spiritualite

Publié le 14 Novembre 2009



En ce jour, la Commémoration de tous les Défunts de notre Ordre: l'Eglise, Mère commune et compatissante, après s'être appliquée à rendre de dignes louanges à ses enfants qui ont emboîté le pas au Patriarche des moines sur le chemin de la Sainte Règle, et qui déjà se réjouissent au ciel, s'empresse d'aider par d'instatantes prières adressées au Christ, son Seigneur et Epoux, tous ceux de ses enfants qui gémissent encore dans le purgatoire, afin qu'au plus tôt ils puissent parvenir à la société des habitants du ciel.


Ayez pitié, Seigneur, des âmes de tous vos serviteurs et servantes de notre Ordre pour qui nous implorons humblement votre Majesté, afin que par l'offrande de nos ferventes prières, elles méritent de parvenir au repos éternel.

et fidelium animae per misericordiam Dei, requiescant in pace.
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requiem aeternam dona eis Domine
et  lux perpetua luceat eis.
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in memoriam dom Leo Roy
père maître des oblats.








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Rédigé par philippe

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Publié le 13 Novembre 2009




Le malentendu


 

"Ayez l'intelligence accueillante,"

dom Delatte, commentaire de la règle.


 

Tout le monde se demande pourquoi il y a la guerre, pourquoi il y a encore des conflits etc…

Les guerres et les conflits entre les hommes, viennent de malentendus. De malentendus qui pourraient être évités si les hommes usaient de leur intelligence.

 

Pourquoi y a-t-il des malentendus, ou des qui-pro-quo entre les hommes ? tout simplement parce que le genre humain n’use pas de l’intelligence que Dieu lui a donné ! C’est tout simple.

Si les hommes réfléchissaient davantage, et pas seulement avec leur neurones, certes, mais aussi dans la complétude de l’intelligence : à savoir leur être tout entier, leur cœur, leur cervelle, leur personne, il y aurait vraisemblablement plus de paix ici-bas.

Intelligence vient de « intus » + « leggere » = lire « à l’intérieur ». Lire les choses, les événements, les personnes à l’intérieur, ou plutôt « de l’intérieur », pour en comprendre l'essence même, et ne pas s'arrêter aux apparences.


Les gens pas intelligentes sont celles qui lisent, mais seulement de l’extérieur, et s’arrêtent à la superficie, à l’entrée de l’être, sans vraiment chercher à savoir ce qu’il y a « à l’intérieur » des choses !!!

 

Le malentendu… !


Donc les guerres, les conflits, les disputes, les querelles reposent presque toujours sur un défaut d’intelligence, ou un « malentendu »… !

On a crucifié le Christ sur un malentendu : les juifs ont compris qu’Il voulait « leur prendre leur pouvoir », alors qu’il était venu les chercher et les sauver… ! C’est sur un malentendu que Jésus a été trahi : Judas n’a pas compris les paroles du Christ, les paroles sur le Royaume, et que le Royaume du Christ n’était pas de ce monde… Judas n’a rien compris, et sur ce malentendu, il a trahi… !

 

On fait encore la guerre au Christ aujourd’hui, simplement sur la base d’un malentendu comme il y a deux mille ans. Le Verbe s’est fait chair, le Messie est venu, mais l’on n’a pas compris son message, alors on l’a crucifié.


Il est venu sauver les hommes, et les hommes ont cru qu’il allait prendre leur place : voilà le premier malentendu.

 

Alors c’est la guerre, on ourdit un procès, une parodie de procès, on le dresse sur une croix, on l’abaisse au rang des voleurs, on lui impute des crimes qu’il n’a pas commis etc… la procédure judiciaire classique. Tout cela pour un malentendu, car les détracteurs de Jésus n’ont pas compris son message.


Lui parle de « Royaume » « qui n’est pas de ce monde », eux comprennent : « démocratie, pouvoir mondain, parlement, sondages, débat politique… » ; Lui parle d’amour et de liberté, eux comprennent égoïsme et libéralisme… bref, aujourd’hui encore, si les hommes se déchaînent contre l’enseignement évangélique, c’est bien sur la base d’une incompréhension.


On ne comprend pas « pourquoi » il y aurait des crucifix dans les Ecoles en Italie, on ne comprend pas « pourquoi » tuer un enfant dans le ventre de sa mère est un crime, on ne comprend pas pourquoi deux hommes qui se marient ne peuvent pas avoir d’enfant, on ne comprend pas pourquoi un homme qui a reçu un mandat de mener le troupeau doit « encore » enseigner que l’amour n’est pur et noble que lorsqu’il respecte la loi naturelle… on ne comprend pas… on ne comprend plus…

 

Jésus l’a dit au reste au sujet de la loi sur le célibat sacerdotal : « comprenne qui pourra »… et bien aujourd’hui comme hier, beaucoup ne « peuvent » pas comprendre, car ils ne veulent pas comprendre.

Même parmi les plus fidèles de l’auditoire de Jésus, certains ne comprennent pas ou plus : « elles sont dures ces paroles.. » disent-ils… !

 

Dans l’Evangile, beaucoup de disciples n’ont rien compris. On nous montre des apôtres qui ne comprennent rien en général. Ils font des contre-sens, ils ont tout faux au « quizz », ils ne réfléchissent pas, ils n’écoutent pas surtout.

Ils n’écoutent que leurs intérêts, leurs instincts. Or, c’est une règle générale : il faut d’abord « écouter » avant de répondre. Tout l’art de l’écoute constitue la relation. Je suis en relation avec autrui, lorsque j’écoute. Ecoutez n’est pas entendre… c’est bien plus. Et déjà : la langue française assimile le « j’entends bien » par « je vous ai compris ».

Il faut écouter autrui, pour comprendre.


Si je « m’écoute », je perds l’autre et ne le comprends plus. Je flétris la relation et finis par la perdre. Combien de gens aujourd’hui s’écoutent parler, à défaut d’écouter autrui. Combien de gens se complaisent dans le « moi », « moi, je pense que… » « à mon avis… », « selon moi… », « d’après moi… », moi, moi, moi… A force, ce soliloque coupe la relation, et l’on perd l’humanité…


Les apôtres sont des hommes comme les autres, et ils sont ‘pêcheurs’ de métier surtout, comme les autres. Et ils ne comprennent pas. Surtout au départ, parce qu’après la Résurrection et la Pentecôte ça ira mieux. Mais au début, tout semble relever du malentendu.

 

Regardons les répondre :

Jésus les met en garde contre le levain des pharisiens et des Saducéens, mais eux, les apôtres, ne pensent qu’à manger, logique était « levain = farine = pain donc baguette et croissant etc… » ! Perdu.

 

Jésus préfigure sa Résurrection en la Sainte Transfiguration, et Saint Pierre qui ne comprend rien à la scène, est tellement content qu’il veut planter trois tentes igloo pour rester dans cet état euphorique de bien-être charismatique. « ah ! ce qu’on est bien ici » pense-t-il ! Hélas, il se trompe. Re-Perdu. Décidément… !

 

Jésus parle de la Passion qu’il doit vivre, et Saint Pierre – toujours lui – s’y oppose, jugeant indécente une telle fin pour un maître qui devrait monter sur le trône, être investi (il l’est déjà : notez greffier) d’un pouvoir temporel etc…. Cependant Saint Pierre s’indigne, s’offusque tel une vierge effarouchée, et il se trompe, il ne comprend toujours pas les desseins divins. Re-re-perdu… !

 

De la même manière à l’orée de la Passion, Pierre se propose de suivre le Christ jusqu’en prison et à la mort (Lc. XXII, 33), mais il n’a rien compris du genre traquenard dont il s’agit. Il n’a pas saisi l’ampleur du sacrifice à venir…


Il n’a rien compris non plus de sa propre faiblesse humaine, faiblesse qui le fera renier par trois fois le Divin Crucifié dans les instants qui vont suivre… !


Lui qui était si fort : « moi, le premier, moi le premier », au moment de la Passion, il se défile, comme tant d’autres !!! et même il dira : « moi ? je le connais pas ! » et pourtant son accent régional le trahit… ! donc re-re-re-perdu… !

Les apôtres perdent sur toute la ligne… !

 

Tout ce pour quoi Jésus perd tu temps à expliquer, tout ce que Jésus montre avec force de détails, d’analogie, d’allégories, de paraboles, tout cela passe à côté des apôtres…

 

Parfois même, Jésus dit très clairement à ses fidèles qu’ils ne captent rien. Non, rien de rien. En plus, eux, rien de rien, ils ne regrettent rien.

Par exemple, à la suite de l’enseignement sur le pur et l’impur, Saint Pierre, qui pose la question « explique-nous la parabole » (Mt. XV,15), et ce même Saint Pierre de s’entendre dire: « vous aussi, maintenant, vous êtes sans intelligence ? » En d’autres termes : « en quelle langue dois-je vous parler » ?

 

Lors de la troisième annonce de la Passion, Jésus leur parle de boire la coupe, et il leur prédit la passion, la souffrance, mais eux échafaudent dans leur petite tête leur promotion sociale, leur avancement, ils se voient déjà porter leur chapeau de cardinal, ils demandent des sièges au gouvernement et des portefeuilles de ministres… ils n’ont rien compris…

 

A Gethsémani, ils ne comprendront pas ce qui se passe ; ils s’endormiront au lieu de prier et de veiller. Rien, ils ne comprennent rien.

 

Aux deux disciples d’Emmaüs, qui ne voient toujours rien venir (pour le moment) il dira : « ô cœur sans intelligence lents à croire tout ce qu’ont annoncé les prophètes » (Lc XXIV, 25)


« O cœur sans intelligence » ; d’habitude c’est l’esprit qui est sans intelligence, mais là, c’est et l’esprit et le cœur qui n’ont plus l’intelligence… comme si l’intelligence des apôtres était voilée, obscurcie, envolée.

 

Les exemples d’incompréhensions, de contre-sens, de quiproquo constituent donc les rapports entre les apôtres et le Divin Maître, dans la quasi-totalité de l’Evangile…

Mais pourquoi donc ? Une partie de la réponse est à chercher dans le péché. Le péché obscurcit le cœur, le péché rend aveugle, sourd, muet… ! Sourd-muet, passe encore, mais les trois en même temps… le péché a fait fort, là !

 

Alors on peut se dire : « ça, c’était bon pour les temps apostoliques », et donc, aujourd’hui ? Les apôtres today ? Les successeurs de ceux qui ne comprenaient rien, que comprennent-ils aujourd’hui ? Sont-ils meilleurs ? ont-ils donc compris finalement ?


On est en droit de se le demander devant certaines « affirmations » ou certains comportements… !


Aujourd’hui ils nous parlent du « peuple de Dieu », bien ! mais ils ne s’en sont jamais autant éloignés, répugnant ainsi à tout ce qui est « populaire », détruisant toute la piété « du peuple » précisément de ce peuple dont ils louent le « sacerdoce commun des fidèles », mais qu’ils délaissent… ! Ces dignes successeurs ont-ils compris ? il semble que non ! ils n’ont toujours pas compris que cette même piété simple et belle, faite pour les petits, est le garde-fou contre les errements d’une intelligence « trop intelligente », d’un raisonnement de raisonneurs, pour arriver aux termes de la joie fidèle, cette piété simple et sereine est le garant d’une foi heureuse qui ne se perd pas dans les méandres de l’hérésie ou les affres de l’apostasie… !


Ils nous parlent de « visibilité » de l’Eglise, mais ce sont eux qui l’ont créée en nous racontant que l’Eglise devait « s’inculturer » puis « dialoguer avec le monde » puis « être comme tout le monde en pékin » etc… alors après s’être fondu dans la masse et au soleil, ils n’ont jamais été aussi invisibles dans la société aujourd’hui.


Dans les grands débats de société, ils apparaissent timidement que lorsque tout est joué, quand des pans entiers de la chrétienté se sont effondrés… ils débarquent avec des réflexions compliquées, des slogans « has-been », des raisonnements tordus… ! Ils n’ont jamais autant inventé, réinventé et vanté la modernité, mais en même temps, ils n’ont jamais été autant « ringards » en tout. Ils nous parlent de « connaître le monde », mais lorsque le monde ou la masse fidèle et sereine revient à la tradition, lorsqu’une majorité de personnes veulent une liturgie authentique, belle et digne, cohérente et porteuse, là le monde pour eux s’écroule, s’évanouit, et ils s’y opposent à l’évidence… ! Ils n’ont jamais autant parlé des « jeunes » qu’aujourd’hui, se livrant à un jeunisme benêt et ridicule, mais en même temps, l’on n’a jamais compté autant de vieux dans leurs auditoires… !

 

Les apôtres d’aujourd’hui sont, à notre grande déception souvent les mêmes de ceux de l’an 33. Et pourquoi ? Simplement parce que nous pensons qu’ils devraient être parfaits… ! mais la perfection n’est pas de ce monde.


Parce que nous avons les apôtres que nous méritons… ! Et que nous ne prions pas assez pour nos apôtres post-postmodernes… « vous avez les prêtres que vous méritez » dit le saint Curé d’Ars. C’est vrai.

 

Si Dieu est parfait, l’homme lui est perfectible… ! Et nous, nous continuons à « idéaliser » ces hommes qui ont leur faiblesse, ces hommes qui, comme Monseigneur Saint Pierre ayant reçu la tiare, a juré qu’il « n’en était pas »… ! le premier Pape a donc renié le Christ… il a refusé de dire qu’il était son disciple : le premier Pape ! qui l’eut cru ?


Tout ça, parce que l’homme est faible, et qu’il trahit… et que nous, nous continuons à idéaliser l’homme, comme étant l’übermensch, le « surhomme », notion que Frédéric Nietzsche a probablement trouvée cette chez Byron ou Goethe (histoire d’étaler ma culture). En fait, nous sommes souvent davantage nietzschéens que chrétiens. Nous cherchons le surhomme, et il nous est difficile de comprendre pourquoi l’homme est faible, pourquoi l’homme tombe si facilement. Car nous avons une idée de l’homme, qui s’éloigne de la réalité. Nous sommes tous un peu surréalistes.


Le défaut de l’intelligence, chez l’homme est pourtant là : l’Evangile nous l’a montré.

 

Cependant, le défaut d’intelligence des apôtres d’hier, comme chez ceux d’aujourd’hui, n’est pas autre chose qu’un manque d’intelligence de cœur. Et ce n’est pas le fait des apôtres mais bien de tout homme… !


Le cœur qui, au contraire, se dispose à obéir aux instructions d’une conscience illuminée par la Grâce, le cœur « comprend » les choses selon le cœur de Dieu… ! Car le cœur sans intelligence, c’est surtout l’intelligence privée de cœur… ! Une intelligence froide et sûre d’elle-même, et qui doute de tout mais qui - curieusement - a réponse à tout en même temps.

 

Comprendre. Et comprendre ce que Dieu dit.


La compréhension de la Parole de Dieu, du Verbe fait chair, des instructions divines, (« comprenne qui pourra » dit Jésus Christ) n’est pas donnée à tous. Qu’une majorité ne comprenne pas ne constitue pas une injustice, mais c’est parce que Dieu respecte le choix de ceux qui ne veulent pas être comprendre et/ou être sauvés. Car cette compréhension suppose l’adhésion de tout l’être, et pas seulement de l’intelligence. La parole de Dieu, suppose un amour récipiendaire, un cœur qui reçoit et qui enfante, la Parole pour être saisie au vol pour être assumée a besoin d’un être qui la fasse sienne.

Si on la scrute froidement, si on la décortique sans cœur, elle reste lettre morte, et parfois même, elle peut avoir un effet opposé à celui recherché.

La parole triturée c’est un cadavre. Or, la Parole est vivante, et on vit avec elle.

Car la parole est vivante, et elle vit dans le cœur de l’homme et pas seulement dans les tiroirs bien rangés de son cerveau… !

 

Et c’est là qu’on retombe dans le mécanisme « psychologique » de la Foi. La foi c’est l’adhésion à des vérités révélées, certes, mais c’est une intelligence poussée à croire, qui est mue par autre chose, parce que la volonté la pousse à adhérer. Et c’est dans la volonté que va se loger la charité… ! Donc, il faut avant tout « du cœur » pour comprendre les choses de la Foi…


Certains voudraient saisir les choses de la Foi, mais sans que le cœur ne soit engagé… c’est une gageure. Eh bien non ! le cœur d’abord et le cœur surtout. C’est le cœur qui « digère » ce que l’intelligence lui présente, pour que ce soit lisible, intelligible à l’âme. Notre esprit ne pourra jamais digérer la nourriture qu’on lui donne si le cœur ne l’a reconnu et assumé auparavant… ! Voilà pourquoi nos cœurs sont « sans intelligence »… ! Ce n’est pas tant l’intelligence qui fait défaut que le cœur qui n’y est pas !

 

Donc concluons (parce qu’il faut conclure, et que je ne peux pas écrire indéfiniment) que Dieu parle au cœur de l’homme, avant de lui parler à son intelligence, et que l’intelligence ne pourra faire son métier que si le cœur collabore avec elle. Sans le cœur, l’intelligence des Ecritures n’est rien, et l’Ecriture Sainte c’est Dieu qui parle, et qui parle à notre cœur… !


Gageons que Dieu lui nous comprend toujours, et que dans son amour, dans son cœur, nous comprenions à notre tour ce qu’il veut nous dire… !


 

Mgr LANTHEAUME

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Publié le 13 Novembre 2009

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Publié le 12 Novembre 2009

 

 

Saint Placide, priez pour nous.

union de prières pour dom François de Feydeau.

 

 

Que l'assemblée de tous les fidèles se rejouisse de la gloire de l'auguste Père Benoît et de tous ceux qui ont marché sur ses traces; que les choeurs des moines surtout tressaillent d'allégresse, en célébrant sur terre ceux que les saints sont heureux d'avoir pour compagnons dans le ciel.

 

+

 

 

 

 

 

"Heureux serez-vous quand les hommes vous haïront, vous sépareront, blâmeront et maudiront votre nom à cause du Fils de l'homme; réjouissez-vous et exultez, car votre récompense est grande dans le ciel.

 

« La raison d'être de l'homme, c'est d'aimer; son unique besoin, c'est d'aimer; sa seule force, toute sa joie, c'est d'aimer."


  dom Pie de Hemptinne

 

 



 

Salut, cèdres du Liban,

Plants verdoyants de l'Ordre,

Qui tendez maintenant vos branches

dans les champs célestes.

 

Salut, doux habitants

Des solitudes et du cloîtRe

Qui avez vaincu les cruelles

Armées de l'enfer en furie.

 

Les pierreries, l'or

Et les grands honneurs

Vous les avez piétinés

Avec les joies amères du monde.

 

Pour votre nourriture,

Herbes et légumes ont suffi;

l'eau pure pour votre boisson,

La terre dure pour votre couche.

 

Vous avez vécu parmi

Les serpents et les dragons furieux;

Les apparitions des démons affreux

N'ont pu vous effrayer.

 

Loin des choses mortelles,

Votre âme fervente s'élevait

Unie aux choeurs célestes

Comme fixée parmi les étoiles.

 

Faites, Dieu tout-puissant, nous vous en prions, que l'exemple des saints moines nous stimule pour mériter une vie meilleure, afin que nous suivions les traces de ceux dont nous célébrons la fête.

 

 

 

 

 

P A X

  " Col tempo si diventa più saggi: s'impara a ringraziare. Ringraziare è una grande preghiera. La gratitudine è la memoria del cuore."

...

(thanks ! Prego per te tutte le notte! )


 

 

 


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Rédigé par philippe

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Publié le 12 Novembre 2009







Les écrits des Pères et les anciennes liturgies nous montrent l’Eglise catholique adressant, dès les premiers temps, des prières pour les morts, suppliant Dieu de les tirer où ils expient les fautes commises ici-bas, et de les admettre dans le bonheur éternel. Mais ces prières avaient un caractère tout individuel. La veille de l’inhumation, le corps du défunt était porté dans l’église, et la nuit se passait à réciter auprès de lui des psaumes et des hymnes. Le lendemain, on célébrait le sacrifice de la messe, puis on confiait la dépouille mortelle à la terre.


Vers 827, Amalric, diacre de l’église de Metz, inséra, dans un Traité de fêtes ecclésiastiques, un office spécial pour les morts ; mais il ne fut mis en usage que pour les particuliers. Dans la plupart des congrégations religieuses, on avait l’habitude, à certains jours de l’année, de commémorer les défunts inscrits au nécrologe, c'est-à-dire de lire leurs noms et de réciter pour eux des prières, en recommandant leur souvenir à leurs frères. Cette commémoration avait lieu, à Cluny, le second jour après la fête de la Trinité et à Saint-Germain d’Auxerre, le 10 des calendes de février. En Espagne, saint Isidore de Seville, au VIIème siècle, recommanda de célébrer chaque année, le lendemain de la Pentecôte, une messe à l’intention des défunts. Mais ces prières ne s’appliquaient qu’aux membres d’une communauté, d’une église particulière, à ceux qui s’y rattachaient par une association de prières, des bienfaits ou par un tout autre lien. Personne n’avait encore eu la pensée de consacrer une fête spécialement destinée à implorer, pour tous les défunts, la miséricorde divine. C’est l’abbé Odilon qui décida, qu’à un jour donné, tous les moines, dans toutes les maisons de Cluny, prient afin d’appeler le pardon sur les fidèles, connus ou inconnus, religieux ou séculiers, décédés dans tous les lieux et à toutes les époques. Il fixa ce « jour des morts » au lendemain de la fête de tous les saints.

 

 

Odilon adressa à ses monastères le décret suivant : « Il a été décrété par Odilon, à la prière et du consentement de tous les frères, que, de même que dans toutes les églises de la chrétienté on célèbre au premier novembre la fête de tous les saints, de même on célèbrera, dans nos maisons, la fête commémorative de tous les fidèles défunts, depuis le commencement du monde jusqu’à la fin, de la manière suivante : le jour susdit, après le chapitre, le doyen et le cellerier feront à tous les pauvres qui se présenteront une aumône de pain et de vin, ainsi qu’on a coutume de le faire le Jeudi saint. Tout ce qui restera du dîner des frères, à l’exception du pain et du vin, qui seront mis en réserve pour le souper, sera donné à l’aumônier. Le soir, toutes les cloches sonneront, et on chantera les vêpres por les défunts. Le lendemain, après matines, toutes les cloches sonneront de nouveau, et l’on dira l’office pour eux. La messe du matin sera célébrée de manière solennelle ; toutes les cloches sonneront ; le trait sera chanté par deux frères. Tous les frères doivent offrir en particulier et célébrer publiquement la messe pour le repos de l’âme de tous les fidèles. On donnera la réfection à douze pauvres. Afin que ce décret reste perpétuellement en vigueur, nous voulons et ordonnons qu’il soit observé, tant dans ce lieu que dans tous ceux qui lui appartiennent ; et si quelque autre prend exemple sur notre pieuse institution, qu’il devienne par là même participant à toutes les prières adressées à Dieu (particeps omnium bonorum votorum). De même que la mémoire de tous les chrétiens sera rappelée une fois l’an, de même nous ordonnons et tenons pour convenable de prier pour tous nos frères qui militent au service de Dieu, sous la règle de saint Benoît, afin que, par la miséricorde de Diei, nous fassions chaque jour de nouveaux progrès. » Venait ensuite l’indication des prières et des psaumes que l’on devait chanter dans les offices de cette fête ( Acta Ord. S. Bened. seac. VII, Elogium Odilonis, cap. IX).

 

 


 

 

 

« Dans la conscience des peuples de l'Europe grandissait ainsi ce processus de longue gestation, qui allait conduire à la reconnaissance, de manière toujours plus claire, de deux éléments fondamentaux pour la construction de la société : la valeur de la personne humaine et le bien premier de la paix », a expliqué Benoît XVI dans sa catéchèse en italien sur le mouvement clunisien.

 

Benoît XVI a souligné en outre la contribution de Cluny - et des moines en général - au développement matériel de l'Europe : « Comme ce fut le cas pour d'autres fondations monastiques, les monastères clunisiens disposaient de vastes propriétés qui, exploitées avec diligence, contribuèrent au développement de l'économie ».

 

Il a également relevé l'impact culturel et éducatif des centres monastiques : « A côté du travail manuel, ne manquèrent pas certaines activités culturelles typiques du monachisme médiéval comme les écoles pour les enfants, la constitution de bibliothèques, les scriptoria pour la transcription des livres ».

 

Par conséquent, Benoît XVI souligne la « contribution importante et précieuse » - « y a mille ans, alors que la formation de l'identité européenne était en plein développement » - de cette « expérience clunisienne, diffusée dans de vastes régions du continent européen ».

 

Le pape souligne l'équilibre du rapport entre Dieu et l'homme, indissolublement liés, apporté par cette « expérience » : à la fois parce qu'elle « a rappelé le primat des biens de l'esprit » et qu'elle « a tenu en éveil la tension vers les choses de Dieu » et parce qu'elle a « inspiré et favorisé des initiatives et des institutions pour la promotion des valeurs humaines » et qu'elle « a éduqué à un esprit de paix ».

L'avenir de l'Europe

 

Benoît XVI souligne l'actualité de cette œuvre clunisienne pour l'Europe de demain en invitant à prier pour que « tous ceux qui ont à cœur un authentique humanisme et l'avenir de l'Europe sachent redécouvrir, apprécier et défendre le riche patrimoine culturel et religieux de ces siècles ».

 

Le pape avait tout d'abord insisté - il l'a résumé ainsi en français - sur la spiritualité profonde de Cluny, ancrée dans le silence et la liturgie : « Au début du douzième siècle, l'Ordre de Cluny, en revitalisant la Règle de saint Benoît, a contribué à un profond renouvellement de la vie monastique, garantissant le rôle central que la Liturgie occupe dans la vie chrétienne et accentuant l'importance du silence pour protéger et alimenter le climat de prière ».

 

Or Cluny fit école dans toute l'Europe : « De nombreux monastères se lièrent à Cluny, esquissant ainsi une Europe de l'esprit. Le succès de cet Ordre est dû à sa haute spiritualité, mais aussi à l'encouragement des Papes aux idéaux qu'il poursuivait pour la purification et le réveil de la vie monastique ».

 

En cette Année sacerdotale - à l'occasion du 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars - le pape souligne les bienfaits de cette réforme spécialement « pour le renouveau de la vie sacerdotale dans l'Eglise ».

 

Il souligne aussi le développement d'une culture de la charité concrète et de la paix : « Elle permit un développement des œuvres de charité et, dans un monde fortement marqué par la violence, elle institua ‘la trêve de Dieu' et ‘la paix de Dieu'. »

link zenit.org

 

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Rédigé par philippe

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Publié le 10 Novembre 2009

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Publié le 10 Novembre 2009










Le saint patron de la France

 

Fils d'un tribun romain originaire du bassin du Danube, Martin est enrôlé dans la légion à 15 ans sans se départir d'une attirance pour le christianisme et la vie religieuse.

 

Un jour d'hiver où il est en garnison à Amiens, il partage son manteau en deux et en offre la moitié à un miséreux (le manteau étant payé pour moitié par l'armée, Martin considère qu'il n'a pas le droit de donner cette moitié qui appartient à l'État). La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe, revêtu du manteau.

 

Martin se convertit et se rend à Tours, auprès de l'évêque Hilaire. Il fonde le premier monastère d'Occident à Ligugé, près de Poitiers. En 371, contre son gré, il est élu évêque de Tours. Pour sa retraite, il fonde aux portes de la ville le monastère de Marmoutier.

 

Il s'éteint en novembre 397 à Candes, au confluent de la Loire et de la Vienne. Une délégation de Tours se rend à Candes en gabarre (le bateau traditionnel à fond plat de la Loire) afin de ramener le saint dans sa bonne ville. On raconte que les Tourangeaux auraient volé le corps en le passant par une fenêtre ! Cette anecdote est figurée sur un vitrail de l'église locale.

 

Fiers de leur bon coup, les Tourangeaux inhument leur saint évêque dans le cimetière chrétien de leur ville. Son tombeau va dès lors devenir un lieu de pèlerinage couru de tout le pays. Il va faire la fortune de ses habitants... et attiser la convoitise des pillards (c'est ainsi qu'une troupe de musulmans venus d'Espagne tentera en 732 une razzia sur la ville mais sera arrêtée entre Poitiers et Tours par les Francs de Charles Martel).


Chape et chapelle


 

La ville de Tours abrite la moitié de manteau qui a fait la célébrité de Saint Martin. Ce manteau ou chape (en latin, capa) a été conservé précieusement dans un sanctuaire qui a pris en conséquence le nom de capella. De ce mot, on a fait le mot chapelle qui désigne une petite église ou une pièce attenant à une nef d'église et contenant elle-même un autel.

 

Très populaire, Martin a fortement contribué à la diffusion du christianisme en Gaule. Beaucoup d'églises, de lieux et de patronymes portent son nom. Notons encore que c'est en référence à la place de Saint Martin dans la culture française qu'en novembre 1918, les négociateurs français ont choisi de fixer au 11 novembre la date de l'armistice (de préférence au 9 ou 10 novembre). -


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Rédigé par philippe

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Publié le 10 Novembre 2009



Dom Francois de Feydeau

Dear family and friends,

 

Let us join in prayer for  Dom Francois de Feydeau, monk-priest of Our Lady of Clearcreek of the Benedictine order in the Tulsa diocese, Oklahoma.

 

Thank you very much !

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Rédigé par philippe

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Publié le 9 Novembre 2009




Le Pape Léon vécut en des temps difficiles : la reprise des invasions barbares, l’affaiblissement progressif en Occident de l’autorité impériale, une longue crise sociale, tout cela avait imposé à l’Évêque de Rome, comme cela allait se produire davantage encore un siècle et demi plus tard, pendant le pontificat de Grégoire le Grand, d’assumer un rôle de premier plan même dans les affaires civiles et politiques. Bien évidemment, cela ne manqua pas d’accroître l’importance et le prestige du Siège romain. Un épisode de la vie de Léon est resté particulièrement célèbre. Il remonte à 452, quand le Pape, qui se trouvait à Mantoue, accompagné d’une délégation romaine, rencontra Attila, roi des Huns, et le dissuada de poursuivre sa guerre d’invasion qui avait déjà dévasté le nord-est de l’Italie. Il sauva ainsi le reste de la Péninsule. Cet important événement devint rapidement signe emblématique de l’action menée par le Pontife. Malheureusement, trois ans plus tard, une autre initiative papale n’eut pas un résultat aussi positif, même si elle reste le symbole d’un courage qui nous stupéfie encore : en effet, au printemps de 455, Léon ne réussit pas à empêcher que les Vandales de Genséric, arrivés aux portes de Rome, n’envahissent la cité sans défense et que pendant deux semaines ils s’y livrent au pillage. Pourtant, le geste du Pape qui, désarmé et entouré de son clergé, était allé à la rencontre de l’envahisseur pour le conjurer d’arrêter, empêcha au moins que Rome fût incendiée et obtint que soient épargnées du terrible sac les basiliques de Saint-Pierre, de Saint-Paul et de Saint-Jean, où se réfugia une partie de la population terrorisée.

 

Nous connaissons bien l’action du Pape Léon, grâce à ses très beaux sermons, dont la petite centaine conservée est écrite en un latin clair et magnifique, et grâce à ses quelque cent cinquante lettres. Dans ces textes, le pontife apparaît dans toute sa grandeur, tout dédié qu’il est au service de la vérité et de la charité, à travers un exercice assidu de la parole où il se révèle à la fois théologien et pasteur. Léon le Grand, constamment soucieux de ses fidèles et du peuple de Rome, mais aussi de la communion entre les diverses Églises et de leurs nécessités, fut un infatigable défenseur et promoteur de la primauté romaine, se révéla héritier authentique de l’apôtre Pierre : les nombreux évêques, en grande partie orientaux, présents au Concile de Chalcédoine, s’en montrèrent bien conscients.

 

BENOIT XVI

 


 



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Rédigé par philippe

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Publié le 9 Novembre 2009



 

 

 


Le fond de cette âme, c'était un sentiment immense, tendre et consolant de l'infini. Elle était trop sensible et trop vaste pour les misérables petites ambitions de ce monde. Elle le traversait, elle ne l'habitait pas. Ce sentiment de l'infini en tout, et surtout en amour, avait dû se convertir pour elle en une invocation et en une aspiration perpétuelle à celui qui en est la source, c'est-à-dire à Dieu. On peut dire qu'elle vivait en Dieu autant qu'il est permis à une créature d'y vivre. Il n'y a pas une des faces de son âme qui n'y fût sans cesse tournée, qui ne fût transparente, lumineuse, réchauffée par ce rayonnement d'en haut, découlant directement de Dieu sur nos pensées. Il en résultait pour elle une piété qui ne s'assombrissait jamais. Elle n'était pas dévote dans le mauvais sens du mot; elle n'avait aucune de ces terreurs, de ces puérilités, de ces asservissements de l'âme, de ces abrutissements de la pensée qui composent la dévotion chez quelques femmes et qui ne sont en elles qu'une enfance prolongée toute la vie, ou une vieillesse chagrine et jalouse qui se venge par une passion sacrée des passions profanes qu'elles ne peuvent plus avoir.

 

Sa religion était, comme son génie, tout entière dans son âme. Elle croyait humblement ; elle aimait ardemment ; elle espérait fermement. Sa foi était un acte de vertu et non un raisonnement. Elle la regardait comme un don de Dieu reçu des mains de sa mère, et qu'il eût été coupable d'examiner et de laisser emporter au vent du chemin. Plus tard, toutes les voluptés de la prière, toutes les larmes de l'admiration, toutes les effusions de son cœur, toutes les sollicitudes de sa vie et toutes les espérances de son immortalité s'étaient tellement identifiées avec sa foi qu'elles en faisaient, pour ainsi dire, partie dans sa pensée, et qu'en perdant ou en altérant sa croyance, elle aurait cru perdre à la fois son innocence, sa vertu, ses amours et ses bonheurs ici-bas, et ses gages de bonheur plus haut, sa terre et son ciel enfin! Aussi y tenait-elle comme à son ciel et à sa terre. Et puis elle était née pieuse comme on naît poète; la piété, c'était sa nature; l'amour de Dieu, c'était sa passion! Mais cette passion, par l'immensité de son objet et par la sécurité même de sa jouissance, était sereine, heureuse et tendre comme toutes ses autres passions.

 

Cette piété était la part d'elle-même qu'elle désirait le plus ardemment nous communiquer. Faire de nous des créatures de Dieu en esprit et en vérité, c'était sa pensée la plus maternelle. A cela encore elle réussissait sans systèmes et sans efforts et avec cette merveilleuse habileté de la nature qu'aucun artifice ne peut égaler. Sa piété, qui découlait de chacune de ses inspirations, de chacun de ses actes, de chacun de ses gestes, nous enveloppait, pour ainsi dire, d'une atmosphère du ciel ici-bas.


Nous croyions que Dieu était derrière elle et que nous allions l'entendre et le voir, comme elle semblait elle-même l'entendre et le voir et converser avec lui à chaque impression du jour. Dieu était pour nous comme l'un d'entre nous. Il était né en nous avec nos premières et nos plus indéfinissables impressions. Nous ne nous souvenions pas de ne l'avoir pas connu; il n'y avait pas un premier jour où on nous avait parlé de lui. Nous l'avions toujours vu en tiers entre notre mère et nous. Son nom avait été sur nos lèvres avec le lait maternel, nous avions appris à parler en le balbutiant. A mesure que nous avions grandi, les actes qui le rendent présent et même sensible à l'âme s'étaient accomplis vingt fois par jour sous nos yeux. Le matin, le soir, avant, après nos repas, on nous avait fait faire de courtes prières. Les genoux de notre mère avaient été longtemps notre autel farmlier. Sa figure rayonnante était toujours voilée à ce moment d'un recueillement respectueux et un peu solennel, qui nous avait imprimé à nous-mêmes le sentiment de la gravité de l'acte qu'elle nous inspirait. Quand elle avait prié avec nous et sur nous, son beau visage devenait plus doux et plus attendri encore. Nous sentions qu'elle avait communiqué avec sa force et avec sa joie pour nous en inonder davantage.

 

lamartine: confidences.

 

 

 

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