Publié le 10 Septembre 2013

 

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tous mes préférés, y en manquent tant ,  mais bon.je les aime tant ceux-là .

" Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose..."

 saint Exupéry

 

" Accordez-leur cette grâce de ne jamais rien préférer à votre amour,, afin de trouver chez vous ce que vous avez promis, et de mériter de vous obtenir, vous,  comme salaire magnifique et unique ."

 

in vie de dom Delatte.

 

 

 

 

 

Moines venus vers nous des horizons gothiques,

Mais dont l’âme, mais dont l’esprit meurt de demain,

Qui reléguez l’amour dans vos jardins mystiques

Pour l’y purifier de tout orgueil humain,

Fermes, vous avancez par les routes des hommes,

Les yeux hallucinés par les feux de l’enfer,

Depuis les temps lointains jusqu’au jour où nous sommes,

Dans les âges d’argent et les siècles de fer,

Toujours du même pas sacerdotal et large.

 


Seuls vous survivez grands au monde chrétien mort,

Seuls sans ployer le dos vous en portez la charge

Comme un royal cadavre au fond d’un cercueil d’or.

 

Moines - oh! les chercheurs de chimères sublimes

Vos cris d’éternité traversent les tombeaux,

Votre esprit est hanté par la lueur des cimes,

Vous êtes les porteurs de croix et de flambeaux

Autour de l’idéal divin que l’on enterre.

 

Oh ! les moines vaincus, altiers, silencieux,

Oh ! les géants debout sur les bruits de la terre,

Qui n’écoutez que le seul bruit que font les cieux

Moines grandis parmi l’exil et les défaites,

Moines chassés, mais dont les vêtements vermeils

Illuminent la nuit du monde, et dont les têtes

Passent dans la clarté des suprêmes soleils,

Nous vous magnifions, nous les poètes calmes.

 


Et puisque rien de fier n’est aujourd’hui vainqueur,

Puisqu’on a rabattu vers la fange les palmes,

Moines, grands isolés de pensée et de coeur,

Avant que la dernière âme ne soit tuée,

Mes vers vous bâtiront de mystiques autels

Sous le velum errant d’une chaste nuée,


Afin qu’un jour cette âme aux désirs éternels,

Pensive et seule et triste au fond de la nuit blême,

De votre gloire éteinte allume encor le feu,

Et songe à vous encor quand le dernier blasphème

Comme une épée immense aura transpercé Dieu !


 

Emile Verhaeren, Les moines

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Rédigé par philippe

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Publié le 10 Septembre 2013

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La nouvelle traduction liturgique de la bible devrait sortir en novembre prochain. Parmi les nouveautés, et de taille : la révision de la fameuse demande du Pater : Et ne nos inducas in tentationem / et ne nous laissez pas succomber à la tentation / et nous soumets pas à la tentation deviendrait : « et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

 

Mais le psautier n’a pas été revu, et les modifications ne devraient concerner dans que les lectures bibliques de l’office de lecture, avant celles de la messe. Un certain nombre d’incertitudes subsistent en ce qui concerne les cantiques évangéliques (Benedictus, Magnificat, Nunc Dimittis). Apparemment, en tout cas, à ce jour les traductions sont faites sur le Grec et l’Hébreu, pas sur le Latin ou l’Araméen.

 

Car le Grec lui-même peut poser problème… Et dans beaucoup de cas il faut se référer à l’Araméen. Quelquefois, le Latin donne une version plus conforme, par le croisement du génie de S. Jérôme et du travail de fond d’un certain nombre d’éxégètes sur la Néo-Vulgate (certain diront que la NV pose d’autres problèmes… Certes, mais ce n’est pas le débat). En tout cas pour bien comprendre les enjeux, et pour rappel, un excellent article tiré du bulletin des amis de l’abbé Jean Carmignac sur le Pater.

 

 link schola saint maur

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Rédigé par philippe

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Publié le 8 Septembre 2013

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"Vivre  d'amour ce n'est pas sur la terre

Fixer sa tente au sommet du Thabor;

Avec Jésus, c'est gravir le calvaire,

c'est regarder la croix comme un trésor "

 

ste Thérèse de l'Enfant Jésus.

 

 

 

" Regardez en la douleur de ce désolé, et ce sera le remède à votre douleur." 

 

sainte Angèle de Foligno

 

 

 

Lorsque tu participes à la messe, ravive ta foi et médite sur la Victime qui s’immole pour toi.

Ne repars jamais de l’autel sans verser de larmes de contrition et d’amour envers Jésus-

Christ, car c’est pour ton salut éternel qu’il a été crucifié.

 

  SAINT PADRE PIO ;


 

" Nous vous en prions, Seigneur, que votre grâce vienne au-devant de nous et qu'elle nous accompagne toujours, pour que nous soyons sans cesse appliqués à faire le bien."

 

oraison du 16ème dim . après la Pentecôte.

 

 


 

 

 


 


 

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Publié le 8 Septembre 2013

messe basse, comme j'ai appris à servir petit aux capucins à Bayonne  !!!! please, pray for me ... ! je craque, j'aurais donné toute ma vie rien que pour ça ! mais bon le Bon Dieu en a pas voulu ! j'avais une préférence pour les messes basses quand même ! j'en aurai servi des messes oulala...  (pas forme ordinaire évidement.. pfft  ! j'ai jamais appris, il n'y a peut-être rien à apprendre d'ailleurs ;!  ) chuttt .. il prépare sa thèse ! ah!  happy birhtday to you !!!!!  (quand tu te connecteras ... !!!! ) 

 

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Publié le 8 Septembre 2013

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  dans les marais poitevins. ....

 

 

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on peut être en collectivité et être seul, sauf quand on s'aime et qu'on fait des petits....comme les moines, ils font des petits tous les jours .. ! 

 


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Publié le 8 Septembre 2013

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C’est la naissance de la Vierge Marie; faisons-lui fête, en adorant le Christ son fis, le Seigneur. Telle est l'invitation que nous adresse aujourd'hui l'Eglise. Ecoutons son appel ; entrons dans sa joie qui déborde: l'Epoux est proche, puisque son trône est dès maintenant dressé sur terre ; encore un peu, et lui-même paraîtra sous ce diadème de notre humanité dont doit le couronner sa mère au jour de la joie de son cœur et du nôtre. Aussi, comme en la glorieuse Assomption, retentit à nouveau le Cantique sacré; mais il est plus de la terre, cette fois, que du ciel.

 

Voici qu'en vérité nous est donné mieux que le premier paradis à cette heure. Eden, ne crains plus les retours des mortels humains ; ton chérubin peut cesser sa garde et regagner les cieux. Que nous importent tes beaux fruits auxquels on ne peut toucher sans mourir? La mort, maintenant, elle est pour ceux qui ne goûteront pas du fruit qui s'annonce parmi les fleurs de la terre vierge où nous fait aborder notre Dieu.

 

 Salut, monde nouveau où les magnificences de la création primitive sont dépassées; salut, port fortuné dont le repos s'offre à nous après tant d'orages! L'aurore paraît; l'arc-en-ciel brille ; la colombe s'est montrée; l'arche touche terre, ouvrant au monde de nouvelles destinées. Le port, l'aurore, l'arc-en-ciel, la colombe, l'arche du salut, le paradis du céleste Adam, la création dont l'autre n'était qu'une ébauche, c'est vous, douce enfant, en qui déjà résident toute grâce, toute vérité, toute vie .

 

Vous êtes la petite nuée que le père des Prophètes attendait dans l'angoisse suppliante de son âme, et qui apporte à la terre desséchée la fraîcheur; sous la faiblesse de vos membres si frêles apparaît la mère du bel amour et de la sainte espérance. Vous êtes cet autre léger nuage d'exquis parfum qu'exhale aux cieux notre désert; l'incomparable humilité de votre âme qui s'ignore révèle leur Reine aux Anges, armés en guerre près de votre berceau.

 

O tour du vrai David, citadelle où, du premier choc, s'est brisé l'enfer; vraie Sion, dès l'abord fondée sur les saintes montagnes, au sommet des vertu; temple et palais dont ceux de Salomon étaient l'ombre; maison que l'éternelle Sagesse s'est bâtie pour elle-même : le plan réalisé dans vos lignes si pures était arrêté dès l'éternité. Avec l'Emmanuel qui vous prédestina pour son lieu de délices, vous êtes vous-même, enfant bénie, le sommet de toute création, l'idéal divin pleinement réalisé sur terre

 

 

dom guéranger.

 

 

Neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille et l'appela du nom de Marie. Quand elle l'eut sevrée, la troisième année, Joachim et elle se rendirent au temple du Seigneur et, ayant offert au Seigneur des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu.

 

Quand elle eut été amenée devant le temple du Seigneur, Marie gravit en courant les quinze marches sans se retourner pour regarder en arrière et sans regarder ses parents comme le font les petits enfants. Et cela frappa d'étonnement toute l'assistance, au point que les prêtres du Temple eux-mêmes étaient dans l'admiration.

 

Puisque la Vierge Marie devait naître d'Anne, la nature n'a pas osé devancer le germe béni de la grâce. Elle est restée sans fruit jusqu'à ce que la grâce eût porté le sien. En effet il s'agissait de la naissance, non d'un enfant ordinaire, mais de cette première-née d'où allait naître le premier-né de toute créature, en qui subsistent toutes chose. O bienheureux couple, Joachim et Anne ! Toute la création vous doit de la reconnaissance, car c'est en vous et par vous qu'elle offre au créateur le don qui surpasse tous les dons, je veux dire la chaste Mère qui était seule digne du Créateur.

 

Aujourd'hui sort de la souche de Jessé le rejeton sur lequel va s'épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd'hui Celui qui avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel nouveau, formé d'une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau, beaucoup plus divin que l'autre, car c'est de lui que va naître le soleil de justice, celui qui a créé l'autre soleil....

 

Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité, de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...

 

Aujourd'hui le créateur de toutes choses, Dieu le Verbe compose un livre nouveau jailli du coeur de son Père, et qu'il écrit par le Saint-Esprit, qui est langue de Dieu...

 

O fille du roi David et Mère de Dieu, Roi universel. O divin et vivant objet, dont la beauté a charmé le Dieu créateur, vous dont l'âme est toute sous l'action divine et attentive à Dieu seul ; tous vos désirs sont tendus vers cela seul qui mérite qu'on le cherche, et qui est digne d'amour ; vous n'avez de colère que pour le péché et son auteur. Vous aurez une vie supérieure à la nature, mais vous ne l'aurez pas pour vous, vous qui n'avez pas été créée pour vous. Vous l'aurez consacrée tout entière à Dieu, qui vous a introduite dans le monde, afin de servir au salut du genre humain, afin d'accomplir le dessein de Dieu, I'Incarnation de son Fils et la déification du genre humain. Votre coeur se nourrira des paroles de Dieu : elles vous féconderont, comme l'olivier fertile dans la maison de Dieu, comme l'arbre planté au bord des eaux vives de l'Esprit, comme l'arbre de vie, qui a donné son fruit au temps fixé : le Dieu incarné, la vie de toutes choses. Vos pensées n'auront d'autre objet que ce qui profite à l'âme, et toute idée non seulement pernicieuse, mais inutile, vous la rejetterez avant même d'en avoir senti le goût.

 

Vos yeux seront toujours tournés vers le Seigneur, vers la lumière éternelle et inaccessible ; vos oreilles attentives aux paroles divines et aux sons de la harpe de l'Esprit, par qui le Verbe est venu assumer noire chair... vos narines respireront le parfum de l'époux, parfum divin dont il peut embaumer son humanité. Vos lèvres loueront le Seigneur, toujours attaché aux lèvres de Dieu. Votre bouche savourera les paroles de Dieu et jouira de leur divine suavité. Votre coeur très pur, exempt de toute tache, toujours verra le Dieu de toute pureté et brûlera de désir pour lui. Votre sein sera la demeure de celui qu'aucun lieu ne peut contenir. Votre lait nourrira Dieu, dans le petit enfant Jésus. Vous êtes la porte de Dieu, éclatante d'une perpétuelle virginité. Vos mains porteront Dieu, et vos genoux seront pour lui un trône plus sublime que celui des chérubins... Vos pieds, conduits par la lumière de la loi divine, le suivant dans une course sans détours, vous entraîneront jusqu'à la possession du Bien-Aimé. Vous êtes le temple de l'Esprit-Saint, la cité du Dieu vivant, que réjouissent les fleuves abondants, les fleuves saints de la grâce divine. Vous êtes toute belle, toute proche de Dieu ; dominant les Chérubins, plus haute que les Séraphins, très proche de Dieu lui-même.

 

Salut, Marie, douce enfant d'Anne ; l'amour à nouveau me conduit jusqu'à vous. Comment décrire votre démarche pleine de gravité ? votre vêtement ? le charme de votre visage ? cette sagesse que donne l'âge unie à la jeunesse du corps ? Votre vêtement fut plein de modestie, sans luxe et sans mollesse. Votre démarche grave, sans précipitation, sans heurt et sans relâchement. Votre conduite austère, tempérée par la joie, n'attirant jamais l'attention des hommes. Témoin cette crainte que vous éprouvâtes à la visite inaccoutumée de l'ange ; vous étiez soumise et docile à vos parents ; votre âme demeurait humble au milieu des plus sublimes contemplations. Une parole agréable, traduisant la douceur de l'âme. Quelle demeure eût été plus digne de Dieu ? Il est juste que toutes les générations vous proclament bienheureuse, insigne honneur du genre humain. Vous êtes la gloire du sacerdoce, l'espoir des chrétiens, la plante féconde de la virginité. Par vous s'est répandu partout l'honneur de la virginité Que ceux qui vous reconnaissent pour la Mère de Dieu soient bénis, maudits ceux qui refusent...

 

O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim et d'Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n'est qu'un pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut. Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations, gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville, donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et de toute l'Eglise.

 

Saint Jean Damascène

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Publié le 8 Septembre 2013

très beau la berceuse basque !

 

 

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Publié le 7 Septembre 2013

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"La soutane que vous allez porter est un véritable habit royal, l'habit de ceux qui commandent au Ciel."

 

 

Mon cher ami, je reprends pour vous parler les paroles par lesquelles commence la sainte messe d'aujourd'hui: “Seigneur, regardez de votre regard d'amour celui que vous choisissez aujourd’hui, parce qu'il est meilleur d'habiter en votre maison un seul jour que d'habiter aux tentes des pécheurs les plus fortunés pendant des milliers d'années” - [“Protector noster, aspice, Deus, et respice in faciem Christi tui; quia melior est dies una in atriis tuis super millia...” (Cf. Ps 84:11).

 

Pourquoi le bon Dieu permet-il que ces paroles commencent la messe de ce matin, sans que nous l'ayons prévu? Pourquoi cette coïncidence entre les paroles de l'introït et cette cérémonie à laquelle ces paroles conviennent si bien? Le bon Dieu a de ces attentions, de ces tendresses à nulle autre comparable. La bonne Mère me disait souvent: “Comme le bon Dieu fait les choses délicatement, comme on reconnaît bien qu'il met sa main dans quelque chose! Cette main se montre si bonne, si bienveillante, si intelligente pour nous faire plaisir!” J'accepte ces paroles de la bonne Mère et j'accepte le bon Dieu de ce qu'il vous choisit aujourd'hui pour être vraiment son Christ, pour être à lui, pour être celui qu'il marque, qu'il oint et consacre de sa grâce, de sa charité, de sa dilection.

 

Je vous félicite, mon cher ami, de ce que vous prenez aujourd'hui ce parti. Il est le meilleur. Aujourd'hui au pied de l'autel, vous prenez le joug de Notre-Seigneur dans le cœur, la sainte livrée de son service sur vos épaules. Oh! C'est mille fois meilleur que les fêtes des pécheurs! Vous avez bien choisi la première et la meilleure place, elle ne vous sera pas ôtée, elle vous sera conservée pour toujours. Ce que vous donnez aujourd'hui, vous le donnez à jamais, et Dieu ne retirera jamais sa grâce, il ne fera que l'augmenter. Celui à qui il a été donné, il lui sera donné encore, afin qu'il abonde.

 

Soyez félicité de ce que vous revêtez aujourd'hui le vêtement propre des ministres du Seigneur, de ses apôtres.

 

Le monde impie a beau jeter la dérision et l'affront sur les vêtements sacerdotaux: ils sont couverts d'honneur et de gloire. Prenez ce vêtement, mon cher ami, dont se sont servis tous les héros du Christ. C'est ce vêtement qui a recouvert les plus grands saints, ceux qui ont sauvé la société et qui la sauvent encore. Sous ce vêtement ont battu les cœurs les plus amis et les plus remplis de zèle de la gloire de Dieu. C'est le vêtement de ceux qui l'ont aimé davantage. Oui, vous l'aimerez aussi Notre-Seigneur, vous vous dévouerez à lui tous les jours de votre vie, en la façon que l'obéissance vous dira, votre volonté sera déposée en la sienne. Vous n'aurez plus votre action personnelle, ou plutôt votre action sera centuplée, divinisée, et Dieu exaucera tous les désirs de votre cœur.

 

Quand nous nous donnons au bon Dieu, non, plutôt quand le bon Dieu se donne à nous, est-ce pour imposer un joug sur nos épaules? Non. Pourquoi donc est-ce faire? La sainte Ecriture nous le dit: C'est pour faire notre volonté, c'est pour accomplir les désirs de nos cœurs. Vous le verrez. Tout ce qu'il y a en nous de bon, de généreux, d'intelligent, de dévoué, le bon Dieu le fait en nous, le seconde, le centuple. C'est lui, c'est son action en nous.

 

En vous revêtant de sa livrée, comme disent les prières de la consécration que nous allons réciter, que Dieu vous revête de sa force, de sa sainteté. Suivant l'expression de saint Paul, que vous soyez revêtu de Jésus-Christ lui-même: non seulement de son intérieur, mais de son vêtement extérieur, pour que vous lui ressembliez, que vous soyez comme lui. C'est une grande grâce qui vous est souhaitée par cette prière. On ne vous reconnaîtra pas d'avec lui, car enfin le prêtre au saint tribunal, dans la direction des âmes, au milieu des peuples, qu'est-il autre chose? Est-ce qu'il n'est pas entièrement revêtu de Notre-Seigneur ? Est-ce qu'en le voyant on ne voit pas Jésus-Christ? Vous serez fidèle à cette grâce de votre saint habit. Transformez-vous bien.

 

Laissez vos vieux vêtements qui ne sont plus d'usage, pour vous revêtir constamment du vêtement éternel de Jésus-Christ. Agissez comme un autre Jésus-Christ; priez, opérez, travaillez, comme il a travaillé et prié. Voilà la pensée de cette cérémonie, non seulement pour vous, mon cher ami, non seulement pour moi, mais pour votre cher oncle, pour votre père, votre mère, pour nos Pères et nos Frères qui ont suivi avec vous les exercices de cette retraite. Ils ne veulent plus faire qu'un seul cœur, une seule âme avec vous, et dès lors ils se sentent obligés, ou plutôt doucement et suavement portés, à prier pour vous, à faire pour vous les vœux dont j'ai parlé.

 

Oui, mon cher ami, tous nos vœux se réunissent sur vous. Que Jésus-Christ vous couvre de lui-même et vous fasse prendre possession de ce royaume vrai, de ce royaume éternel, car Jésus-Christ est le roi immortel des siècles.

 

La soutane que vous allez porter est un véritable habit royal, l'habit de ceux qui commandent au Ciel. Le Ciel ne s'ouvre-t-il pas à la parole du prêtre, à la parole de ceux qui commandent à la terre? Car ne nous faisons pas d'illusions, les chaînes, les supplices peuvent bien distinguer les bourreaux, à eux nous laissons ces marques. Nous, nous portons un habit d'une autre distinction, un habit royal qui les domine d'autant plus haut qu'ils ne savent plus quels efforts faire pour détruire le règne de celui qui nous guide.

 

Gloire à Dieu, roi éternel des siècles! Le Christ commande, il règne et son règne n'a pas de fin. Ceux qui sont avec lui règnent avec lui pour toute l’éternité” (Dn 12:3). Croyez-y, mon cher ami, et dans cette croyance venez vous donner à Dieu en cette première oblation que vous faites de votre personne.

 

 

Père Brisson 1877 1902;

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Publié le 7 Septembre 2013

 

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"Travaillez tous les jours à acquérir l’humilité. Lorsqu’on oublie d’arroser les arbres que l’on vient de planter, ces arbres meurent. Si vous oubliez de pratiquer tous les jours l’humilité, l’arbre de votre âme se dessèchera…"

 

soeur marie de Jésus crucifié .

 

 

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"Vous prétendez gravir une montagne, mais le bon Dieu veut vous faire descendre au fond d'une vallée où vous apprendrez le mépris de vous-même. "

 

ste Thérèse. 

 

 

 

(PB 724)

 

 

 

"Mon ami, monte plus haut. "

 


 

Mais, plus que tout le reste, la garde de l'humilité doit attirer l'attention de quiconque prétend obtenir une place éminente au banquet de Dieu. L'ambition de la gloire à venir est le propre des saints ; mais ils savent que, pour l'acquérir, ils doivent descendre d'autant plus bas dans leur néant durant la vie présente, qu'ils veulent monter plus haut dans le siècle futur. En attendant le grand jour où chacun recevra selon ses œuvres , nous ne pouvons rien perdre à nous mettre au-dessous de tous ; le rang qui nous est réservé dans le royaume des cieux ne dépend pas plus, en effet, de notre appréciation que de celle d'autrui, mais seulement de la volonté du Seigneur qui exalte les humbles et renverse les puissants de leurs trônes.

 

Plus vous êtes grand, plus vous devez vous abaisser en toutes choses, et vous trouverez ainsi grâce devant Dieu, dit l'Ecclésiastique ; car il n'y a que Dieu qui soit grand .

 


réputons nôtre en tout la dernière place.

 

Dans les rapports sociaux, l'humilité n'est point réelle si l'on ne joint l'estime des autres au peu de cas fait de soi-même, prévenant chacun d'honneur, cédant volontiers à tous en ce qui n'intéresse pas la conscience, et cela par le sentiment profond de notre misère, de notre infériorité, devant celui qui scrute les reins et les cœurs.

 

L'humilité envers Dieu lui-même n'a pas de plus sûre pierre de touche que cette charité effective envers le prochain, qui nous porte à le faire passer avant nous, sans affectation, dans les diverses circonstances de la vie de chaque jour.

 

dom Guéranger

 

 

'"Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur"

Mt 11,29

 

 

L'Ecriture divine, frères, nous cria cette parole:

 

"Quiconque s'élève sera humilié et qui s'humilie sera exalté." En nous disant cela, elle nous montre que toute exaltation de soi-même est un genre d'orgueil et c'est ce que le prophète déclarait éviter quand il disait:" Seigneur, mon coeur ne s'est pas exalté et je n'ai pas eu de regards prétentieux; je n'ai pas marché dans un chemin de grandeurs et de merveilles qui me dépassent."

 

Mais pourquoi? C'est que 'si je n'avais pas d'humbles sentiments, si j'exaltais mon âme, tu la traiterais comme un nourrisson qu'on sèvre de sa mère."

 

 

règle de st Benoît.

 

 

"Il s'agit donc de ne pas perdre Dieu, et on le perd par l'exaltation; il s'agit de demeurer attacher à lui, comme l'enfant au sein de sa mère, de vivre de lui, de grandir en lui; et c'est l'oeuvre de l'humilité.

Réellement, voulez-vous de Dieu?

Voulez-vous monter vers lui d'une façon rapide et sure et parvenir à la glorieuse exaltation du ciel? Alors, il vous faut renoncer à la fausse exaltation de la vie présentir et consentir à l'humilité.

 

dom Delatte commentaire de la règle.

 

 

"Les humbles possèderont la terre,

réjouis d'une grande paix." ps. 36

 

L'humilité de coeur est une certaine lumière vivifiante et claire par laquelle, l'intelligence de l'âme est ouverte pour connaître sa vilenie et l'immensité de la divine Bonté"

 

ste Angèle de Foligno.

 

 

En premier lieu, aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur,

de toute son âme, de toute sa force.

Ensuite le prochain comme soi-même.

Honorer tous les hommes.

Ne pas faire à autrui ce qu’on ne veut pas qu’on nous fasse.

Se renoncer soi-même pour suivre le Christ.

Aimer le jeûne.

Vêtir celui qui est nu.

Consoler les affligés.

Ne rien préférer à l’amour du Christ.

Ne pas satisfaire sa colère.

Ne pas se départir de la charité.

Dire la vérité de cœur comme de bouche.

Mettre en Dieu son espérance.

Désirer la vie éternelle de toute l’ardeur de son âme.

Entendre volontiers les lectures saintes.

S’adonner fréquemment à la prière.

Accomplir chaque jour par ses œuvres les préceptes de Dieu.

Aimer la chasteté.

Fuir l’arrogance.

Après un désaccord, faire la paix avant le coucher du soleil.

Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.

 

 

Règle de saint Benoît, chapitre 4

 

L'acte propre de l'humilité consiste à s'incliner vers la terre, qui se dit humus en latin, d'où le nom de cette vertu.

 

Pour parler sans métaphore, son acte propre consiste à s'abaisser devant Dieu et devant ce qui est de Dieu en toute créature. Or, nous abaisser devant le Très-Haut, c'est reconnaître, non pas seulement de façon spéculative, mais pratiquement, notre infériorité, notre petitesse, notre indigence, qui est manifeste en nous, fussions-nous innocents, et de plus, après le péché, c'est reconnaître notre misère.

 

Ainsi l'humilité s'unit à l'obéissance et à la religion, mais elle en diffère : l'obéissance regarde l'autorité de Dieu et ses préceptes; la religion regarde son excellence et le culte qui lui est dû; l'humilité, en nous inclinant vers la terre, reconnaît notre petitesse, notre pauvreté, glorifie à sa manière la grandeur de Dieu. Elle chante sa gloire comme lorsque l'archange saint Michel dit : « Quis ut Deus? Qui est comme Dieu? » L'âme intérieure éprouve une sainte joie à s'anéantir en quelque sorte devant Dieu pour reconnaître pratiquement que lui seul est grand et que, en comparaison de la sienne, toutes les grandeurs humaines sont vides de vérité, comme un mensonge.

 

L'humilité ainsi conçue est fondée sur la vérité, surtout sur cette vérité : il y a une distance infinie entre le Créateur et la créature. Plus cette distance apparaît de façon vive et concrète, plus on est humble. Si haut que soit la créature, cet abîme est toujours infini, et plus on monte vraiment, plus il s'impose à nous avec évidence. En ce sens, le plus élevé est le plus humble, parce qu'il est le plus éclairé : la Vierge Marie est plus humble que tous les saints, et Notre-Seigneur est encore beaucoup plus humble que sa sainte Mère.

 

On voit l'affinité de l'humilité avec les vertus théologales en assignant son double fondement dogmatique, qui fut ignoré des philosophes païens. Il y a à sa racine deux dogmes.

 

Elle se fonde premièrement sur le mystère de la création ex nihilo, que les philosophes de l'antiquité ne connurent pas, du moins explicitement, mais que la raison, par ses forces naturelles, peut connaître : nous avons été créés de rien, c'est le fondement de l'humilité, selon la lumière de la droite raison .

 

L'humilité se fonde aussi  sur le mystère de la grâce et de la nécessité de la grâce actuelle pour poser le moindre acte salutaire. Ce mystère dépasse les forces naturelles de la raison, il est connu par la foi, et il s'exprime en ces paroles du Sauveur : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » dans l'ordre du salut (Jean, xv, 5).

 

De là dérivent quatre conséquences à l'égard de Dieu créateur, de sa Providence et de sa bonté, qui est source de la grâce et qui remet le péché.

 

Tout d'abord, par rapport à Dieu créateur, nous devons reconnaître non seulement de façon spéculative, mais pratiquement et concrètement, que par nous-mêmes nous ne sommes rien : « Ma substance est comme un néant devant toi, Seigneur » (Ps. xxxviu, 6). « Qu'avons­nous que nous ne l'ayons reçu? » (I Cor., iv, 7)

 

Nous avons été créés de rien par un flat souverainement libre de Dieu, par son amour de bienveillance, qui nous conserve dans l'existence, sans quoi nous serions aussitôt annihilés.

 

De plus, après la création, s'il y a plusieurs êtres, il n'y a pas plus de réalité, plus de perfection, plus de sagesse, ni plus d'amour ; car, avant la création existait déjà l'infinie plénitude de la perfection divine; et donc en comparaison de Dieu nous ne sommes pas.

 

Si même de nos actes libres les meilleurs on enlevait tout ce qui vient de Dieu, en rigueur de termes il ne resterait rien, car il n'y a pas une partie de cet acte qui vient de nous et l'autre de Dieu, mais l'acte tout entier est de Dieu comme de sa cause première, et il est tout entier de nous comme de la causé seconde. Ainsi le fruit d'un arbre est tout entier de Dieu comme de la cause première et tout entier de l'arbre comme de la cause seconde.

 

Cela doit être reconnu même pratiquement : Sans Dieu créateur et conservateur de toutes choses, nous ne sommes rien.

 

De même sans Dieu ordonnateur suprême, sans sa Providence qui dirige toutes choses, notre vie manque totalement de direction.

 

Nous devons donc recevoir humblement de lui la direction générale des préceptes pour arriver à la vie éternelle, et la direction particulière que le Très-Haut a choisie de toute éternité pour chacun de nous. Cette direction particulière nous est manifestée par nos supérieurs, qui sont des intermédiaires entre Dieu et nous, par les conseils auxquels nous devons avoir recours, par les événements, par les inspirations du Saint-Esprit. Ainsi nous devons humblement accepter la place, peut-être fort modeste , que le bon Dieu a voulue pour chacun de nous de toute éternité. C'est ainsi que dans la vie religieuse, selon la volonté divine, certains doivent être comme les branelles de l'arbre, d'autres comme des fleurs, d'autres comme des racines cachées sous la terre. Mais elle est très utile, la racine, elle puise dans le sol les sucs qui constituent la sève nécessaire à l'alimentation de l'arbre.

 

Si même on coupait toutes ses racines , l'arbre mourrait; tandis qu'il ne mourrait pas si l'on coupait toutes ses branches et toutes ses fleurs. Dans un chrétien, dans un religieux. l'humilité qui le porte à accepter très volontiers une place cachée est très fructueuse, non seulement pour lui-même, mais pour les autres. Le Sauveur, dans sa vie douloureuse, a voulu très humblement la dernière place, celle où on lui a préféré Barrabas, l'opprobre de la Croix, et c'est ainsi que dans l'édifice du royaume de Dieu il est devenu la pierre angulaire : « La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue le sommet de l'angle. C'est le Seigneur qui a fait cela, et c'est un prodige à nos yeux» (Matth., xxx, 42). Saint Paul écrit aux Éphésiens, xi, 20 : « Vous n'êtes plus des étrangers... mais vous êtes des concitoyens des saints, des membres de la famille de Dieu, édifiés sur le fondement des apôtres et des pro­phètes, dont Jésus-Christ lui-même est la pierre angulaire. »

 

Telle est la très solide humilité, merveilleusement féconde qui, jusque dans les endroits les plus cachés, chante la gloire de Dieu. Il faut donc recevoir humblement de Dieu la direction spéciale qu'il a choisie pour nous, même si elle devait nous conduire à une profonde immolation : « C'est Dieu qui mortifie et qui vivifie; il conduit à toute extrémité et il en ramène; il abaisse et il élève comme il l'entend » (I Rois, îî, 6). C'est un des plus beaux leitmotivs des livres saints.

 

rp Garrrigou lagrange 

 

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« Il me semble que l’âme la plus libre, c’est la plus oublieuse d’elle-même. Si l’on me demandait le secret du bonheur, je dirai que c’est de ne plus tenir compte de soi, de se nier tout le temps. Voilà une bonne façon de faire mourir l’orgueil. On le prend par la famine. Vois-tu l’orgeuil c’est l’amour de nous-mêmes. Eh bien ! il faut que l’amour de Dieu soit si fort qu’il éteigne tout amour en nous.


Saint Augustin dit que nous avons en nous deux cités : la cité de Dieu et la cité du moi. Dans la mesure où la première grandira, la deuxième sera détruite. Une âme qui vivrait dans la foi sous le regard de Dieu, qui aurait cet « oeil simple » [Mtt 6, 22] dont parle le Christ en l’Evangile, c’est-à-dire cette pureté d’intention qui ne vise qu’à Dieu, cette âme-là, il me semble, vivrait aussi dans l’humilité. Elle saurait reconnaître ses dons à son égard, car l’humilité c’est la vérité, mais elle ne s’approprie rien, elle rapporte tout à Dieu, comme faisait la Sainte Vierge.


Tous les mouvement d’orgeuil que tu sens en toi ne deviennent des fautes que lorsque la volonté s’en fait complice. Sans cela, tu peux beaucoup en souffrir mais tu n’offenses pas le bon Dieu. Ces fautes qui t’échappent, comme tu me le dis, sans même que tu y réfléchisses, dénotent sans doute un fond d’amour propre. Mais cela, ma pauvre chérie, fait en quelque sorte partie de nous. Ce que le bon Dieu te demande, c’est de ne jamais t’arrêter volontairement à une pensée d’orgueil quelconque et de ne jamais faire un acte inspiré par ce même orgueil, car ce ne serait pas bien. Et encore, si tu constates une de ces choses, il ne faut pas te décourager, car c’est encore l’orgueil qui s’invite, mais tu dois étaler ta misère comme Madeleine aux pieds du Maître et lui demander qu’Il te délivre. Il aime tant voir une âme reconnaître son impuissance ! Alors, comme disait une grande sainte (Angèle de Foligno) « l’abîme de l’immensité de Dieu se trouve en tête à tête avec l’abîme du néant de la créture, et Dieu étreint ce néant* ». »

 

*Sainte Faustine racontait aussi qu’un grand abîme sépare le Créateur et la créature et que c’est seule la miséricorde de Dieu qui fait que la créature accède au Créateur, peut s’en approcher… C’est Jésus qui lui expliquait cette chose là. Nous sommes « amis » de Dieu par sa seule miséricorde, c’est elle qui comble l’abîme qui nous sépare et permet la rencontre… jusqu’à l’union.


D’ailleurs, Jésus dit à ses disciples « je ne vous appellerai plus serviteurs mais amis » mais ils leur précise bien ceci « ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis ».


Quand « le Verbe s’est fait chair » pour venir à la rencontre des hommes dans le monde, ce n’était pas parce que les hommes avaient du mérite, au contraire, c’était parce qu’ils courraient à leur perte à force de péché et Dieu, dans sa miséricorde, a envoyé son Fils dans le monde, « lumière pour éclairer les nations et conduire nos pas aux chemins de la paix ».

 

C’est donc la seule miséricorde de Dieu qui a permit à ce moment-là la rencontre de l’homme avec Dieu et c’est encore le cas jusqu’à aujourd’hui, et c’était le cas dès le début. Je veux donner comme exemple de ce que ça a toujours été le cas, l’exemple de Moïse qui supplie le Seignuer parce qu’il veut voir sa face. Dieu lui permet alors de voir sa gloire mais pas sa face car, dit-il, « l’homme ne peut me voir et vivre » (Ex. 33, 20). Et ce jour là, il dit bien ceci à Moïse : « je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde ». C’est donc de sa seule libéralité qu’il accorde à qui il veut ce qu’il veut, sans qu’il n’y ait aucun mérite de la part des hommes.


Et quand Dieu nous comble par l’Incarnation de son Verbe, c’est uniquement à cause de notre misère d’une part et de sa miséricorde d’autre part. Le voilà le grand abîme qui nous sépare de Dieu ; la miséricorde seule comble ce vide infini qui existe entre le Créateur et sa créature…

 

 Ecrits spirituels d’Elisabeth de la Trinité,

 R.P. Philipon O.P.

 

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Publié le 6 Septembre 2013

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Maaloula la "Lourdes" Syrienne

est tombée dans les mains du Front al-Nosra.

 

Le Veilleur de Ninive avait prévenu le 12 Août 2013 sous le titre,

 

Syrie, Menaces très graves et imminentes sur Maaloula.

 

Depuis, aucun commentaire des gouvernements occidentaux...Il faut dire que pour eux, il y a génocides et génocides.

 

L'attaque de Maaloula a commencé par l'explosion d'une voiture piégée. Les terroristes ont ensuite incendié les Eglises; ils ont tué tous les membres des comités populaires chargés de protéger les lieux sacrés.

 

L'armée arabe syrienne a dépêché des renforts pour tenter de reprendre ce sanctuaire qui est un haut lieu de l'antique Syrie chrétienne.

 

Nous attendons les condamnations et les actions des gouvernements occidentaux. Vont-ils préconiser des frappes aériennes sur les mercenaires du Front al-Nosra, qui, par leur agression sur le village de Maaloula, ont violé des vies humaines et des sanctuaires sacrés ?

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