Publié le 21 Novembre 2016

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priez pour eux.

[:malavita:1]y en a pas dans mes amis de Cécile, mais des petits musiciens plein . !

  sainte fête à tous les petits ...

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 21 Novembre 2016

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[:malavita:1]t'as pas un petit Bordeaux? J'ai soif... ! je suis un petit Benoît tout de façon . ! Si t'as fait une chambre rose c'est râpé tu peux tout refaire. tu vois pas que je naisse à Noël ce serait le comble. Sur facebook il y en a qu'un qui est né à Noël sur plus de 200  Mattéo .

 

j'espère que mon landau est prêt non mais sans blagues ; t'es barré où encore ce soir ? alalalala !

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 21 Novembre 2016

 

 

"Merci Philippe, Je suis content que vous appréciez notre musique ! "

very nice beautiful congratulations. good luck! .. des petits tratras ça, bons pour Clear Creek  [:malavita:1]

Danse

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Rédigé par Philippe

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Publié le 21 Novembre 2016

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Publié le 20 Novembre 2016

Rédigé par Philippe

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Publié le 20 Novembre 2016

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Publié le 20 Novembre 2016

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   La grâce, d'elle-même, n'est point active, elle est transformatrice; mais quand on est transformé, n'agit-on pas autrement que si on ne l'était point? Unis à Dieu par sa présence surnaturelle en nous, nous devenons capables des oeuvres de Dieu, des pensées, des amours et des activités de Dieu, au bénéfice de nous-mêmes et des autres.

   Sommes-nous infidèles, Dieu s'éloigne et sa grâce s'éteint. Dieu ne s'éloigne jamais tout à fait. Sa grâce nous guette. Présent à toutes nos voies, sinon à nous-mêmes, il est toujours en disposition de faire retour, ou mieux de nous ressaisir par les industries de son intime action et les yeux de sa providence.

   L'intime action dont il s'agit alors s'appelle grâce actuelle, c'est-à-dire grâce en actes, en sollicitations dans le sens de la sainteté, au lieu que ce soit une grâce d'habitation, une grâce habituelle et sanctifiante.

   Les conditions sont les mêmes que plus haut, mais renforcées et beaucoup plus pressante encore.

   Dieu étant là dans une telle plénitude et une telle intimité, ne voudrons-nous pas y être nous-mêmes? Héritiers de la nature de Dieu et de tout ce qui s'y attache, de tous les biens inclus dans ce mot: la divine béatitude, refuserons-nous de la savoir clairement, de le vouloir et de ne vouloir délibérément rien de contraire?

   Que servirait d'avoir Dieu au dedans si nous êtions au dehors, et à quoi bon le posséder si nous n'utilisions cette richesse, si nous allions la détruire de nos mains en offensant l'amour qui la donne?

Un héritier qui ne serait pas héritier le serait-il encore? et celui qui dilapide le bien hérité mérite-t-il son nom? Un baptisé qui oublie son baptême est cet héritier inconscient et prévaricateur; il peut de ce fait perdre à jamais son héritage.

   La présence surnaturelle de Dieu est une oeuvre d'amour et une offre d'amour; mais il s'ensuit nécessairement qu'elle est aussi une exigence d'amour. Dieu ne peut être seul pour réaliser la communion où la liberté incréée et la liberté créée ont chacune son rôle. Dieu exerce sa liberté de munificence et d'adoption paternelle; il attend notre libre fidélité et notre coopération à l'oeuvre commune.

   La grâce n'est jamais qu'un commencement; elle veut croître; elle est confiée à notre fidélité; elle pourrait se perdre.

   Tandis que les choses du temps rôdent autour de nous prêtes à nous happer, le Dieu du coeur nous invite à vivre au dedans de son éternité, à en accroître notre part et, de là, à tout renouveler dans nos vies en vue de leur consommation.

Fr. A.-D Sertillanges. O.P.

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Rédigé par père Sertillanges op +

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Publié le 20 Novembre 2016

 

 

pour l'année liturgique écoulée, deo gratias. amen,  alleluia.

 

En ce dernier dimanche de l’année liturgique, l’Église nous invite à célébrer le Seigneur Jésus, Roi de l’univers.

Elle nous appelle à tourner notre regard vers l’avenir, ou mieux plus profondément, vers la destination finale de l’histoire qui sera le règne définitif et éternel du Christ. Il était au commencement avec le Père, quand le monde a été créé, et il manifestera pleinement sa seigneurie à la fin des temps, quand il jugera tous les hommes.

Les trois lectures d’aujourd’hui nous parlent de ce règne. Dans le passage de l’Évangile, tiré de l’Évangile de saint Jean, que nous avons écouté, Jésus se trouve dans une situation humiliante – celle d’accusé – devant le pouvoir romain. Il a été arrêté, insulté, raillé, et ses ennemis espèrent obtenir maintenant sa condamnation au supplice de la croix. Ils l’ont présenté à Pilate comme quelqu’un qui aspire au pouvoir politique, comme le prétendu roi des juifs. Le procureur romain mène son enquête et interroge Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » (Jn 18, 33). Répondant à cette demande, Jésus précise la nature de son règne et de sa messianité-même, qui n’est pas un pouvoir mondain, mais un amour qui sert ; il affirme que son règne ne doit pas être absolument confondu avec un règne politique quelconque : « Ma royauté ne vient pas de ce monde … Non, ma royauté ne vient pas d’ici » (v. 36).

Il est évident que Jésus n’a aucune ambition politique.

Après la multiplication des pains, les gens, enthousiasmés par le miracle, voulaient s’emparer de lui pour le faire roi, afin de renverser le pouvoir romain et établir ainsi un nouveau règne politique, qui aurait été considéré comme le royaume de Dieu tant attendu. Mais Jésus sait que le royaume de Dieu est d’un genre tout autre, il ne se fonde pas sur les armes et sur la violence. C’est la multiplication des pains qui devient alors, d’une part, le signe de sa messianité, mais, d’autre part, un tournant dans son activité : à partir de ce moment, la marche vers la croix se fait plus évidente ; là, par un acte suprême d’amour, resplendira le règne promis, le règne de Dieu. Mais la foule ne comprend pas, elle est déçue et Jésus se retire, tout seul, dans la montagne pour prier, pour parler à son Père (cf. Jn 6, 1-15).

Dans le récit de la passion, nous voyons comment les disciples aussi, tout en ayant partagé la vie avec Jésus et écouté ses paroles, pensaient à un royaume politique, instauré même avec l’aide de la force. À Gethsémani, Pierre avait tiré du fourreau son épée et avait commencé à combattre, mais Jésus l’avait empêché (cf. Jn 18, 10-11). Il ne veut pas être défendu par les armes, mais il veut accomplir jusqu’au bout la volonté de son Père et établir son royaume non pas par les armes et la violence, mais par la faiblesse apparente de l’amour qui donne la vie. Le royaume de Dieu est un royaume totalement différent des royaumes terrestres.

Et c’est pour cela que, face à un homme sans défense, fragile, humilié, comme l’est Jésus, un homme de pouvoir comme Pilate reste surpris ; surpris parce qu’il entend parler d’un royaume, de serviteurs. Et il pose une question qui lui semblera paradoxale : « Alors, tu es roi ? ». Quel genre de roi peut être un homme dans ces conditions-là ? Mais Jésus répond par l’affirmative : « C’est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité, écoute ma voix » (18, 37).

Jésus parle de roi, de royaume, cependant, il ne se réfère pas à la domination, mais à la vérité. Pilate ne comprend pas : peut-il exister un pouvoir qui ne s’obtient pas par des moyens humains ? Un pouvoir qui ne réponde pas à la logique de la domination et de la force ? Jésus est venu révéler et apporter une nouvelle royauté, celle de Dieu ; il est venu rendre témoignage à la vérité d’un Dieu qui est amour (cf. 1 Jn 4, 8.16) et qui veut établir un royaume de justice, d’amour et de paix (cf. Préface). Celui qui est ouvert à l’amour, écoute ce témoignage et l’accueille avec foi, pour entrer dans le royaume de Dieu.

Nous retrouvons cette perspective dans la première lecture que nous venons d’écouter. Le prophète Daniel prédit le pouvoir d’un personnage mystérieux placé entre ciel et terre : « Je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite » (7, 13-14).

Ces paroles annoncent un roi qui domine de la mer à la mer jusqu’aux bouts de la terre, grâce à un pouvoir absolu qui ne sera jamais détruit. Cette vision du prophète – une vision messianique – est éclairée et trouve sa réalisation dans le Christ : le pouvoir du vrai Messie – pouvoir qui ne décline jamais et qui ne sera jamais détruit – n’est pas celui des royaumes de la terre qui s’élèvent et s’écroulent, mais celui de la vérité et de l’amour. Cela nous fait comprendre comment la royauté annoncée par Jésus dans les paraboles et révélée ouvertement et explicitement devant le Procureur romain, est la royauté de la vérité, l’unique qui donne à toute chose sa lumière et sa grandeur.

Dans la deuxième lecture, l’auteur de l’Apocalypse affirme que nous aussi nous participons à la royauté du Christ. Dans l’acclamation adressée à « celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang », il déclare que celui-ci « a fait de nous le royaume et les prêtres de Dieu son Père » (1, 5-6). Il est clair ici aussi qu’il s’agit d’un royaume fondé sur la relation avec Dieu, avec la vérité, et non pas un royaume politique. Par son sacrifice, Jésus nous a ouvert le chemin pour une relation profonde avec Dieu : en lui, nous sommes devenus de véritables fils adoptifs, nous sommes rendus ainsi participants de sa royauté sur le monde.

Être disciples de Jésus signifie donc ne pas se laisser séduire par la logique mondaine du pouvoir, mais apporter au monde la lumière de la vérité et de l’amour de Dieu. L’auteur de l’Apocalypse étend ensuite son regard à la deuxième venue de Jésus pour juger les hommes et établir pour toujours le règne divin, et il nous rappelle que la conversion, comme réponse à la grâce divine, est la condition pour l’instauration de ce royaume (cf. 1, 7).

C’est là une invitation pressante adressée à tous et à chacun : nous convertir toujours au règne de Dieu, à la seigneurie de Dieu et de la Vérité, dans notre vie. Chaque jour, nous l’invoquons dans la prière du ‘Notre Père’ avec les paroles : « Que ton règne vienne » ; cela revient à dire à Jésus : Seigneur fais-nous devenir tiens, vis en nous, rassemble l’humanité dispersée et souffrante, pour qu’en toi, tout soit soumis au Père de miséricorde et d’amour.

 

Benoît XVI

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Rédigé par Philippe

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Publié le 20 Novembre 2016

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On peut certes savoir qu'on a Dieu en soit et demeurer pécheur, et s'enliser plus ou moins dans le sensible. Mais ce que je sais n'est qu'une idée en moi; ce qui importe, c'est que j'aime 

   L'être que j'aime est en moi vivant, il agit et pour ainsi dire me crée et me recrée incessamment à son image. Quand il s'agit de Dieu, c'est à la lettre qu'il me crée et progressivement me recrée avec ma libre coopération quotidienne .

   Au vrai, la présence de Dieu en nous n'est utilement perçue qu'en l'absence de tout le reste, y compris soi-même, non par l'oubli ou mépris, mais par un rejet vigoureux de tout le créé en sa vraie place, bien au-dessous du Bien souverain.

   Dieu nous habite ; mais il faut sortir de nous-mêmes pour le voir. Dieu habite toutes choses; mais on n'en a le sentiment et le bénéfice qu'en se détachant de toutes choses vues et voulues en elles seules. Il faut être en pensée et en désir hors du temps qui nous mesure et qui mesure tous les êtres, pour concevoir et s'approprier l'éternel.

     Quand on vit ainsi en présence de Dieu, éprouvé au dedans, découvert au dehors,  on approfondit sa vie et on l'éclaircit jusqu'à une ampleur qui emprunte à celle de Dieu et se mesure exactement à son oeuvre.

 

   L'univers et notre âme ne sont plus alors pour Dieu et pour nous-mêmes qu'un seul ciel. C'est Dieu qui fait l'unité de nous et du monde, l'unité de nous-mêmes et de nous-mêmes, livrés sans cela à la dispersion de nos pouvoirs .  Prendre conscience de l'univers en nous, prendre conscience de nous et inclure tout en Dieu, c'est la connaissance souveraine et c'est la grande paix.

   Et ce n'est pas encore tout; car nous n'avons fait jusqu'ici qu'une vague allusion au surnaturel.

   Dieu en nous créant, nous donne à nous-mêmes et nous donne l'univers pour y mener avec lui notre vie du temps. Dieu, en nous recréant par la grâce, nous donne à nous-mêmes en ce nouvel état et se constitue, lui, notre univers, pour une vie éternelle.

 

   On ne saurait dire que la grâce, s'il s'agissait vraiment de la définir. Ses effets éclatent mieux que sa nature. Par elle, nous sommes très formellement recréés, en une participation de Dieu non plus extérieure, comme un écoulement de glacier, mais intérieure, par emprunt au jaillissement trinitaire en quoi consite la vie propre et quasi incommunicable du Dieu éternel.

   En nous donnant sa grâce, Dieu se donne lui-même à nous en intime et amoureuse possession, et c'est un don qui nous enrichit infiniment plus que ne ferait un monde.

   Un monde sans Dieu n'est rien. Quand on nous donnerait les étoiles, rien ne pourrait les empêcher de fondre entre nos mains . Dieu  Dieu que par son infinie élévation au-dessus de ce qu'on appelle des mondes .

   Quand, par la grâce, la Trinité est ainsi en nous, le Verbe, à tout instant, y jaillit donc, avec l'Esprit qu le joint au Père, et nous sommes joints nous-mêmes à tous ceux qui au Fil:s et au Père sont unis.

 

   Quelle vie !

et comme l'idée de la présence intérieure de Dieu en est transformée, quelque sublime déjà qu'elle ait pu apparaître!

   " L'oeil par où je vois Dieu est le même oeil par où il me voit", dit le poète mystique. Angelus Silesius: en effet, puisque c'est son Esprit. Cette unité de vision se prolonge d'elle-même en unité de désir, en unité de fins, en unité d'action.

   Nous sommes invités à "faire le Dieu" ainsi que dirait Pascal, non dans le sens abusif qu'il visait, mais au contraire par une fidélité aimante, par une connaturalité toute simple une fois l'invraisemblable miracle accompli.

      Invraisemblable est bien le mot . Dieu demande de nous un acte de foi désespéré, avant de fonder notre espérance. Dans ces vertigineuses régions, on ne trouve pas Dieu, cette fois, parce qu'on le cherche, et l'on aurait beau le chercher on ne le trouverait pas pas; mais c'est lui qui nous cherche.

 

   Son amour est premier, et il est naturel qu'on le rencontre sur son propre chemin; il est naturel, ensuite qu'on marche.

 

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Rédigé par père Sertillanges op

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Publié le 19 Novembre 2016

  

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   Comment ce dernier cas est-il possible? Comment ose-t-on bien au coeur de cet invisible paradis, avilir sa conscience et porter atteinte au droit des autres?

   Hélas! le mystère n'est pas grand, bien qu'il soit infiniment triste. Nous ne songeons pas à la présence de Dieu, et ainsi nous la rendons vaine. Plus encore, nous éteignons nos regards, et nous péchons alors dans la nuit. Les meilleurs, quand ils pensent à Dieu, au vrai y repensent, c'est-à-dire qu'ils l'oublient d'abord et doivent sans cesse, en eux, le recréer.

   Que cette expression ne choque pas trop; elle a sa vérité pratique, sinon littérale. Ce que nous oublions n'est-il pas aboli pour nous? Il n'y a pas de Dieu pour l'athée; il n'y en a pas non plus pour celui qui oublie entièrement et coupablement la divine présence. Pour le juste oublieux, Dieu est, mais il doit le réveiller, le régénérer pour ainsi dire constamment et en lui le faire renaître. Penser à Dieu, c'est nous le donner, ou plutôt puisque toujours il commence, c'est lui permettre de se donner et consentir pour son compte à le recevoir.

   Sa présence en toutes choses se trouve alors particularisée à notre bénéfice; de cosmique elle devient personnelle, et de métaphysique, morale et mystique. Pour le pur philosophe, la présence de Dieu est un cas de la réalité universelle et un terme de la formule du monde;

   Pour le chrétien elle est un rendez-vous.

   Mais ce rendez-vous, quel est-il?

   On a comparé le sentiment de la présence de Dieu a une lampe mystique au-dessus de notre tête, éclairant en avant et traçant notre chemin comme une étoile des mages. C'est une belle similitude, mais trop extérieure.

   L'enfant qui joue sur la plage et se laisse imbiber de soleil nous fournit une image un peu plus exacte, en ce que l'astre, intérieur par son action, par ses radiations concourt à transformer la vie même. L'atmosphère, pour nous tous, n'est-elle pas intérieure à nos corps et n'en forme-t-elle pas pour ainsi dire un organe? Ainsi Dieu est intérieur à notre âme, agit en concordance avec notre âme et devient comme un organe de notre âme. Serions-nous, par nature déjà, un "corps de Dieu" ?

   Ecartons, si l'on veut , cette expression, mais retenons la vérité qu'elle suggère. Il y a en nous une présence solennelle qui communique à notre âme une divine grandeur et tend à l'épanouir en forme parfaite.  Cette présence singulière, propre à l'homme ici-bas, tient à la nature éminente de l'esprit et à la préférence créatrice qu'elle suppose. Dieu est présent dans la mesure de ce qu'il donne et de ce qu'on en reçoit. Quelle que puisse être notre volonté de recevoir, Dieu en nous donnant la pensée, en faisant de nous des immortels, s'est constitué un temple permanent que jamais il ne déserte. Dût ce temple être profané, on dira que Dieu s'en va en ce sens qu'il retire sa grâce; mais la nature reste, et l'Auteur de la nature peut encore moins se séparer d'elle que la nature d'elle-même.

   Qu'importerait toutefois cette présence obligée, étrangère à la volonté, désavouée pour ainsi dire par son bénéficiaire forcé de la subir? Subir Dieu ! quelle perversion, quand il est là pour l'accroissement de ce vivant qu'il a créé progressif, pour l'achèvement et l'heureuse glorification de son oeuvre! Satan a Dieu en soi; mais il en est maudit et lui-même il maudit. Un arbre aussi a Dieu en soi et il l'ignore.

   Pour que la présence de Dieu soit ressentie et pour qu'elle soit utile, l'attention de l'âme et la rectitude de la conscience sont requises, et en outre un éloignement du visible assez vigilant pour que son irruption ne vienne pas troubler le ciel intérieur, couvrir la voix de l'hôte secret dont la parole n'est que murmure. La vie des sens n'est pas compatible avec l'attrait de Dieu, avec l'action de Dieu. " Tu étais au centre de mon âme, chante le poète hindou, c'est pourquoi, lorsqu'elle vint à errer, elle ne le trouva plus."

 

(à suivre )

 

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Rédigé par père Sertillanges.

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