Publié le 30 Juillet 2019

  

   Le père est celui qui est chargé de continuer jusqu'à nous, à partir du fiat créateur, la chaîne où Dieu suspend tout ce que rêve sa pensée et que soutient sa puissance. Il est chargé de transmettre et de parfaire par l'éducation l'image de Dieu selon laquelle nous sommes faits.

   Cette image, qui se reproduit d'empreinte en empreinte, de réplique en réplique à travers le temps, chaque génération faisant de celle qui succède la " figure de sa substance" , comme il est dit du Verbe de Dieu, c'est l'oeuvre perpétuelle du père. Le père est le chancelier et le garde des sceaux du palais des êtres; il est le bon sculpteur qui travaille sur la chair et sur l'âme; il est imagier de Dieu.

   Ce qu'il y a dans la paternité de plus profond et par quoi l'amour humain s'adapte et s'apparente à l'amour divin, c'est le désintéressement, la gratuité du don. Il n'y a point là d'échange; il y a descente, écoulement, transfert de personnalité, besoin de se communiquer et de se prolonger. Le père se reporte comme on reporte un total sur la page blanche encore, pour qu'il soit le point de départ d'un total nouveau.

   Et c'est bien là sans doute un profit pour la fragile personne paternelle. La vie nous est si étroitement mesurée, et nous avons si instinctivement l'appétit de vivre! Même sur terre, nous rêvons de plénitude et d'éternité; or nous n'avons que des brides de temps , des amorces de réalisation, des succès et des bonheurs sans cesse traversés: il sera bon de voir l'espérance occupée à restaurer ce que le souvenir et la possession laissent en ruine.

   Vos enfants, pères, veillent près de vous et se hâtent d'employer vos vertus , de peur qu'elles ne faiblissent, vos efforts, avant qu'ils ne soient vains , vos trésors amassés, vos établissements, vos liaisons utiles, sous la menace que  leurs coeurs orientés vers l'avenir sentent peser sur vous.  Et vous, pères, qui semez à l'arrière-saison pour le printemps de la génération nouvelle, nous songez à la belle moisson qu'on peut attendre et que vous engrangerez par procuration.

   Votre vie a été un échec; toute votre vie est un échec, parce que le réel est toujours inférieur au rêve, s'il n'en est pas la dérision. Mais cette partie manquée , vous allez la reprendre! Vous y apporterez la passion du jour qui sait utiliser sa dernière mise, et, cette fois, vous allez jouer serrer, vous allez ménager vos chances! Vous y mettrez ce qu'il faudra: de la peine, des réflexions, des patiences, des douleurs, des privations , du resserrement d'apparence sordide , comme celui du petit ouvrier qui économise pour se mettre à son compte. Vous, c'est à leur compte à eux que vous voulez vous mettre, en ouvriers de la vie qui savent bien qu'on ne peut pas indéfiniment vivre à la journée, qu'il faut fonder un établissement , avant qu'on ne meure.

   Ce que vous n'avez pas eu, qui sait? Ils l'auront peut-être! Ce que vous n'avez pas pu, peut-être ils le pourront! Ce que vous n'avez pas fait, eux le feront! Vous avez manqué votre vie, comme chacun, comme tout vivant qui part avec joie, s'imagine triompher et déchante; mais cette vie que vous avez manquée, vous ne la manquerez pas deux fois, vous ne la manquerez pas en eux, et vous sauverez ainsi le meilleur vous-même, votre double chéri, votre ultime, votre extrême cas.

   "Pourvu qu'ils soient heureux!" c'est ce qui se dit constamment dans les coeurs des pères. Et quelle semence de vertu, quand cet amour ne se laisse pas, lui aussi, dévoyer! On l'a dit généreusement: c'est l'enfant , qui, de son petit doigt, montre la route au père. La vertu qu'on n'aurait pas pour soi, il arrive qu'on se la donne en faveur de ses enfants; l'inertie jouisseuse qui nous tient cède à ce grand intérêt qui surpasse à nos yeux le poids de la peine. Dans la personne de l'enfant , on se donne à la vie au lieu d'en faire sa proie. On se dégage des passions; on s'applique au travail; le jeune marié " se range"; on surmonte davantage les vices, ces destructeurs, par le fait que l'amour paternel veut construire. En tous cas, ne se fût-on pas respecté soi-même, on respecte, on fera respecter ses enfants; on défendra leur intégrité comme on n'a pas défendu la sienne; on aura comme du remords en eux, et leur vertu nous apparaîtra comme une conversion, un rachat.

   Il y a quelque chose de poignant dans ce sentiment d'abandon, de renoncement total que la nature suggère à un être au profit d'un autre, alors que lui aussi désirait le bonheur; on y pressent la mort, et en même temps la durée qui toujours et toujours s'élance; on y mesure toute la déception et en même temps tout l'indéracinable espoir de la vie.

   Ah ! quelle tromperie, quelle hallucination nouvelle, s'il n'y avait pas Dieu, si les générations ne s'avançaient vers Dieu comme chaque vivant s'y avance! A peine moins sotte, à peine moins méphistophélique que la première, celle illusion de survie en autrui et de bonheur escompté pour toujours et toujours plus loin ne ferait que souligner le néant de tout, en obligeant l'espoir à une perpétuelle fuite.  Mais il y a Dieu, et c'est de lui que nous vient ce sentiment créateur.

   C'est Dieu, le Dieu Père et Dieu providence qui se manifeste ainsi à travers nos coeurs, et qui se veut que la vie coule, coule avec frénésie qui nous révèle son prix infini, emprunté à son départ et à sa dernière fin.

   Mystère de l'être, qui est contenu tout entier dans ce mystère intime! Mystère de Dieu , qui se fait entrevoir dans le touchant mystère de l'amour!

rp Sertillange op +

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Rédigé par Philippe

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Publié le 30 Juillet 2019

C'était la première fois que le "Juan Carlos I" célébrait un  serment au drapeau  à Vigo et l'appel n'a pas déçu. Au total, 387 personnes ont fait honneur à l'Espagne sur le pont du plus grand navire de l'histoire de la marine espagnole,

 

"me gusta España"

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Rédigé par Philippe

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Publié le 29 Juillet 2019

 

   ... Et qu'aime-t-il, ce Dieu qui substantiellement est amour? - Il aime, comme tout héros de l'amour, ce qu'il y a de plus élevé, de plus beau, de plus total, de plus enthousiasmant et de plus magnifique; il aime, lui, le Meilleur, ce qu'il y a de meilleur; car le meilleur et le meilleur amour se répondent. Or le meilleur, où est-il?

   Le meilleur, c'est ce qui n'est pas un bien,  c'est-à-dire participant du bien, reflétant le bien, nous montrant un degré du bien; mais ce qui, en dehors de toute participation, de tout degré, étranger à toute négation et sans nul contour limitateur, montre le bien dans son essence, l'épanouit totalement, n'en laisse rien ignorer ni désirer, et en fait une gerbe où les distinctions s'abolissent par le serrage d'un lien qui ramène tout à l'unité de plénitude. Ce bien-là est unique autant que souverain; ce bien-là est au bout de la perspective des biens : c'est vers lui qu'on s'oriente en les traversant ; à lui sont suspendus par le désir, disait Aristote, le ciel et toute la nature. Mais ce philosophe ajoutait: Dieu même, Dieu amour est suspendu à ce bien-là qui le représente sous l'une de ses faces. Dieu aime le meilleur, disions-nous, et comme le meilleur, c'est Dieu , Dieu aime Dieu, entièrement retourné sur lui-même. Il s'aime infiniment, parce qu'il est infiniment aimant, et il doit s'aimer infiniment, parce qu'il est infiniment équitable, sage, désintéressé, allant chercher le bien là où il est pour l'aimer selon sa mesure - à lui, bien, qui ici n'a pas de mesure.

   Mais précisément parce qu'il s'aime ainsi, Dieu aime tout, de même que se connaissant, il connaît tout, lui, source d'où tout émane, centre de rayonnement de toute vérité, de toute bonté, parce qu'il est le point de départ de tout être. Dieu aime assez son être pour le communiquer, son bien pour le répandre, sa vérité pour la diffuser. Il ne peut s'augmenter au dedans: il se dilate au dehors. La création entière, animée ou inanimée, et, procédant ainsi de Dieu, elle y demeure suspendue comme le rayon à son soleil; elle en reproduit l'éclat plus ou moins ; elle y puise sa chaleur et la communique; elle y trouve sa consistance.

   Dieu donc, en aimant Dieu, aime tout ce qui est de Dieu. Ne pas aimer ses créatures, ce serait , pour Dieu, vouloir qu'elles ne fussent point.

   Rien n'est sans ton octroi, ô Amour, universellement père!  De quelle paternité pourrions-nous jouir, si celui-ci se récusait " de qui se dénomme toute paternité au ciel et sur la terre" ? ( Ephés., III,15)

   Seulement, le caractère de l'amour divin est tel, qu'il n'a pas à présupposer ce à quoi il doit s'attacher, comme nous aimons, nous, ce qui est aimable sans nous et précède, pour les justifier , nos complaisances.

   L'amour de Dieu est créateur de ce qu'il doit aimer. L'amour de Dieu donne l'amabilité , avant de donner l'amour. Il en donne le commencement, et il en donne le progrès , car le progrès n'est que la chose devenue mieux elle-même. Si donc l'amour de Dieu nous donne l'être et se constitue ainsi le fondement de sa valeur qui permettra les complaisances de l'amour, il donne aussi le plus être, le meilleur être, qui apportera le meilleur amour.

   O amour divin, comment pourrais-je me glorifier! De toi je tiens tout, et d'être , et d'être ton objet, et de pouvoir le devenir davantage. En me contemplant, tu contemples ta vérité en l'un de ses cas; en me jugeant, tu pèses dans l'intègre balance une parcelle détachée de ton Etre; en m'aimant, tu adresses encore à toi, par un détour, un hommage qui n'est dû qu'à toi seul, mais dans lequel tu me comprends, au nom de l'amoureuse unité qui fait de moi un humble toi-même. Il reste que moi aussi je te glorifie en moi, et que j'y trouve mon honneur emprunté, ma force d'ascension et ma joie provisoire, ô mon Amour voilà, ô mon Mystère!

   C'est dès l'éternité que Dieu aime ses créatures; car dès l'éternité il les porte en ses trésors d'être, en sa pensée, en sa puissance. Qu'elles naissent un jour, cela est nouveau pour elles, mais non pas nouveau pour Dieu. L'amour de Dieu n'est donc pas nouveau non plus, même en ce qui les concerne, bien que nouvellement elles en jouissent :" Je t'ai aimé d'un amour éternel, " disait au nom de Jéhovah le prophète  (Jérémie, XXXI, 3)

   Ces créatures qu'il aime toutes, toutes éternellement, Dieu les aime aussi de tout près et dans l'intime. L'amour divin n'est pas une régence lointaine.  Comment serait-il lointain, puisqu'il est créateur?

   La création se fait d'infiniment près. Il n'en est pas comme des actions qui utilisent des intermédiaires, ni même comme des fabrications directes qui supposent une matière, ignorant dans son fond ce qu'elles pétrissent et ne pouvant qu'utiliser des propriétés partielles. La création part du rein, c'est-à-dire qu'elle donne tout. Elle est donc présente à tout. Si elle est oeuvre d'amour, elle applique donc l'amour à la racine de l'être, et celui-ci sera aimé plus intimement qu'il ne pourra s'aimer lui-même; car je ne suis pas intime à moi autant que Celui qui fait que je sois moi.

   Mais ces créatures aimées ainsi gratuitement, universellement, dans l'intime et éternellement, sont-elles aimées également? Oui, sans doute, si l'on parle de l'amour divin pris en lui-même, dans son acte éternel et immuable, dans son acte égal à Dieu. En ce sens là, Dieu nous aime tous infiniment; car Dieu ne fait rien que sous le mode de l'infini qui est celui de son être. Mais cet amour, qui est infini, ne se donne pas des objets infinis et ne leur communique pas des biens infinis. De même, cet amour, toujours égal en lui-même, ne se donne pas des objets égaux, et ne leur communique pas des biens égaux. Dieu aime, en ce sens-là , inégalement, comme il aime partiellement. Ainsi le veut l'ordre; ainsi le veut ce meilleur bien communiqué par le Créateur à son oeuvre.

   Le meilleur bien de la création, en effet, ce n'est pas celui de tel être, quelque parfait qu'il soit, c'est celui de l'ensemble, sous les auspices de l'ordre, de l'harmonie, qui de la multiplicité émiettée fait l'unité riche.

    Dans une oeuvre orchestrale, ce qui vaut le mieux, ce n'est pas tel accord, ce n'est pas telle mélodie, c'est le déploiement sonore, dont l'unité est la marque du génie plus encore que sa richesse. Tout n'est pas là au même plan; il y a des sacrifices, il y a des silences quelquefois pailletés de légers bruits; et l'unisson entraînant ou la polyphonie émouvante ont pour support les assises calmes d'un travail orchestral tout uni.

   Ainsi l'amour divin a-t-il traité son immense symphonie créatrice.

    Dieu aime mieux sa créature, en aimant moins - en ce sens qu'il lui donne moins - telle de ses créatures. Et celle-ci, moins aimée prise à part, doit se trouver aimer en toutes, aimée dans le tout dont elle est solidaire, comme le trait de flûte est aimé dans la symphonie sans qu'il s'en détache. 

   Tous, pour chacun , chacun pour tous, cela est vrai de l'amour comme des services. " Que je jouisse de toi , frère, dans le Seigneur, " écrivait Paul à Philémon: chaque petit être peut pousser ce cri vers les grands êtres objet de son admiration et de son envie vertueuse, vers l'infini des sphères et le plus grand infini des esprits.

   Tout cela est un avec lui, et l'averse des grâces que l'amour infini fait pleuvoir est réjouissante pour l'herbe comme pour l'immense prairie où elle pousse, enracinée à la Terre vivante, buvant la sève qui nourrit tout.

   Que sera-ce, si par le Christ, Dieu a trouvé le moyen d'unir ses créatures en valeur non seulement entre elles, mais avec soi, leur cédant sa divinité incarnée, afin de pouvoir aimér, dans cette chair humiliée et douloureuse, tout l'infini qui est son propre objet!

   O Dieu! vous avez aimé le monde jusqu'à lui donner votre Fils unique; mais surtout vous lui avez donné votre Fils unique afin de pouvoir l'aimer davantage, l'aimer à fond, l'aimer en l'Un de vous Trois, ô Trois en Un, l'aimer infiniment et réaliser comme une identité d'amour qui permettra au Sauveur de dire : " Si quelqu'un m'aime, mon Père aussi l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous établirons en lui notre demeure."

   Au baptême du Jourdain, la voix qui se fit entendre disait :" Voici mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances. " Cette parole, en son sens complet exige l'incarnation , elle nous ouvre , sur l'amour de Dieu, une vue large. Le Christ résume l'humanité pour l'amour, comme il l'a résume pour la douleur expiatrice et le salut; par lui, elle peut aimer; par lui, elle peut être aimée avec une plénitude qui ne laisse rien désirer à l'objet divin, qui place l'humanité elle-même au niveau des échanges ineffables que nous aurons à contempler dans la Trinité. Et comme l'humanité traîne avec soi son univers conjoint: substance morte ou demi-vivante dont elle est l'âme, c'est tout le créé qui par l'homme racheté se trouvera faire partie de la famille de Dieu, l'aimant par soi ou par procuration et recevant son amour comme le reçoit au dedans de Dieu même le Bien qui lui est identique.

   O adorable élargissement de ce qui en soi n'était qu'un rien et en qui le Tout divin va reposer ses complaisances! Le néant s'est dilaté pour recevoir l'être; Dieu agrandit la coupe pour y verser la divine liqueur.

Amour, amour, quand tu nous tiens,

on peut bien dire: Adieu prudence!

    Mais non ! l'amour divin donne à l'amour humain des leçons de prudence autant que d'excès généreux. Il aime infiniment par nature; il ne pouvait aimer infiniment ce qui est un support trop fragile pour ce poids: il y ajoutera cet étai invincible, la croix, dont les bras divinement encastrés peuvent porter le monde. Mais c'est le ciel même, que la croix porte quand tu t'y appuies, douloureuse Cariatide, la tête chargée du coussinet d'épines, tous tes membres arc-boutés à ton bois sanglant.

   Avec ces forces complémentaires, l'humanité peut soutenir l'infini et le mêler à ses destinées; Dieu s'y repose; Dieu s'y complait; Dieu s'y agite dans l'effort du travail. Il faudra bien que nous voyions cet amour à l'oeuvre; mais tout d'abord il fallait le nommer. Nous l'avons nommé Dieu: il faudra le nommer d'un plus propre nom, en nommant et en adorant, après l'amour qui est nature, en Dieu, l'amour qui est personne: le Saint- Esprit.

 

rp Sertillanges.

 

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Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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Publié le 29 Juillet 2019

 

 

C’est un scénario dont n’aurait pas voulu un producteur de cinéma le jugeant peu crédible, et pourtant ! Après une nuit d’orage, en juillet dernier, alors qu’une sœur de l’abbaye Saint-Michel de Kergonan (Morbihan) rendait l’âme à l’hôpital, une jeune femme demandait son entrée au noviciat.

 

L’abbaye Saint-Michel de Kergonan se trouve en Bretagne, près de Carnac, où les sœurs bénédictines sont installées depuis la fin du XIXe dans cette bâtisse bretonne superbe qui attire retraitants comme vacanciers l’été. Mais cela fait des années qu’aucune postulante ne s’est présentée pour vivre une vie contemplative selon la règle de saint Benoît. Les sœurs, plus ou moins vieillissantes, sont alors au nombre de 22, et prient chaque jour leurs offices dans la fidélité, le silence et l’espérance.

 

Une vie de prières et de services

Parmi elles, il y avait sœur Geneviève, 80 ans, entrée à l’abbaye Saint-Michel lorsqu’elle avait 35 ans. Sœur Geneviève est issue d’une famille très croyante qui va régulièrement voir Marthe Robin. Sur cinq enfants, trois sont entrés dans les ordres dont un frère, juste de l’autre côté de la clôture, chez les moines bénédictins à l’abbaye Sainte-Anne. Pourtant, elle n’entre « qu’à 35 ans comme novice car elle prenait son temps », nous confie la mère abbesse. La sœur Geneviève est fidèle, précise et soigneuse. Elle excelle à la lingerie et aux travaux de couture puis à la reliure durant sa longue vie monastique. Au poste de portière, elle marque les visiteurs qui n’hésitent pas à se confier spontanément à elle. Une vie de prière et de service où elle trouve sa place, parfois avec quelques plaintes ou inquiétudes sur les petits tracas du quotidien. Aussi, quand elle tombe malade en janvier 2018 et qu’elle doit subir une importante opération de la mâchoire à Nantes, les sœurs sont inquiètes pour son moral.

Avant de partir à l’hôpital, sœur Geneviève reçoit le sacrement des malades des mains du père abbé de l’abbaye voisine, secondé par frère Étienne, son propre frère. « Que Dieu vous donne de garder un visage joyeux et d’être un exemple pour tout ce qui vient », dit la prière d’oraison. La sœur ne le sait pas encore, mais elle ne reviendra plus dans sa communauté : elle va vivre ses six derniers mois entre une maison de repos et l’hôpital. « Elle est devenue drôle, courageuse, remontant le moral des visiteurs et de sa famille », médite dans la joie la mère abbesse, témoin de sa montée spirituelle. Avant de perdre la parole, sœur Geneviève confie à une sœur infirmière qu’elle priera « là-haut, pour les vocations et notamment celles de sa communauté ».

Clin d’œil du ciel

Voilà donc la nuit du 1er au 2 juillet 2018. Un orage terrible éclate sur l’abbaye Saint-Michel, faisant sauter le courant. Plus d’électricité ni de téléphone. Pas moyen de joindre les sœurs au petit matin pour leur annoncer le retour à Dieu de sœur Geneviève. Les infirmières dévouées finissent par trouver sur Internet le numéro de portable de la sœur hôtelière. Il est 9h quand elles arrivent enfin à la joindre, la sœur est à l’hôtellerie et apprend seule la nouvelle. À peine a-t-elle le temps de raccrocher pour aller prévenir la mère abbesse que son portable se met de nouveau à sonner. Fabienne, 35 ans, encore inconnue des sœurs, souhaite réfléchir à une entrée au noviciat ! La sœur hôtelière s’empresse cette fois de rejoindre la mère abbesse : « J’ai deux nouvelles pour vous, la sœur Geneviève est montée au ciel et elle nous envoie Fabienne ! »

Un an après ce clin d’œil du ciel, elles sont aujourd’hui deux postulantes à avoir rejoint les sœurs bénédictines. Ce n’est peut être pas encore assez, mais la mère abbesse est confiante. « Nous allons régulièrement prier sur la tombe de sœur Geneviève dans la clôture, même si elle prend son temps, nous comptons toujours bien sur elle ! »

aleteia

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Rédigé par Philippe

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Publié le 29 Juillet 2019

 

" Ni la vie, ni la mort, ni les choses présentes, ni les choses futures... rien ne pourra nous séparer de son amour."

 

   Deux jeunes hommes au regard clair, à l'allure ferme, debout et la main dans la main, l'oeil fixé sur un but commun que chacun semble envisager avec une nuance de pensée et sous une impression qui lui appartient, mais qu'il communique, ce serait un assez bon symbole de l'amitié. Un statuaire en ferait un marbre.

   Les éléments que j'y introduis ne sont pas choisis au hasard. Je n'admets que deux personnages, parce que l'amitié, en son idéal, exige tant de conditions que c'est déjà beaucoup espérer que de voir celles-ci réunies en deux êtres. " Il faut tant de rencontres à la bâtir, disait Montaigne, que c'est beaucoup si la fortune y arrive une fois en trois siècles." Jugement excessif, à moins qu'on ne donne au mot un sens absolu qui ne convient pas à l'humanité. Mais qu'on puisse être aimé quand on est connu à fond; qu'on aime soi-même celui qu'on connaît à fond, et que ces deux cas si rares se rencontrent,  s'emboîtent , respectés par la vie qui disperse tant, dominant les passions et les intérêts qui séparent tout: tout le monde comprend que cela n'est pas commun.

   L'amitié a beaucoup de sosies; elle n'a guère de héros authentiques, et elle ne fait jamais groupe. " Mes amis , disait en souriant Aristote, il n'y a point d'amis."

   J'ai supposé que mes personnages sont jeunes; non pour dire qu'il n'y ait plus d'amitié dans l'âge mûr ou dans la vieillesse: ce serait une contradiction, vu que par nature l'amitié est durable. Ceux qui cessent d'être amis ne le furent jamais, assurait saint François de Salles. Mais pour la formation de l'amitié , la jeunesse est autrement favorable. La générosité y est moins rare; les espérances toutes neuves invitent à lier partie en vue de départs qui plus tard nous trouveront lassés; les ambitions tendent moins d'embûches, et les passions plus vives, mais moins tenaces, s'accommodent  mieux. Dans l'âge mur, on se lie déjà moins , et dans la vieillesse, on ne se lie presque plus, ne trouvant guère à mettre en commun que des souvenirs, des habitudes, qui prêtent moins aux échanges.

   Il n'y a qu'un remède à ce déclin de nos pouvoirs d'aimer; c'est de se placer sur un terrain à l'égard duquel nous soyons toujours jeunes. L'amitié spirituelle, comme la conçurent les saints, peut se former au bord du tombeau. S'établissant au niveau de l'éternel, assurée que les années ne travaillent que pour nous, si nous savons en recueillir les valeurs morales, elle se trouve préparée à se faire un avenir du passé, au lieu de laisser ce dernier à sa mélancolie de campo-santo triste.

   Quand la vie est au ciel , selon le mot de saint Paul, il n'y a pas de motif pour que le temps impose ses conditions, ni non plus ce qu'il mesure. On engagera de concert le voyage surhumain quand il plaira à Dieu de vous lier; on ne trouvera point d'obstacle dans le temporel dont on n'a cure; votre vaisseau aérien ne se heurtera qu'aux remous invisibles dont le pilote intérieur nous apprend à avoir raison, et la définition de Bossuet sera pleinement satisfaite: l'amitié est un commerce pour s'aider à jouir de Dieu.

   A l'égard des simples chrétiens, qui mettent Dieu dans la vie sans lui accorder l'exclusivité, une part demeure de cette longévité des coeurs sanctifiés; mais la mesure en dépend de notre niveau intérieur. Pour le commun, l'amitié suit la loi commune: on se lie plutôt à l'âge des espoirs et des faciles désintéressements. Alors, regardant la vie avec confiance, on s'y engage avec fermeté. On est debout, comme nos jeunes hommes symboliques, la pupille adaptée au loin, la démarche solide, parce qu'on se sent arc-bouté; tranquille, parce qu'on sait qu'on verra à droite, fût-on à gauche, qu'on pourra voir en même temps à droite et à gauche , ayant doublé ses ressources aussi bien que son regard.

   On se tient la main pour dire, comme Dominique à François d'Assise : " Tenons-nous ensemble et rien ne prévaudra contre nous", ce qui signifie: Soyons deux êtres en un seul être , deux moi dont chacun dit nous, deux corps doués d'une seule âme, deux arceaux pour une seule ogive, afin de porter , de supporter, de faire, de valoir, en un mot d'être ce que chaque isolé ne serait et ne pourrait à lui seul.

   N'étant plus qu'un seul en deux, on transporte l'un dans l'autre l'instinct qui nous arrache à notre être. On se souhaite de longs jours, à déverser dans le jour sans déclin; on se souhaite une large vie, que viendra intensifier la vie avec l'Immense; on se fait du bien à chaque occasion et l'on s'en fait. On partage; on ne compte pas. On se sent heureux de mener la vie en commun, comme les membres sont heureux de communiquer dans des fonctions pleinement solidaires. On considère comme un évènement personnel ce qui arrive à l'autre, joie ou peine; on juge de même de cette couleur claire ou sombre des faits humains. Enfin, n'étant qu'un seul, on regarde vers un seul but et l'on aime ou se propose les mêmes choses, je dis à l'égard des grands objets.

   Ne citions-nous pas le mot d'Augustin :" Dis-moi ce que tu aimes, je te dirai ce que tu es" ? Si nous aimons deux choses, parmi les grands objets de l'existence, nous sommes deux, irrémédiablement. Il faut la concordance des vouloirs, la concordance des amours, entre ceux qui entendent n'être qu'un pour valoir double.

   Et c'est une grande raison pour qu'il n'y ait d'amitié que l'amitié vertueuse; car on ne peut vouloir durablement la même chose que si l'on veut ce qui ne change pas. Les objets des passions sont variables; nos intérêts se déplacent d'un jour à l'autre; ces choses-là ne tiennent pas à la personne en ce qu'elle a de permanent: sa valeur propre, ni en ce qu'elle a de central et de profond: son attirance à l'égard de la vérité de la vie.

   S'aimer pour son plaisir, s'aimer pour son profit, ce n'est pas s'aimer l'un l'autre; c'est aimer son plaisir, son profit, et comme la coïncidence entre le plaisir ou le profit de l'un, le plaisir ou le profit de l'autre dépend de hasards et ne dure jamais longtemps, cet égoïsme à deux ne peut créer de liens solides. Seul le bien, qui est immuable, vous retrouve toujours d'accord. Les personnes étant autres, identique est alors leur cause; elles la plaideront  avec des arguments qui pourront différer; mais l'identité des vouloirs profonds ne permettra plus les divergences irrémédiables.

    Que veux-tu , frère, que je ne veuille, lorsque tu veux le bien? Tu cours à un but? j'en suis ! Tu t'opposes à un obstacle? j'accours, et je creuse la mine, j'allume la mèche avant même de demander: Que fais-tu là? Un adversaire t'atteint ? ta cuirasse est percée d'abord: c'est mon coeur. Je ne m'écarte de rien, je ne me soustrais à rien quand tu le veux, parce que je sais qu tu veux bien, et que je me retrouve moi-même tout conquis, dans ce que ton voeu profond identifie à ta personne.

   Nous pensons chacun à part, il est vrai; mais nos coeurs ont le même rythme. Vois-tu le bien ailleurs que moi, volontiers je regarde où tu vois; tu feras de même. Après ce débat qui est une recherche après une lutte où

   ce que je ne sais quel dieu qui voit qu'on soit vainqueur

a pour antagoniste le dieu de l'amour qui se plaît à la victoire de l'autre soi-même, tous deux ayant pour arbitre le Dieu suprême qui est Dieu de la vérité et du bien, nous sommes tout prêts à désarmer, n'éprouvant nulle blessure; nous emboîtons le pas ensemble vers ce but qui n'a pas changé, tandis que nous disputions du chemin.

   De même , restant unis en dépit d'opinions diverses, on pourra rester unis en dépit de caractères divergents. Mes deux jeunes hommes, quoique faisant route ensemble, ne se ressemblent pas. Je les conçois bien plutôt se complétant: l'un plus actif, l'autre plus réfléchi; l'un théoricien, l'autre pratique; l'un artiste ou poète, l'autre songeant au pot-au-feu; l'un disposé aux excès de Cyrano, l'autre aux sagesses placides de Le Bret, sans qu'on cesse d'être sûr qu'on les retrouvera tous les deux à la fin de la pièce, unis , riches de souvenirs, ayant su éviter quelques fautes, en réparer beaucoup et payer les conséquences des autres d'un coeur qui ne compte pas quand il s'agit de souffrir, non plus que lorsqu'il s'agit de donner ou de recevoir des joies et des utilités.

   Se ressembler et s'aimer, c'est se doubler en quantité; être dissemblables et s'aimer, c'est se doubler en espèce et en qualité. Or l'espèce enrichit plus que le nombre.

   Soyons divers plutôt , quand il s'agit non de s'atteler comme deux boeufs bien appareillés, à une charrue immuable; mais de labourer aujourd'hui, demain, de courir un steeple, de mener à bien , à deux, les tâches variées de l'existence.

rp Sertillange  op +

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 28 Juillet 2019

 

   Je ne suis pas créé pour appartenir au mal, ni pour osciller indéfiniment, au gré d'un pouvoir arbitraire, entre le bien et le mal. La liberté n'est pas la vertibilité: non.

   Ah! que j'ai été malheureux, gêné sans cesse et tiraillé toute ma vie. J'ai vécu en désaccord avec moi-même, déchiré par un conflit douloureux entre Dieu et moi. L'heure n'est-elle point venue d'être à lui sans réserve et sans retour? Cela n'est pas servitude, encore que les hommes l'appellent ainsi; cela, c'est l'absolue liberté, c'est l'affranchissement de toute servitude.

   Appartenir à l'intelligence est liberté; appartenir à l'intelligence de Dieu est la plus haute liberté qui soit. Et comme la liberté ne m'a pas été donnée pour flotter éternellement, mais pour m'attacher au bien par un acte méritoire pour moi, glorieux pour Dieu; pour m'attacher à Dieu par un mouvement délibéré et né de moi: il suit de là que lorsque j'appartiens sans trêve, sans réserve, sans limite, sans retour à l'éternelle beauté; lorsque je suis captif et prisonnier de la tendresse, attaché par le centre même de ma vie; lorsque j'aime, lorsque j'aime vraiment, et que l'on pourrait bien m'arracher l'âme, mais non pas de mon âme arracher mon amour; lorsqu'il n'y a plus pour moi qu'une pensée, un vouloir, un désir , un amour, et que j'ai échappé à tout pour être livré sans fin , dans le temps et dans l'éternité, à Celui qui s'est emparé de moi: ah ! laissons dire le monde; oui vraiment, c'est alors que je suis libre, simplement parce que je suis à Dieu.

   Et si cela est, mon Dieu, en moi et en tous ceux que j'aime, gardez-le; et si cela n'est pas encore, ô mon Dieu, en moi et en tous ceux que j'aime, je vous en supplie, achevez-le, vous qui pouvez toute chose: car ce n'est ni être libre, ni même vivre que n'être pas à Vous !

dom Delatte.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 28 Juillet 2019

 

 

 

Les multiples serments de drapeau reviennent avec l'augmentation du nombre d'étudiants à Cáceres; Plus de six mille personnes ont applaudi  hier les 1.219 nouveaux soldats du premier cycle de 2019 ; en novembre viendront 1.445 personnes.

"De plus en plus de gens viennent aux serments de drapeau. Il y a un étudiant qui a réservé un hôtel à Cáceres pour douze parents", a commenté hier un commandant de Cefot en voyant des centaines de personnes aller d'un côté à l'autre, debout dans les tribunes pour voir l'acte militaire dans lequel hier 1 138 hommes et 81 femmes sont devenus soldats espagnols.

Plus de six mille personnes ont assisté au Serment.

el periodico

serment au drapeau de la marine espagnole.

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Juillet 2019

 

 

Thibault Garcia  est un guitariste d’origine franco-espagnole. Il débute la guitare à l’âge de 7 ans à Toulouse où il obtient son prix de musique de chambre dans la classe de Renaud Gruss et son prix de guitare mention très bien à l’unanimité avec les félicitations dans la classe de Paul Ferret. À 16 ans il est admis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe d’Olivier Chassain avec qui il obtient son prix avec la mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury. Il bénéficie en parallèle des conseils de Judicael Perroy.

À vingt et un ans il est lauréat de nombreux concours internationaux :
— 1er prix du concours international de la GFA, Oklahoma City (Etats-Unis) 2015.
— 1er prix du concours international « Jose Tomas », Petrer (Espagne) 2014.
— 1er prix du concours international de Sevilla (Espagne) 2013.
— 1er prix du concours international « Terra Siculorum » (Roumanie) 2013.
— 1er prix du concours international « Ana Amalia », Weimar (Allemagne) 2011.
— 1er prix du concours international de « Valle de Egues » (Espagne) 2008.

Qu’est-ce que ça représente la guitare pour vous ?

Ça veut tout dire pour moi, il n’y a pas une seconde de ma vie où je n’y pense pas. Ça prend une place énorme, on n’a pas de week-end quand on fait ça, les samedis et dimanches sont comme un lundi ou un mardi. Je joue tout le temps. Parfois, il arrive que je ne veuille pas travailler, mais juste envie de jouer. C’est ce qui est bien avec cet instrument, tu le sors, tu joues. Je joue parfois en famille, dans le jardin, ils me demandent de jouer un morceau qu’ils connaissent, spontanément. C’est convivial, et c’est plus relâché que les concerts.

La guitare, c’est donc un entre-deux entre classique et populaire ?

Oui, la guitare, c’est un instrument qui sonne populaire, c’est entre classique et populaire. C’est la force de l’instrument. D’ailleurs, quelqu’un qui écoute de la guitare, il ne pense pas à la guitare classique. Il y a très peu de guitares classiques en France, en comparaison avec le piano, par exemple. Pour l’instant je joue du classique, avec 400 ans de musique classique à explorer et à redécouvrir, mais c’est aussi pour moi une porte vers quelque chose de plus moderne.

Et qu’est-ce que ça vous fait de venir jouer à Peillac, après Moscou, Amsterdam ou les États-Unis ?

Il n’y a pas de petits concerts, il y a un super festival musical, dans une église super pour la guitare. Ça peut paraître bizarre de jouer ici après Tokyo, mais je m’affranchis de tout ça. Ça me fait extrêmement plaisir de jouer en France, c’est mon pays, c’est sympa d’être reconnu chez moi, de partager avec les gens d’ici. Et puis nous les guitaristes, on aime bien jouer dans les églises, car ça porte le son, ça l’embellit, tu écoutes ce que tu fais quand tu joues, les notes qui s’envolent et qui résonnent. Ça crée une très jolie atmosphère.

ouest france 2019

 

 

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Rédigé par Philippe

Publié dans #videos

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Publié le 27 Juillet 2019

Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Juillet 2019


Je m'adresse à vous , mon Dieu,
Car vous donnez ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi qu'on
ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
Que vous ne devez plus en avoir!
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre.
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage,
Et la force et la foi.
Car vous êtes seul à donner
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.

Amen

27 juillet 1942 : mort de l’aspirant André ZIRNHELD, auteur de la "Prière du Para".

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Rédigé par Philippe

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