en cette période d’épidémie – tout cela avait forgé une habitude politique du Christ que notre monde a oubliée, en grande partie à cause du clergé, mais qu’il lui appartient, en grande partie aussi, de restaurer.

 

 

9.- La situation du monde a-t-elle tellement changé par rapport à celle que décrivait Pie XI en 1925 ? A certains égards oui, et profondément ; à d'autres non. Le recul du christianisme, en de nombreux lieux, est considérable, provoqué à la fois par la « trahison des clercs » au dedans, qui se sont même portés au devant d’un suicide collectif, et le renforcement des « structures de péché » au dehors. Avec lui, c'est le sens de l'être, le sens du Christ, et jusqu'au sens commun qui sont en recul sensible, blessant et durcissant les personnes, les familles et toutes les formes de société jadis chrétiennes, dans leur pensée et leur vie morale.

 

Mais la loi du Christ, elle, ne varie pas. La structure et l’équilibre réels du monde ne changent pas. Les effets de leur négation ne varient qu’en intensité, mais demeurent les mêmes dans leur nature : un éloignement plus ou moins marqué de la lumière. Le problème de l’ajustement de l’homme et des sociétés à leur identité créée demeure également toujours actuel, comme aussi l’enjeu qui en résulte de l’accueil à l’Amour de Dieu ou de son refus.

 

La dévotion au Christ Roi n’a donc rien perdu de son actualité, ni de son urgence, et réclame d’être prêchée dans toute son amplitude. Pie XI exigeait d’ailleurs – combien le savent ? – que la solennité du Christ Roi soit précédée « d’instructions données, en des jours déterminés, dans chaque paroisse », afin d’en offrir la pleine intelligence aux fidèles et qu’elle doive s’accompagner du renouvellement de la consécration du genre humain au Sacré-Cœur (n. 19). Combien savent, également, que cette fête a été spécialement instituée à double fin de manifester « la peste qui a corrompu la société humaine » (n. 18) et d’en faire publiquement réparation (n. 19) ? Combien, d’ailleurs, savent de quelle « peste » il s’agit ?

 

Cette épidémie morale, c’est le laïcisme, décrit comme une « apostasie des individus et des Etats désertant le Christ » (n. 18), dont il n’est pas besoin d’être grand clerc pour constater qu’elle se poursuit en profondeur dans toutes les sphères de la société, et qui s’est même répandue dans les séminaires, les cures et les sanctuaires. A égalité de maux, égalité de remède. Les fidèles et leurs prêtres doivent réinvestir le champ de la compréhension de la royauté du Christ sur ce monde, afin d’aider celui-ci à « chercher la paix du Christ par le règne du Christ » (n. 1), sous peine de manquer à leur vocation : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s'affadir, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens » (Matthieu, 5, 13).

« O Sagesse, de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité : Viens, Seigneur, nous enseigner le chemin de la prudence ! » L’ensemble des Antiennes “O” que chante l’Eglise pendant l’Avent expriment l’attente de l’Avènement du Christ Roi.


_______________

[3] Benoît XVI, Lettre au Cal A. Cordero Lanza di Montezemolo, 25 novembre 2006.

[4] Benoît XVI, Angelus, 20 novembre 2005.

[5] Jean-Paul II, Angelus, 21 novembre 2004.

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Publié le 27 Novembre 2009

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4.- La véritable écologie consiste à être en communion avec cette loi profonde de l’univers, inscrite par le Christ. Au sens propre du terme, elle est l’intelligence de celui qui connaît en quelle demeure il réside. L’homme est appelé, toujours par le même don, à communier à la loi de cette demeure, selon son mode – c'est-à-dire par un choix délibéré l’ouvrant aux desseins de Dieu.

 

La vie est alors reçue par ceux qui l’accueillent, et avec elle la lumière, et la fécondité et la joie des saints. Mais il y a ceux qui ne « reconnaissent » pas le Verbe-lumière, qui ne « saisissent » pas la vérité inscrite au cœur du monde, et qui se tiennent hors son rayonnement, dans ce qui, par la force des choses, est « ténèbres ». Le Pape Pie XI pouvait dès lors écrire que le « débordement de maux sur l'univers provient de ce que la plupart des hommes ont écarté Jésus-Christ et sa loi très sainte des habitudes de leur vie individuelle aussi bien que de leur vie familiale et de leur vie publique » (n. 1). Ce n’était pas un simple mot “pieux”, ni une façon de parler, mais l’expression exacte de ce qu’il n’y pas place dans l’univers pour le bonheur ou le bien là où le principe même de l’univers est rejeté.

 

 

5.- Pie XI signalait également ainsi les cercles concentriques où se rencontre le don, en lesquels la Voie doit être empruntée, la Vérité reçue et la Vie partagée. Pour l’homme, écrit-il, il s’agit de la vie individuelle, de la vie familiale, de la vie publique. En chacun de ces cercles « la lumière véritable » nous éclaire, éclaire le jugement de notre conscience et de notre prudence. En chacun il nous appartient d’ouvrir ou de fermer la porte, pour laisser entrer la lumière ou en priver ce que nous sommes et ce que nous faisons, pour féconder ou nous condamner à la stérilité et à la mort. Nous sommes ainsi responsables de la diffusion de la lumière, et de l’extension du Royaume.

 

L’énumération de ces cercles est à l’évidence exhaustive. Elle recouvre tout le champ de l’activité humaine, de celui de l’imagination et de l’amour à celui de la création artistique, de l’écriture à l’éducation, du vote électoral au devoir d’état, du jeu à la religion, de la stratégie d’entreprise à la conduite automobile, du commerce au sport, des rapports de travail à la gouvernance des nations. « Il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats », précise Pie XI, « car les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée » (n. 13).

 

Partout, en tout ce qu’il pense, en tout ce qu’il fait, l’être humain, qui porte en lui-même la loi de l'unité, est appelé à vivre selon sa raison droite, mesurée par la loi naturelle dont le Christ est législateur, et à demeurer sous le soleil de Dieu. C'est pourquoi, comme la petite Thérèse en a eu l'intuition, il n'est pas de chose, si petite qu'elle soit, qui ne puisse être rapportée à la gloire du Très-Haut.  L'homme doit d'agir ainsi à sa nature même, parce qu’il est homme. Il le doit aussi et surtout parce que le Verbe a lui-même pris chair, s’est uni par l'Incarnation à l’humanité entière qu’il est venu habiter. Etre homme, au fond, c’est vivre avec le Christ. Chacun perd ou gagne en humanité à proportion qu’il s’écarte ou se rapproche de Lui.

 

 

6.- Parce qu’il n’y a pas deux mondes, ni deux univers, ni deux principes radicaux, il n’y a pas davantage, à proprement parler, deux camps hétérogènes qui sépareraient les hommes. Dans nos vies, certes, nous sommes invités à opérer un choix définitif d’ouverture à la Vérité et à sa lumière, et saint Thomas n’a pas manqué de souligner, à l’inverse, que le premier acte de la raison consciente peut être un péché mortel, un acte de rejet de cette Vérité. Ces choix ne créent cependant pas des mondes imperméables l'un à l'autre.

 

Même pour celui qui a fait choix de la Voie, de la Vérité et de la Vie, chaque jour et chaque heure doivent être disputés aux ténèbres, parce qu’en toutes les circonstances qui les émaillent il est appelé à juger ou à prendre des décisions, par rapport à sa conduite, son conjoint, ses enfants, ses parents, son travail, par rapport au puissant ou au pauvre qu’il croise, aux idéologies qui menacent son âme, décisions qui doivent le maintenir ou l’écarter de la lumière. A l'inverse, il n'y a pas lieu de désespérer jamais, tant qu'il lui reste un souffle de vie, de qui, vivant à l'ombre de la mort, peut encore être atteint par la lumière du salut.

 

Pie XI ne se borne pas, dans le texte précité, à imputer les maux qu’il décrit à de mauvais choix des hommes. Il les attribue à la perte de référence au Christ dans « les habitudes de leurs vies ». Cette précision est d’un importance capitale. Elle signifie que nos actes, tous ceux qui se réalisent dans les cercles concentriques évoqués, ont besoin d’être habitués. L’habitude crée une seconde nature, une disposition stable à l’action. Elle imprime plus ou moins fortement le pli qui a été donné dès nos premiers choix. L’habitude joue ainsi le rôle d’une quille, qui leste notre démarche dans la voie du bien ou dans son refus, qui la rend prompte et facile, pour le meilleur ou pour le pire, qui conforte ou dévoie jusqu'au sens commun lui-même.

 

Or l’habitude a besoin de répétition, et la répétition ordonnée a besoin d’éducation. Cela signifie que l’homme a constamment besoin d’être éduqué et de se rectifier soi-même pour demeurer ouvert à la Voie, à la Vérité et à la Vie.En un mot : pour garder l’habitude du Christ. Et ce dans les mêmes cercles concentriques de la vie individuelle, familiale et politique. La répétition des actes bons crée l’habitude bonne, l’orientation juste, le sens stable des choses.

[A suivre]


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Publié le 26 Novembre 2009

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30 NOVEMBRE AU 8 DECEMBRE 2009
année sacerdotale .

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1.- Lorsque l’Eglise prend soin de fêter le Christ sous un vocable particulier, alors qu’il est pourtant déjà au centre de son attention théologique et priante, c’est assurément que ce vocable a un sens tout spécial. Sans quoi, de toute évidence, elle ne le ferait pas. Il convient dès lors de recueillir ce sens pour notre profit spirituel.

 

Il en est ainsi de la fête solennelle du Christ-Roi, célébrée le dernier dimanche de l’Année liturgique. Cette fête, selon sa dénomination officielle, est celle du Christ Roi de l’Univers. Elle a été instituée par le Pape Pie XI, le 11 décembre 1925 [Lettre encyclique Quas primas], qui a constaté que « si toutes les fêtes de Notre-Seigneur ont le Christ comme objet matériel, suivant l’expression consacrée par les théologiens, cependant leur objet formel n’est d’aucune façon, soit en fait, soit dans les termes, la royauté du Christ » (n. 19).

 

Cette fête est désormais passée, mais son intérêt n’est pas amoindri, tant s’en faut, par l’approche de l’attente de l’Avent et des fêtes célébrant la naissance en ce monde du Sauveur.

 

Le Pape Pie XI a décidé d’instaurer cette fête au constat du paradoxe profond qui accompagnera sans doute jusqu’au bout l’histoire des hommes, avec plus ou moins d’acuité, à savoir celui de l’Eglise qui s’édifie dans la vie, tandis que le monde, pris au sens théologique du terme, se ruine dans la mort.

 

« A l'heure où les hommes et les Etats sans Dieu, devenus la proie des guerres qu'allument la haine et des discordes intestines, se précipitent à la ruine et à la mort, l'Eglise de Dieu, continuant à donner au genre humain l'aliment de la vie spirituelle, engendre et élève pour le Christ des générations successives de saints et de saintes ; le Christ, à son tour, ne cesse d'appeler à l'éternelle béatitude de son royaume céleste ceux en qui il a reconnu de très fidèles et obéissants sujets de son royaume terrestre » (n. 3).

 

 

 

2.- La radicalité de cette logique contradictoire, si constante, n’est pas proprement à chercher dans le fait que ces deux cités vivraient l’une et l’autre selon des principes créateurs concurrents, en quelque sorte juxtaposés, ouvrant l’un et l’autre sur des routes historiques également possibles mais à jamais séparées, comme deux lignes parallèles. Elle tient à ce que l'opposition irréductible entre ces cités se noue à propos d'un même principe – qui ne peut être qu’accepté ou rejeté, sans autre alternative.

 

Il n’y a pas, il ne peut pas y avoir multiplicité de principes par rapport à Dieu, par rapport à la loi de Dieu, parce qu’il n’y a qu’un principe présidant à tout l’être et à toutes ses différences, comme à toutes ses formes actuelles ou possibles, et cet être est Dieu lui-même. Dans l’ordre objectif de la création, il n'y a qu'un principe, il n'y a qu’une seule voie, comme il n’y a qu’une humanité, comme il n’y a qu’une liberté, qui n’est pas la faculté d’opter entre bien et mal, mais de se donner au bien.

 

Ce qui est rejet de la voie n’est pas une autre voie. Ce qui est rejet de la création, ou de la loi naturelle [c’est tout un], n’est pas une autre création. Ce qui est rejet de la liberté n’est pas une autre liberté. Ce qui est rejet du bien n’est pas choix d’une autre forme de bien. Ce qui est rejet de la vie n’est pas une autre vie. Là où le principe de l'ordre créé, la vérité, la voie, la loi, la liberté, le bien sont rejetés, il n’y a rien. Rien que le désert de la mort, du mensonge, du dévoiement, de l’aliénation, du mal - qui est non être.

 

 

 

 

3.- Tel est le sens de l'opposition radicale entre l’Eglise et le Royaume des Cieux, d'une part, et le monde d'autre part, dont le Diable est en quelque manière le père, mais au regard duquel il n'a nullement qualité de créateur. Ouverture à la lumière ici, fermeture là. C’est la même porte qui ouvre et qui ferme. C’est la même qui laisse passer la vie quand elle est ouverte, et qui l’étouffe lorsqu’on la ferme.

 

Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Le Christ, qui désigne ainsi une seule Voie, une seule Vérité, une seule Vie, auxquelles il s’identifie, ne dispense pas seulement ainsi un enseignement moral indiquant le chemin tracé vers le Ciel. Il exprime solennellement la loi radicale imprimée à l’intime de la création tout entière, qui est une loi de l'unité, et qui rend compte de son devenir et de sa fin : le Christ est la raison d'être, et l'unique raison d'être de l'univers. « Par lui tout a été fait », dit-on dans le credo de Nicée. Dans le Prologue de saint Jean, il est dit de lui : « Au commencement était le Verbe (…). Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut ». Et le texte sacré va plus loin, qui associe cet « être par lui » à la vie et à la lumière : « Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas saisie (…). Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme ; il venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas reconnu » (Jean 1, 1-10).


 

Le monde est, par nature, christocentrique. Ce n’est pas l’homme qui l’a édifié. Il construit ses cités et ses projets, certes, mais il n’était pas au commencement de l’univers, qui n’a pas son être « par lui ». Il ne lui a pas donné sa loi. Avant que Moïse ne fût, législateur par excellence, le Verbe était. L'homme n’a ni compétence, ni puissance pour modifier cette loi, pas plus dans l’ordre de l’être que dans l’ordre moral qui le mesure. Il n’a d’autre choix que de l’accueillir comme elle lui est donnée. Avec la réception de ce don est offerte la lumière « qui éclaire tout homme », et la vie, et la liberté, et le Verbe même, pour une vie appelée à ne pas finir. L’histoire humaine se résout bien ainsi par rapport au Christ, source de cette vie et de cette lumière pour tout l’univers[1].

 

C’est pourquoi, insiste Pie XI, le Christ est Roi. Il est Prince. Au sens de Chef, et au sens de premier Principe[2]. Son titre, dit-il, qu’il a proclamé Lui-même (Jean 18, 37), doit être pris dans sa pleine acception, et non pas simplement symboliquement : « Il est de toute évidence que le nom et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot, au Christ dans son humanité ; car c'est seulement du Christ en tant qu'homme qu'on peut dire : Il a reçu du Père la puissance, l'honneur et la royauté (Daniel, 7 13-14) ; comme Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, il ne peut pas ne pas avoir tout en commun avec le Père et, par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures » (n. 5).

[A SUIVRE]

 

 


 

  _______________

[1] « Le Seigneur est le terme de l’histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l’histoire et de la civilisation, le centre du genre humain, la joie de tous les cœurs et la plénitude de leurs aspirations » (Constitution pastorale Gaudium et spes, 8 décembre 1965, n. 45-2).


[2] « Jésus, Verbe éternel du Père, (est) le principe et la fin de toute la création, le Rédempteur de l’homme et le Seigneur de l’histoire » (Jean-Paul II, Homélie à l’occasion du Congrès mondial du laïcat catholique, 26 novembre 2000).

 


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