Publié le 20 Novembre 2015

de notre correspondante  sur l'Arche, pas loin de st Jean de Luz, on me dit plutôt Hendaye 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 20 Novembre 2015

 

 

 

dame Lr a fait sa terrine de pingouins. Placidonov il a rêvé de son petit cousin Paul . Mortichou de sa belle voix douce et pure nous chante y a du feu dans la cheminée sur l'air de petit papa Noël,

... Maria Elena joue un air de violon et Ilia du piano... toute la famille est réunie. c'est trop beau; Michel Sogny, Prolégomènes à une Eidétique hivernale , splendide ! madame Zouave est à son tricot , dame Mirabelle à sa patisserie, .. dom Etienne Damart de Dactil  osb   se prépare pour les confessions et la sainte Messe.  bref tout va bien

 

 

.. non mais sans blagues !

tout est grâces !

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 19 Novembre 2015

Rédigé par Philippe

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Publié le 19 Novembre 2015

 

 

Archbishop Emeritus of Philadelphia, Justin Cardinal Rigali, will celebrate a solemn Pontifical Mass in the Extraordinary Form at Clear Creek Abbey, on December 10th, 2015 at 10AM.

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 19 Novembre 2015

 

«Nihil amori Christi praeponere»

 

 

un des petits anges de l'Arche.. ils en ont bien sur la banquise, non mais sans blagues. !  qu'il nous aide à savoir verser chaque jour, un peu plus  notre sang pour le Christ et nous donne le don de Force.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 19 Novembre 2015

 

 

Moine au monastère Saint-Paul, avec des racines iraniennes, nous dit pourquoi Orient et islam ne sont pas synonymes, pourquoi des moines de la Laure de la Trinité-Saint-Serge se rendent sur le Mont Athos et comment on peut vivre quatorze ans entre les murs d’un même monastère sans s’ennuyer

 

Ça ne s’est pas fait tout de suite et ça n’a pas été simple, jugez vous-même : mon père était communiste, et en plus avec des racines musulmanes. C’est pourquoi ma mère avait peur de nous baptiser, mon frère et moi. Jusqu’à notre majorité nous avons grandi incroyants. J’ai reçu le baptême à 22 ans, à Touapsé dans notre église paroissiale de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix la veille de Noël 1990.

J’ai toujours été attiré par la culture orientale — cela vient certainement de mes racines. Aujourd’hui, lorsqu’on dit « Orient », « l’Orient est un problème délicat » les gens, malheureusement, pensent toujours culture de l’islam.

Mais l’Orient c’est avant tout une culture chrétienne, cette culture qui de tous temps a rayonné en Mésopotamie, en Syrie, en Palestine et en Égypte. Du point de vue culturel la région de la Mésopotamie, de la Perse, a toujours été très développée, c’était le centre de la civilisation du Monde antique. Les Grecs, alors, s’en distinguaient très nettement. Si au centre de la conception du monde des orientaux s’est toujours trouvé Dieu (vrai ou faux, mais Dieu) et personne ne pouvait prendre Sa place, au centre du monde chez les Grecs se trouvait l’homme, peut-être déifié (comme Héraclès), mais toujours homme. Bien sûr, les racines de la religion et de la culture chrétiennes sont orientales.

 

Aujourd’hui, les touristes russes qui se rendent dans les stations balnéaires sont convaincus que la culture orientale c’est le paganisme, les pyramides, etc. Alors que c’est en Orient que se sont maintenues de très nombreuses vraies traditions spirituelles. Le peuple juif, par exemple, a été le gardien de profondes traditions spirituelles anciennes.

D’où vient le culte de la mémoire des ancêtres ?

Il vient de la vénération des saintes personnes — ancêtres et patriarches de l’antiquité : Adam, Noé, Abraham, prophètes et justes. Et dans ce culte des ancêtres, il n’y a rien d’extraordinaire. Simplement chez les païens ce culte s’est transformé en culte d’ancêtres déifiés, devenus pour eux des dieux. C’est l’Église orthodoxe qui a gardé les anciennes et authentiques traditions spirituelles de l’Orient. Pour l’essentiel, les Églises locales orientales à population grecque.

J’ai toujours été attiré par cette culture et je voulais apprendre le grec. Après ma tonsure, nous sommes allés, un groupe de moines de la Laure de la Trinité-Saint-Serge, en Terre Sainte où nous nous sommes rendus à la Laure Saint-Sabbas-le-Consacré. C’est là que j’ai pour la première fois été confronté à l’authentique tradition monacale orientale et j’en ai été profondément marqué. En Russie, nous pensions qu’il n’y avait plus de telles règles, qu’on ne pouvait plus les connaître que par les antiques vies de saints et synaxaires.

 

Marie l’Égyptienne, Antoine le Grand…

Oui, et là nous avons vu tout cela de nos propres yeux : les moines qui se lèvent la nuit pour prier, célébrer les offices, qui observent les jeûnes les plus stricts.Et tout autour, le désert.
Comme dans l’Antiquité. Ensuite, je suis allé pour la première fois au Mont Athos, puis une nouvelle fois, et là est apparu mon désir de m’y installer et d’y poursuivre ma vie monacale.

 

Depuis combien de temps êtes-vous au Mont Athos ?

Quatorze ans.

Je suis venu deux fois au Mont Athos, pour deux-trois jours à chaque fois. Bien sûr, cet autre mode de vie, cette autre réalité sont impressionnants. Mais je me prends à penser que j’y suis resté un touriste et que je n’ai vu que le côté extérieur de la vie athonite, même si elle est colorée et romantique. Mais, c’est une chose que de rester deux-trois nuits, de prier, de faire des photos et de rentrer en avion à Moscou et d’y retrouver sa vanité ordinaire.

C’en est une autre de rester définitivement ici. Tout y est mesure, train-train, monotonie, et ça pendant quatorze ans… comment ne pas s’y ennuyer ?


Ce n’est pas ainsi. Nous sommes aussi des hommes, comme vous et moi. Imaginons que je vienne à Moscou pour un mois, votre vie y est aussi monotone. Mais tout chez vous est tromperie, ici tout est stable. Nous avons des jours ordinaires et des jours de fête. Il est vrai que ce ne sont pas des distractions : les jours de fête, les moines prient et combattent encore plus. Parce qu’ici aux jours de fête sont liées les vigiles.

Qui paraissent interminables....

La nuit, les offices durent quelque six ou sept heures.

Effectivement, la vie athonite doit être ressentie. En quoi consiste cette « monotonie » monacale, cette ascèse ? Elles doivent mener l’homme hors du terrestre et le conduire au ciel, l’empêcher de se perdre dans les choses de la terre, comme au théâtre, au cinéma ou à la discothèque où il vit une explosion d’émotions.

Toute notre vie est une succession d’explosions d’émotions et de souffrances. Nous nous occupons aussi de choses à nos yeux utiles, nous écrivons des articles importants, nous donnons des fois un coup de main, nous faisons quelque chose pour la société. Ainsi passe notre vie. Nos reportages seront oubliés, nous-mêmes serons oubliés. Alors pourquoi tout ça ?

 

Sur l’embarcadère, nous avons une cellule où vit un moine qui surveille ce que l’on emporte du monastère sur les bateaux. Autrefois y habitaient deux anciens, deux frères. L’un d’eux, le père Nicéphore, a vécu plus de trente ans au monastère. Avant, il avait travaillé aux États-Unis, et à une cinquantaine d’années il est venu ici et a vécu ses dernières années (une dizaine) dans cette cellule sur l’embarcadère. Quand il est tombé malade (il avait une maladie cardiaque progressive), on l’a pris au monastère. Il gisait à l’infirmerie, gémissait, en fait, il mourait. En tant que prêtre, je lui rendais souvent visite : tous les jours de fête et les dimanches, nous avons l’habitude de porter la communion à nos anciens.

Et une fois il m’a dit : « Papá ! (c’est ainsi qu’en Grèce on dit aux prêtres, c’est-à-dire « père »), Papá, le plus important c’est l’âme, pense à ton âme ! Tout le reste n’est que broutille, ne signifie rien ! »

Cet homme qui quittait le monde (il était né en Grèce, avait vécu aux États-Unis et avait fini sa vie moine au Mont Athos), au seuil de la mort, m’a dit ce que deux mille ans auparavant a dit le Christ : l’homme peut acquérir le monde, mais s’il a perdu son âme, il n’acquerra rien et même se perdra soi-même.

C’est pourquoi la vie au Mont Athos s’est organisée au cours des siècles pour que l’homme, qui par la tonsure a décidé de vouer sa vie à Dieu, vise à l’essentiel : prendre soin de son âme et s’amender.

Oui, dans un certain sens, la vie athonite est monotone, mais quand on se trouve aux côtés de Celui qu’on aime, la vie ne peut pas être monotone.

Même dans le monde, quand on aime une femme, on ne s’ennuie jamais à ses côtés. On est toujours bien auprès d’elle, quelle que soit la vie autour. C’est la même chose pour le moine, se trouvant aux côtés de Dieu, aux côtés du Christ, il baigne dans la joie. Et cette joie, cet élan vers Dieu, embellit la routine de notre vie quotidienne. Le moine ne prête pas attention à ce qu’il mange, à là où il dort. Tout lui est acceptable, beau.

Au contraire, si vous êtes malade et de vilaine humeur, rien ne vous réjouit, même si vous êtes dans un palais et s’il l’on vous donne les mets les plus succulents. Combien est pénible et sans joie l’existence de celui dont l’âme est un enfer et qui a perdu le sens de sa vie.

 

Le vide.

Oui, le vide. D’abord l’homme a tout pris de la vie.

Mais ça, il l’a en quelque sorte payé. Parce que la vie ne donne jamais rien gratuitement. Il l’a payé de ses forces spirituelles, de sa santé spirituelle. Et résultat, il est malheureux.

Il a épuisé les forces de son esprit, de son âme à ces choses qui ne lui ont apporté que dévastation. Il n’a rien érigé.

Si l’homme n’a pas planté un arbre, construit une maison, fondé une famille, il n’a rien fait, il est malheureux… Parce que Dieu a créé l’homme à Son image, de Créateur.

 

SOURCE
 

si un moderno me parlait comme ça, j'irais tout de suite dans son église, à l'église d'à côté. 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 19 Novembre 2015

 

 très sympa aussi . des gens qui restent encore simples malgré leur talent.  on peut leur dire merci à tous ces jeunes solidaires de notre cause.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 19 Novembre 2015

 

 

 Bienheureux les miséricordieux,
parce qu'ils obtiendront miséricorde. »

(Matth, V, 7)

 

La miséricorde n'est pas la simple charité fraternelle, laquelle étend à tous son effet : la bienfaisance. La charité est universelle, elle fait le bien sans acception de personnes; on peut faire du bien à son supérieur ou à un riche, qui ne sont pas pour autant des « misérables ». Nous distinguons donc déjà la miséricorde d'avec la charité.

La miséricorde n'est point l'aumône. L'aumône est un acte de la miséricorde: une âme miséricordieuse met son activité à faire l'aumône. Nous savons qu'il y a sept espèces de miséricorde corporelle et sept espèces de miséricorde spirituelle. Mais les aumônes corporelles, qui ont pour but le corps, vont très facilement plus loin, jusqu'à l'âme, qui est spirituelle.

La miséricorde n'est pas non plus la simple bonté qui est quelque chose de plus général.

La miséricorde est un sentiment de pitié qui nous est inspiré par la charité, et qui nous incline vers le misérable, vers celui qui manque de tout, soit au point de vue temporel soit au point de vue spirituel.

 

  ah bon? j'ignorais ...

 

Il n'y a pas de miséricorde sans misérables. C'est le misérable qui éveille le sentiment de miséricorde, lequel doit être régularisé par la prudence, et adopté par la charité, pour que l'amour de Dieu en soit le moteur.

La miséricorde est une nuance excellente de la charité fraternelle; c'est en elle que l'amour de nos frères donne son plein; pour être miséricordieux il faut aimer davantage son prochain que pour être simplement bon et charitable.

 

La miséricorde vise toute espèce de misères, physiques, morales ou intellectuelles; elle s'applique à remédier à cette misère, à combler le vide creusé par cette misère. Pour remédier à une grande misère, il faut être riche, puissant, supérieur. Un acte de bienveillance pour une personne agréable est une charité, mais qui n'est pas difficile.

Quand on se trouve en face d'un abîme et qu'on entreprend de le combler, quand on veut aller au secours d'une âme pour la tirer de la misère, c'est un acte de charité spécial et excellent, qui suppose que l'on possède en abondance des trésors de bonté, et, dans son activité, de quoi secourir de grands maux.

 

Pour cette raison, au dire même de saint Thomas, la miséricorde est l'acte le plus propre, le plus spécial de Dieu. En effet, Dieu est l'Etre supérieur par excellence, rien ne lui manque. Quand il regarde vers la pauvre créature, il est incliné à lui venir en aide, parce qu'il est riche, bon: la misère attire le don de la divine surabondance. Tout est misérable pour Dieu, même les anges, si cependant on excepte les anges béatifiés et les saints bienheureux, parce qu'ils sont maintenant comblés, tout a besoin de Dieu. Il faut qu'à toute chose Dieu communique l'être et qu'il subvienne aux besoins de tout ce qui existe. Il convient à Celui qui a créé ce pauvre monde de se pencher vers lui dans un sentiment d'amour, qui est de pure miséricorde.

Toutes nos bontés n'atteignent pas la noblesse de cet Amour qui, n'ayant besoin de rien, s'incline vers celui qui a besoin de tout, pour lui donner tout.

Nous voyons ainsi que la miséricorde diffère de la douceur. La douceur nous fait contenir en nous ce que nous pouvons avoir de fâcheux, de mauvais, de méchant, d'irritable, afin qu'il ne sorte de nous que des actions suaves et bonnes pour le prochain quel qu'il soit.

Elle nous inspire d'abord de nous corriger nous mêmes, de polir nos mœurs et d'apaiser nos passions pour ensuite aller aux autres avec suavité et gagner leurs cœurs. Elle est de règle vis-à-vis de tout le monde.

La miséricorde, au contraire, est une charité qui se propose de venir en aide aux seuls misérables, et de même que la douceur ne suppose pas toujours la misère qui est indispensable à la miséricorde, la miséricorde à son tour n'exige pas toujours la « correction* » intérieure, dont ne peut se passer la douceur.

Adressons-nous à l'Esprit-Saint toutes les fois que nous avons besoin d'être miséricordieux, pour voir juste pour notre intérêt, pour celui des autres; tendons notre voile pour nous mettre sous son action, et n'abordons ni ne poursuivons aucune œuvre de miséricorde, sans avoir recours constamment à son bon Conseil.

 

rp Garrigou Lagrange.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 18 Novembre 2015

 

 

 

La bienheureuse Vierge Marie est proclamée ROSE : comme les plants de roses de Jéricho (Siracide 24,14).

Jéricho signifie « lune » et représente l’Église militante laquelle, jusqu’à ce qu’elle se trouve dans ce monde, présente de nombreux défauts. Dans cette Jéricho, c’est-à-dire dans l’Église militante, Marie fut plantée et constituée médiatrice entre Dieu et nous. Nous allons considérer divers aspects de la rose.


D’abord, ses qualités.

 

La rose est, à la fois, chaude et froide.

 

Froide dans ses feuilles, chaude dans sa semence, elle tempère avec la « fraîcheur des feuilles » les passions ardentes, et avec la « chaleur des graines » elle tempère les passions froides. La rose est, de plus, aqueuse et tout humide, c’est-à-dire pleine de rosée, et cette rosée qui demeure cachée à l’intérieur, est éliminée par la chaleur du soleil et du feu. Plus la rose est triturée, plus son parfum exhale la douceur. Enfin, la rose naît au milieu des épines mais elle n’imite pas la nature des épines. De par ces quatre qualités, Marie est comparée à la rose.

 

Quelques-uns sont froids dans l’amour de Dieu. Marie guérit cette froideur, en enflammant leur cœur avec l’amour de Dieu : Il n’aura pas à craindre, pour sa maison, la rigueur de la neige ; tous « les membres de sa famille » sont pourvus d’un double vêtement (Proverbes 21, 21).

La froideur de la neige est celle du cœur, mais contre cette froideur Marie prémunit les membres de sa famille, c’est-à-dire ses fidèles, d’un double vêtement : la charité envers Dieu et envers le prochain. D’autres sont chauds, c’est-à-dire brûlés par le feu de la concupiscence. Mais la bienheureuse Vierge Marie guérit de cette passion, parce qu’elle éteint le feu de la concupiscence en répandant la rosée d’une grâce rafraîchissante : La rosée qui dégage de la chaleur rendra doux (Siracide 43, 23).

 

Marie est tout humide de rosée, c’est-à-dire pleine de l’Esprit Saint, comme l’a dit l’ange : Salut, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ! (Luc 1, 28). Et nous, nous obtenons de Marie la rosée de la grâce divine, lorsque nous l’implorons de nos désirs fervents. Cette émission de chaleur advient aussi bien du soleil que du feu. Soleil est le Christ : Pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice (Malachie 3, 20). Le Saint-Esprit est Feu : Je suis venu apporter le feu sur la terre (Luc 12, 49).


Donc, quand nous nous approchons passionnément d’elle, du moment que s’y trouve le Soleil de justice et que Marie l’a accueilli dans son propre sein, nous recevons la rosée de la grâce en vertu du Soleil.

Quand ardemment nous nous approchons d’elle, du moment que le feu de l’Esprit Saint l’a purifiée et enveloppée, alors en vertu du feu nous obtenons d’elle la rosée de la grâce. Et cette ferveur, Marie la provoque en nous, même si elle ne nous en prévient pas : Elle prévient ceux qui la désirent et se montre à eux la première (Sagesse 6, 13).


Marie fut broyée, affligée par des tribulations et plus ces tribulations étaient immenses, plus elle exhalait de doux parfums. Réfugiée en Égypte, d’elle émana le parfum de patience ; lors de la passion de son Fils, elle-même transpercée par l’épée, exhala le parfum d’une foi parfaite ; dans ses autres souffrances, elle exhala l’arôme de la compassion ; lors des vexations causées par les juifs, se répandit le parfum d’action de grâces ; après l’ascension du Christ, dans la souffrance causée par son absence, s’exhala le parfum du saint désir et de la dévotion.


Dans un sillage de parfums si extraordinaires, chacun d’entre nous doit courir, entraîné par le désir et les bonnes œuvres : Entraîne-moi ! Nous te suivrons en courant dans le sillage de tes parfums ! (Cantique des cantiques 1, 3).

 

Marie naquit d’un buisson épineux de juifs mais n’en imita pas les exemples ; c’est pourquoi l’Église chante : « Comme l’épine donne naissance à la rose, ainsi la Judée donna naissance à Marie. » Les juifs sont fiers, Marie est extrêmement humble ; eux sont pleins de mauvaises habitudes, elle, débordante de grâce. Le fait que les juifs soient avides des choses d’ici-bas, et Marie, extrêmement avide de réalités célestes, fit dire à David, son père : Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père (Psaume 45, 11).

Marie oublia son peuple et la maison de son père, parce qu’elle n’en suivit par les comportements. Cette rose, en effet, naquit de l’épineuse Ève, mais n’en suivit pas la nature. Bernard de Clairvaux s’exclame : « Ô Vierge, noble bâton de Jessé, grâce à laquelle se récupéra dans la branche ce qui avait été perdu dans la racine ! Ramification d’amertume, Ève ; ramification d’éternelle douceur, Marie. Merveilleuse et abyssale munificence de la sagesse divine qu’un tel bourgeon surgisse d’une presque même racine, une telle fille d’une telle mère, une telle liberté d’une humiliante servitude ; une semblable impératrice d‘une telle prisonnière ; d’une épine si aride, une rose si florissante. »

La rose peut aussi se considérer quant à sa ravissante beauté : elle comble de bonheur la vue, l’odorat, le goût, et le toucher.

 

La bienheureuse Vierge Marie comble notre vue spirituelle par son charme, parce que son visage est tellement plein de grâce : Elle était, en effet, très belle, d’une beauté indescriptible, appréciée aux yeux de tous et on ne peut plus aimable (Esther 2, 15). Elle comble les anges parce que son visage est exceptionnellement délicat : Tous les riches du peuple seront fascinés par ton visage (Psaume 44, 13). Les riches du peuple sont les anges qui plus que tous les autres possèdent la richesse du règne céleste. Et Marie comble de bonheur le Christ lui-même, parce que son visage est on ne peut plus beau : Le roi porte ses désirs sur ta beauté (Paume 44, 12). Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix, car douce est ta voix et merveilleux ton visage (Cantique des cantiques 2, 14).


Pour ces trois raisons, on dit : Toi, gloire de Jérusalem, toi, joie d’Israël, toi, honneur de notre peuple (Judith 15, 10). Jérusalem signifie « vision de paix » et désigne le Christ qui est notre paix. Israël signifie « homme-qui-voit-Dieu » et désigne l’ange qui toujours voit la face du Père. Notre peuple désigne le genre humain.


Dans le fait même de contempler le visage de la bienheureuse Vierge Marie, le Christ est glorifié, l’ange exulte, le genre humain est honoré.

 

La Vierge Marie comble l’odorat spirituel par l’intensité de son parfum. Le parfum de tes vêtements – c’est-à-dire de tes vertus – est comme celui de l’encens (Cantique des cantiques 4, 11) parce qu’il est un sacrifice agréable à Dieu et affermit notre cœur. De l’odeur de ses vertus, il est écrit : Myrrhe, aloès et cannelle coulent de tes habits (Psaume 44, 9).

La myrrhe, qui est amère, signifie la chasteté, c’est-à-dire la mortification de la chair. L’aloès, qui fait mûrir les tumeurs, signifie l’humilité. La cannelle, qui naît dans l’eau, symbolise la foi qui se manifeste dans le baptême. Et ces trois vertus furent en elle extrêmement odoriférantes. En effet, la chasteté, c’est-à-dire la virginité, parfuma l’ange ; l’humilité, Dieu ; sa foi, toute l’humanité.

 

La Vierge Marie satisfait également le goût spirituel par sa propre suavité : Qui se nourrit de moi aura encore appétit, qui boit de moi aura encore soif (Siracide 24, 21). Marie, en effet, active la mémoire avec de saintes pensées, l’intelligence avec des intentions droites, la volonté avec de pures affections. Le Seigneur nourrit du pain de la prudence, et lui donne à boire l’eau de la sagesse (Siracide 15, 3).

Marie, en effet, nourrit la mémoire avec le pain de vie, quand avec de telles pensées elle l’alimente ; elle nourrit l’intelligence avec le pain de l’esprit, quand elle l’alimente avec de vraies intentions ; elle désaltère la volonté avec l’eau de la sagesse, quand elle la nourrit d’affections délicieuses.

 

La Vierge Marie satisfait le toucher spirituel de sa suavité et de sa délicatesse. Bernard de Clairvaux écrit : « Pourquoi la fragilité humaine devrait-elle trembler pour accéder à Marie ? Tu ne trouveras en elle rien de sévère, rien de terrible. Elle est toute suavité. Et justement parce qu’elle est suave, tu dois aller la chercher et l’entourer de ta dévotion : Rejoins-la, elle t’enthousiasmera, tu seras glorifié par elle quand tu l’auras embrassée (Proverbes 4, 8). Pour tout cela, l’Église chante : « Tu t’es montrée dans toute ta beauté et suavité en prodiguant tes faveurs, sainte Mère de Dieu ». En disant « dans ta beauté », on indique qu’elle satisfait le toucher spirituel ; « tes faveurs » veut dire qu’elle assouvit le goût spirituel ; « sainte Mère de Dieu » indique qu’elle étanche l’odorat spirituel.Et en précisant « Mère de Dieu », on affirme qu’en son sein se trouvait le baume du paradis ; donc Marie fut tout odoriférante.


Marie peut enfin être considérée comme une rose en référence à ses capacités curatives.


En effet, de la rose, on extrait : électuaires , huiles, emplâtres, collyres, et autres produits médicinaux. En particulier, la rose a le pouvoir de soulager quatre maux : elle tonifie l’estomac et le cœur, maîtrise la diarrhée, rend la vue plus claire, éloigne les migraines. De même, la bienheureuse Vierge Marie tonifie le cœur en donnant la charité de Dieu, laquelle grandement fortifie le cœur au point de faire mépriser la mort par le Christ : Car l’amour est fort comme la mort, la jalousie inflexible comme l’enfer (Cantique des cantiques 8, 6). Saint Augustin affirme : « L’amour rend faciles les situations les plus ardues et impossibles. Marie freine l’impétuosité des péchés en donnant cette crainte de Dieu qui fait éviter le péché » : Grâce à la crainte du Seigneur, chaque homme évite le péché (Proverbes 15, 33).


Marie éclaire l’œil de la raison en donnant la connaissance des choses divines, connaissance qui illumine précisément l’œil de l’esprit : Le commandement du Seigneur est lumineux, il illumine les yeux (Psaume 18, 9). Marie redresse la tête, c’est-à-dire la tiède espérance quand elle élève notre fragile espérance aux réalités célestes. Que l’espérance soit la tête de l’âme, c’est affirmé par cet écrit : Prenez l’espérance, heaume du salut (1 Thessaloniciens 5, 8).


Tout cela signifie : Je suis la mère du bel amour, de la crainte, de la connaissance et de la sainte espérance (Siracide 24, 24) : du bel amour – elle notifie le cœur au moyen de la charité ; de la crainte – elle arrête le flux des vices au moyen de la crainte ; de la connaissance – elle rend limpide le regard spirituel en l’illuminant des réalités divines ; et de la sainte espérance – elle guérit l’âme en lui donnant le réconfort de l’espérance.

 

Bienheureux Jacques de Voragine, dominicain (1228-1298)

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 18 Novembre 2015

 

Its very good , tu sais ! connaissent pas ça à Moscou ! ( pas de commissions ni de déductions d'impôts, simplement le bon goût ! hi hi hi )

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Rédigé par Philippe

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