Publié le 17 Mars 2010

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Publié le 17 Mars 2010




"On ne combat pas une idéologie (politique ou religieuse)
 par des atermoiements mais frontalement, par la Vérité.


axel de Boër


"C'est elle qui a amené le régime des hommes de sang,

qui a proclamé le principe de l'insurrection comme un devoir ,


qui a adulé le peuple en l'appelant à une souveraineté qu'il était incapable d'exercer,

qui a détruit la sainteté et le respect des lois en les faisant dépendre non des principes sacrés de la justice, mais seulement de la volonté d'une assemblée composée d'hommes étrangers à la connaissance des lois civiles, criminelles, administratives , politiques et militaires" (et religieuses !!!! )

Tel est l'effet des fautes, et surtout des grandes!

Outre tout le mal qu'elles entraînent, elles ont pour résultat d'ôter le sens

(comme d'ailleurs le sens de l'Eglise... !!!!)

à celui qui les a commises,

à ce point que dans l'agitation qu'elles produisent,

le génie lui-même ne semble plus qu'un enfant en colère.

 

Thiers .

(histoire du consulat et de l'empire)



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Publié le 17 Mars 2010

http://ncss.typepad.com/my_weblog/images/2008/02/26/saint_patrick3.jpg

Je me lève aujourd’hui,

Par une force puissante,

L’invocation à la Trinité,

La croyance à la Trinité,

La confession de l’unité du Créateur du monde.

 

Je me lève aujourd’hui,

Par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,

La force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,

La force de Sa Résurrection et de Son Ascension,

La force de Sa Venue au jour du jugement.

 

Je me lève aujourd’hui,

Par la force de Dieu pour me guider,

Puissance de Dieu pour me soutenir,

Intelligence de Dieu pour me conduire,

Oeil de Dieu pour regarder devant moi,

Oreille de Dieu pour m’entendre,

 

Parole de Dieu pour parler pour moi,

Main de Dieu pour me garder.

 

Le Christ avec moi,

Le Christ devant moi,

Le Christ derrière moi,

Le Christ en moi,

Le Christ au-dessus de moi,

Le Christ au-dessous de moi,

Le Christ à ma droite,

Le Christ à ma gauche,

Le Christ en largeur,

Le Christ en longueur,

Le Christ en hauteur,

Le Christ dans le coeur de tout homme qui pense à moi,

Le Christ dans tout oeil qui me voit,

Le Christ dans toute oreille qui m’écoute.

 

Je me lève aujourd’hui,

Par une force puissante,

L’invocation à la Trinité,

La croyance à la Trinité,

La confession de l’unité du Créateur du monde.

 

Au Seigneur est le Salut,

Au Christ est le Salut,

Que Ton Salut Seigneur soit toujours avec nous.





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Publié le 16 Mars 2010

http://www.moyell.com/Piazza_San_Pietro.jpg

"Nous sommes tombés de l'éternité, nous allons à l'éternité. Donnée à la terre avec Adam, ébauchée par les patriarches, instruite par les prophètes, perfectionnée par Jésus-Christ, l'Église s'en va à travers les siècles; et quand le temps ne sera plus, déployant ses ailes, elle s'envolera dans le sein de Dieu, son unique tombeau, comme il fut son berceau."

mgr Mermillon


L'Église a vaincu tous les ennemis connus. Mais se présentât-il dans la suite des siècles des ennemis nouveaux, plus terribles encore que ceux qu'elle a terrassés, plus terribles que tous ceux que nous pourrions imaginer, comme les autres, ils seront vaincus; car l'Église est fondée sur le Christ, la pierre angulaire contre laquelle viendront se briser les portes de l'enfer, l'erreur et le mensonge, la persécution et l'hérésie, la faveur et la disgrâce, toutes les combinaisons de la malice, toutes les puissances du monde ; car le Christ, pierre angulaire, est Dieu, et les trois accidents du temps, le passé, le présent et l'avenir lui appartiennent, et il n'a pu vouloir faire une œuvre d'un jour, et il ne suffit pas qu'il ait établi son Église au milieu des prodiges, qu'il ait entouré son berceau de sa protection divine, qu'il l'ait conservée sans tâche et sans rides pendant les siècles qui se sont écoulés, il lui doit encore l'avenir, quelque long qu'il puisse être ; car l'Église est son œuvre, et son œuvre est la vérité, et la vérité de Dieu demeure éternellement : Veritas Domini manet in œternum.

 

 

« Allez, dit-il à ses apôtres avant de s'élever dans les cieux, allez, enseignez toutes les nations...


Et voilà que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles. » Ainsi l'Église vivra et triomphera jusqu'à la fin des temps. Elle accompagnera l'humanité jusqu'à son dernier jour, jusqu'au jugement de Dieu, comme ses ministres accompagnent l'homme jusqu'à son dernier soupir et à sa dernière demeure.

Sans doute, elle aura toujours des persécutions à souffrir, des hérésies à combattre, des pauvres à secourir, des enfants ingrats à convertir et à conduire au ciel, car tel est son travail ici-bas et sa mission divine. Mais aussi elle triomphera de tous les obstacles; nous en avons pour garants la parole impérissable de Jésus-Christ et son sang précieux.

Cette épouse chérie du Sauveur conservera toujours sa puissance contre l'erreur, sa jeunesse féconde et son inaltérable beauté. Elle traversera les siècles sans vieillir, marchant toujours à la tête des peuples, laissant toujours ses ennemis loin d'elle, ou les entraînant de sa main puissante dans sa marche rapide. De tous les gouvernemenls, elle seule sur la terre n'a point à craindre de funeste révolution qui l'anéantisse ; et si quelquefois son auréole semble pâlir, au moment le moins attendu, elle éblouit tout à coup les yeux de ses splendeurs divines.

 

Oh! que vous m'apparaissez belle, Église de Jésus-Christ!


Que je me réjouis de vous appartenir! Vous êtes vraiment le chef-d'œuvre de l'Esprit divin, l'objet des complaisances de la Trinité sainte. La majesté des pontifes siège sur votre front. Votre regard est perçant comme celui des prophètes qui lisent dans l'avenir, et pourtant il y a dans vos yeux quelque chose de doux et de modeste, comme dans le regard des jeunes vierges qui toujours ont vécu à l'ombre des autels. Votre attitude rappelle la contenance des martyrs devant les proconsuls. D'une main, vous pressez sur votre cœur la croix de mon Jésus; de l'autre, vous soutenez cette mystique et délicieuse nourriture qui fait germer les plus belles vertus.

Vous m'apparaissez assise comme une reine pleine de majesté sur un trône de gloire ; à vos pieds, je vois les diadèmes que les rois y ont déposés, les livres de vos docteurs, les palmes de vos martyrs, enlacés aux roses blanches dont vos vierges sont couronnées, et l'ancre du salut, symbole d'espérance. Les anges aux ailes d'or forment votre cortège, les saints des deux Testaments marchent à votre suite, et toutes les nations se pressent sur vos pas.

Votre règne durera autant que les siècles, et lorsque les siècles auront fini leur cours, pour vous un nouveau règne commencera et se prolongera jusqu'au delà de l'éternité.

 

mr l'abbé Destrem

missionnaire.


0 sainte Église de Dieu, vrai chef-d'œuvre de la main divine, vous nous apparaissez encore comme l'épouse de Jésus-Christ, épouse tendre, fidèle, digne de votre divin fiancé.

Lorsque Adam, au paradis terrestre, vit la compagne que Dieu lui donna, il s'écria : Voilà l'os de mes os et la chair de ma chair. Ainsi, Seigneur Jésus, au jardin de la douleur, vous vous êtes endormi d'un mystérieux sommeil, et de votre flanc divin que la lance entr'ouvrit, sortit cette tendre épouse de votre cœur et de votre amour.

Il me semble qu'après dix-neuf siècles d'épreuves et de combats vous lui demandez, comme à saint Pierre : « Église chérie, m'aimes-tu? » Et l'Église vous montre ses docteurs, ses pontifes, vicaires de Pierre, ses prêtres, ses missionnaires, héritiers de l'œuvre et du zèle des apôtres, et vous répond : « Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. »

 

« Encore un coup, Église, mon épouse, m'aimes-tu? » Et l'Église amène aux pieds de l'Agneau les saintes phalanges des vierges immaculées qui entourent ses autels et chantent ses louanges. Elle rappelle à son bien-aimé les brûlants transports, les chastes délicatesses de l'amour divin dans ces âmes pures : « Oui, Seigneur Jésus, vous savez que je vous aime. »

 

« Une dernière fois, Église acquise au prix de mon sang, m'aimes-tu?»

Alors l'Église, rassemblant les restes sanglants de ses légions de martyrs, depuis saint Etienne jusqu'aux glorieux vainqueurs du Japon, présente au divin Crucifié cette armée de héros. « Vous savez, Seigneur, que j'ai donné à votre saint amour le triple témoignage de la doctrine, de la chasteté et du sacrifice ; ah ! Seigneur, vous savez si je vous aime. »

Vous seule, ô Église catholique, êtes l'épouse fidèle du Fils de Dieu, jusqu'à la fin sans rides et sans tache, et toujours digne de votre saint époux.

 

mgr Mermillon

 

 

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Publié le 15 Mars 2010

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Publié le 15 Mars 2010


http://www.onelittleangel.com/common/images/auteur/Saint_Augustine_36.jpg


Le livre de l'Ecclésiastique parle ainsi de la liberté:" Dieu a fait l'homme au commencement, et il l'a laissé dans la main de son propre conseil. Il lui a toute fois donné des commandements et des préceptes. Si tu veux garder la loi, à son tour elle te gardera. Tu as devant toi l'eau et le feu; étend la main et choisis. Devant l'homme se tiennent la vie et la mort, le bien et le mal; ce qu'il veut, il l'aura". Eccl. XV,14

 

La venue du Christ n'a rien changé à cette consititution primitive et essentielle de l'homme. Elle a seulement multiplié pour lui les moyens de connaître le bien, de le vouloir et de le faire; mais, après comme avant la croix, l'homme reste libre d'accepter ou de rejeter le don divin.

Sans cette liberté, ce n'est pas le mal seulement qui disparait, c'est aussi la vertu; ce ne sont pas seulement les pervers qui se trouvent désarmés, ce sont les saints.

Or, dans le plan divin, "tout est fait en vue des saints, omnia propter electos ."

La liberté aussi est faite pour eux, pour leur grandeur morale et l'accroissement de leurs mérites. Si les aveugles et les méchants se servent de ce pouvoir radical pour aller au mal, c'est leur trahison et leur malignité qu'il faut accuser, et non la sagesse de Dieu qui maintient l'homme, dans la liberté, le point de départ nécessaire de la perfection.

 

Aussi longtemps que la conscience humaine sera libre de choisir sur la terre entre le bien et le mal, aussi longtemps durera la distinction des deux cités dont parle saint Augustin, celle qui bâtit l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi-même, et celle que bâtit l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu.

La première se servira de la liberté pour grandir en Dieu, et accepter de plus en plus la sainteté de l'Evangile; la seconde s'armera de la même liberté contre son auteur, et s'enfuira loin de lui, loin de son Evangile, loin de sa croix, loin de sa grâce et de son Eglise, dans la colère, dans la volupté, dans la négation.

C'est dire qu'aussi longtemps durera le paganisme dans le monde; car qu'est-ce que le paganisme, si ce n'est la liberté humaine entraînée par la concupiscnce du mal et résistant à l'attrait de Dieu?

Dès lors pourquoi vous étonnez-vous de ne pas voir changer le monde en un jour après la venue du Sauveur? Dieu ne se joue pas de la liberté humaine, il ne la violente pas. Ces coups soudains et violents où les hommes croient reconnaître et admirer la force sont trop indignes de la Sagesse éternelle. Rien de tyrannique ni d'imposé ne se montre dans l'oeuvre du Rédempteur.

La liberté de l'homme n'a rien à redouter de lui. Elle est cette fille de Sion à laquelle le prophète annonce que son roi vient, mais dans la douceur et la mansuétude:" Dicite filiae Sion: ecce rex tuus venit tibi mansuetus." Matth. XXI,5

 

Jésus-Christ, Verbe de Dieu, lumière éternelle, source de toute sainteté, vient ajouter au trésor dilapidé des vérités et des vertus naturelles de l'homme, un trésor nouveau et supérieur de lumières et de forces. Mais ce trésor, il le propose au monde, il ne l'impose pas. Il connait l'homme, puisqu'il l'a fait; " Il sait, dit l'Evangile, ce qu'il y a dans l'homme: ipse autem sciebat quid esset in homine" Jo.II,25 , il y voit, construit de sa propre main, ce que Fénelon appelle 'les retranchements de la liberté d'un coeur;" il s'approche donc de lui sans violence, et il lui dit, avec une douceur et un respect dignes de Celui qui est la toute-puissancee infinie:" C'est moi qui suis la voie, la vérité et la vie: Ego sum via, veritas et vita. JO. XIV,6.


Il ne néglige rien, il n'épargne rien pour persuader le monde et le convertir, il ne lui refuse ni les prédictions accomplies de ses prophètes, ni l'incomparable beauté de sa parole, ni l'éclat attesté de ses miracles, ni la sainteté de sa vie et de sa mort, ni les merveilles de sa prédication apostolique, ni le sang de ses martyrs, ni le prodige de la conquête du monde par douze pauvres, ni le prodige continué de la survivance immortelle de son Eglise. Mais enfin il ne fait jamais par là que solliciter la liberté de l'homme par la lumière et par l'amour, c'est-à-dire par la grâce: jamais il ne la contraint ni ne la force.


Les conséquences de ce mode d'action sont faciles à prévoir; un double courant se manifeste et se maintient dans le monde: l'un dans le sens de la libre acceptation de l'Evangile, l'autre dans le sens de la libre résistance à l'Evangile.


On ne peut tracer aucune règle à ces mouvements contraires; chaque conscience est souverainement maîtresse de son choix. On verra la jeunesse se plier au joug de l'Evangile, et la vieillesse le déclarer trop lourd et trop insupportable; on verra des esclaves déclarer le christiannisme trop indigne d'eux, et des rois se glorifier de porter la croix sur leurs couronnes.

On verra le génie d'un Origène, d'un Augustin, d'un Bossuet s'étonner de la grandeur de la doctrine chrétienne et s'en avouer accablés, et dans le même temps l'ignorance et l'idiotisme déclarer qu'ils méprisent cette doctrine et qu'ils ne s'abaisseront pas à l'accepter. C'est la conséquence de la loyauté divine dans le respect de la liberté. Pour ma part, quand je veux me faire une idée de ce respect divin, frère de la sagesse, de la puissance et de la patience éternelles, je considère ces étranges mépris de l'imbécillité pour la science chrétienne. Quel témoignage ils rendent au respect de Dieu pour la liberté de l'homme! et quelle preuve ils apportent à cette vérité: que chaque âme, même la plus chétive, est toute une province indépendante et maîtresse chez soi, que Dieu s'est réservé de gagner par des moyens en harmonie avec l'inviolable constitution humaine, dont il est l'auteur !

On peut dire en ce sens que l'oeuvre du salut recommence pour chacun des hommes. Chaque âme est tout un monde dans lequel et pour lequel doivent recommencer les mystères de la Rédemption. En chacune d'elles se trouve un paganisme, ou tout au moins des restes païens que le soleil évangélique et la grâce de Dieu doivent détruire.


C'est dans ce sens peut-être que le savant Thomassin disait:" Le Christ vient toujours; Christus venit semper."


C'est-à-dire que la destruction du vieil homme païen et la rédemption du monde s'opèrent tous les jours: mais tous les jours aussi se maintient et se défend, par l'abus de la liberté, le paganisme doctrinal, moral et social que le Christ vient toujours détruire.


Ce n'est donc pas la paix après la victoire, c'est la lutte qui doit se voir maintenant et se prolonger sur la terre entre l'homme du mal et l'homme de Dieu.

" Non veni pacem mittere sed gladium. Matt. X 34

 

Mr. l'abbé Henri Perreyre

l'Eglise catholique/.

 

 

 

 

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Publié le 15 Mars 2010

http://www.reproarte.com/files/images/B/brun_charles_le/0143-0151_christus_am_kreuz.jpg


L'amour est une grande chose! car, quand Dieu aime, ce n'est que pour être aimé. Or, s'il aime pour être aimé, c'est qu'il sait que l'amour rend heureux ceux qui l'aiment. O douceur! ô grace! ô force de l'amour!



st Bernard.

"Plus je me suis laissée surpasser par l'amour, et plus la difformité de la mort a été grande, plus je suis aimable à un cœur bien réglé. Mon amour immense se montre dans la grande amertume de mes souffrances , comme le soleil dans son éclat, comme la rose dans son parfum, et comme le feu ardent dans sa chaleur."


bx H. Suso.

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Publié le 15 Mars 2010

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Publié le 15 Mars 2010

"

http://img.over-blog.com/295x300/0/59/16/46/gifs-9/Un-oignon-qui-ne-fait-pas-pleurer.jpg



""Que nous représentent les poireaux et les oignons (qui la plupart du temps nous font verser des larmes lorsque nous en mangeons, sinon les difficultés de la vie présente? En effet les cœurs pervers méprisent le don agréable du repos que nous donne la grâce, et recherchent les voluptés charnelles à travers les chemins douloureux de ce monde, chemins qui sont même semés de larmes."

La vie présente ne s'écoule pas sans douleur pour ceux qui l'aiment ; ils l'aiment cependant, même avec ses larmes. Ils méprisent donc ce qui pourrait leur donner des joies spirituelles, et ils désirent les choses charnelles qui les font gémir ; ils préfèrent le trouble à la tranquillité, la pesanteur à la légèreté, l'âpreté à la douceur, l'inquiétude à la sécurité.

 

 



 S. Grégoire .

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Publié le 15 Mars 2010

http://shambala25.files.wordpress.com/2009/06/hl-louise-de-marillac-2.jpg


« Me mettant en la présence de Dieu pour faire l'oraison sur la visite et le service de nos maîtres, les pauvres malades , il m'est venu en l'esprit que nous avons grand intérêt de bien savoir ce que Dieu veut que nous y fussions, afin qu'il soit éternellement glorifié de ses créatures.

 

« Je me suis proposé, si j'étais assez heureuse pour les visiter, de leur faire entendre que pour faire un bon usage de leur maladie, ils la doivent souffrir comme venant de la main paternelle de notre bon Dieu , qui ne fait rien que pour notre mieux.

Que pour faire que tout ce que nous souffrons lui soit agréable, il lui faut offrir toutes nos douleurs avec celles de son Fils , lui représentant les mêmes souffrances de son Fils, comme nôtres par son amour.

Que ce serait une chose agréable à Dieu, de dire souvent de cœur, ainsi que Notre-Seigneur disait au jardin des Oliviers, que sa sainte volonté soit faite. Qu'ils se doivent disposer à recevoir la grâce de Dieu par les sacrements pour apaiser sa colère, qu'ils ont attirée par leurs péchés, et pour assurer leur salut dans l'incertitude où ils sont de la mort.

S'il y a quelque apparence que leur maladie soit mortelle, j'ai pensé que je devais leur faire faire des actes d'espérance , leur donnant le plus de connaissance de la miséricorde de Dieu que je pourrai ; essayant d'en trouver en eux des sujets, comme des dangers de mort, dont Dieu les a préservés , lors peut-être qu'ils étaient en péché mortel.

Qu'après avoir reçu tant de grâces en leur vie, ils doivent espérer de Dieu une grande miséricorde après leur mort, mais qu'il s'y faut disposer par un vrai regret de l'avoir offensé.

Je voudrais aussi leur pouvoir donner quelque connaissance de la grandeur, de la beauté , et de la charité de Dieu ; de la joie de le posséder éternellement; de la gloire des âmes bienheureuses. Que pourvu que notre ame parte de ce monde dans la grâce et l'amour de Dieu, nous sommes assurés de jouir de toute cette gloire.

Que tous les moments de leur vie où ils ont été sur la terre en la grâce de Dieu, et tous ceux de la maladie présente, leur serviront à cela par les mérites de Jésus-Christ.

 

» S'ils reviennent en convalescence, j'ai pensé que je les devais avertir de remercier Dieu de la santé qu'il leur donne, leur représentant que c'est pour quelque bon sujet qu'il les laisse au monde, et qu'il ne les a pas appelés à lui.

Qu'ils doivent croire que le principal dessein de Dieu est de leur donner encore du temps pour penser à leur salut, et non pas pour vivre , comme si nous n'étions créés que pour vivre un temps sur la terre. Et que puisque la vie de l'âme dure éternellement, il faut bien nous servir de tous les moyens que Dieu nous donne pour la rendre bienheureuse.

Qu'il faut donc prendre une bonne résolution d'aimer Dieu par-dessus toutes choses , et de ne l'offenser jamais mortellement.


Qu'un des plus forts moyens que nous ayons pour nous tenir en sa grâce, est la fréquentation des sacrements; et qu'il ne se faut pas croire, quand il se présente des difficultés qui en éloignent.


» Il faut essayer que mon cœur produise pour moi les mêmes affections que je désire leur donner, afin que je parle avec amour, et non par manière d'acquit. •

 

 

Une fille de la Charité servait avec beaucoup de soin et d'affection les malades dans un hôpital. II y avait un Turc parmi eux, et sûrement il n'était pas le plus traitable. La bonne Sœur lui porta un œuf, tout prêt à être avalé; ce brutal le lui jeia rudement au visage, et la mit elle et son linge dans un état qui n'est pas difficile à imaginer. Elle se retire , s'essuie tranquillement, et en fait cuire un second, qu'elle porte au malade. Il le reçoit avec un œil de colère, et en fait le même usage qu'il avait fait du premier. Deux épreuves pareilles auraient sans doute suffi à bien d autres : la vertueuse fille dont il s'agit ne se rebuta point: elle en fit cuire un troisième; et s'étant approchée du lit du mahométan , elle lui dit de ce ton de grâce que donne l'innocence: « Pour celui-ci, vous le prendrez pour l'amour de Dieu. »

Il le prit en effet, l'avala, et rentrant en lui-même : « Non , dit-il, il n'y a qu'une religion divine qui puisse inspirer de pareils sentiments. » Là-dessus il se fit instruire , reçut le baptême, et fut aussi bon chrétien qu'il avait été zélé musulman

 

vie de louise de marillac.

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